Malgré 5 piques et demi un lot de Jandilla pas si mal, à retenir d’abord le 3 qui charge jusqu’au bout, et finit en s’empalant sur le verduguillo (un descabello a recibir) ! Le 4 bénéficie d’une vuelta posthume, honneur dû plus à Perera qui a su en tirer la quintessence, qu’à ses qualités propres. De la mansedumbre pour trois autres dont le pire échoie à Leal.
Faena madrilène de Perera au 1, courte et sans fioriture, trois séries de droite, deux de gauche, manoletinas et épée, caída, dommage. Au 4, il étale sa classe, maîtrise, pieds joints, changements de mains, dominio absolu, et en plus de l’émotion. Deux oreilles en dépit d’une épée à nouveau caída, ne boudons pas notre plaisir.
Leal fait le spectacle, y compris à son premier, un manso fuyant. Un feu d’artifice avec final entre les cornes, mal conclu à l’épée. Au total rappel et silence, cela méritait mieux. Le public d’Istres si généreux d’habitude passe à côté.
Clemente se défonce sur ses deux taureaux, comme un jeune qu’il n’est plus, mais mort de faim. Ni pur ni classique, mais engagé et on ne peut plus présent, surtout au 6. Encore une épée tombée, deux oreilles, peut-être une de trop.
Pas une once d’ennui tout au long de cette corrida explosive.
Daniel Garipuy