Au premier noblissime taureau de cette goyesque bleu de Garcigrande, la présidence ne sait pas résister à la pression du public, ni à celle scandaleuse d’un péon, pour accorder deux oreilles à Juan Leal, après une bonne faena baroque, mais corps cassé en deux, jambes écartées, conclue par une demie lame. Nouvelle oreille à son second taureau, tour de piste, costume impeccable, immaculé.
Le premier de Roca Rey, encore un noble, se casse la patte, faena interrompue. Au cinq, un castaño, il faut attendre la quatrième série de droite pour voir enfin quelque chose. Roca Rey se croise à gauche mais recule. Il finit mieux par des droites profondes et deux circulaires, puis un incimisme de mauvais goût. Épée caída, deux oreilles…et vuelta au taureau !!
Que dire d’Adrien Salenc, rien au trois, propre au six, aucune émotion, une oreille après une petite pétition.
On ne dira rien des tercios de pique.
Six oreilles et une vuelta au taureau, décidemment, côté trophée, Bayonne fait de la concurrence à Istres.