Huit oreilles pour le mano a mano Luque de Justo, c’est trop, nous y sommes habitués.
Au premier noblissime La Quinta, Luque ovationné après le paseillo, est serein, muleta douce et templée, adornos en veux-tu en voilà, luquesinas, passe en rond, daniellina, et belle épée. ‘Bebedor’ le 3 ne se laisse pas faire, il se défend et accroche, avant de s’avouer vaincu, du travail de pro. Déjà trois oreilles. Deux de plus au 5, malgré une épée devant et qu’on jugera au mieux desprendida.
De Justo souffre de la comparaison. Toreo lointain au 2 et épée caída, quelques mouchoirs. Histoire de faire monter la pression le train d’arrastre attend. Le président cède, une oreille. Le 4 a du poder et n’est pas facile, tête haute jusqu’au bout, de Justo perd la partie. Le 6 ‘Espartero’ sort en manso intégral. La pique le réveille, il renverse par deux fois la cavalerie sur de belles poussées. Panique aux banderilles, danger. Il ne refuse pas le combat, au contraire, charge et répète, un manso con casta. J’aime, de Justo moins, je le comprend. Il l’affronte avec courage, perd du terrain sans renoncer. Epée caída, deux oreilles, non.