Le vétérinaire des arènes nous a prévenu au micro avant la course : plusieurs taureaux de Zacarias Moreno ont une peau qui pèle en lambeau sur les flancs. La raison, une réaction allergique provoquée par l’insecticide pulvérisé par le mayoral dans le cadre de la prophylaxie de la maladie hémorragique, maladie virale transmise par des moucherons piqueurs ; effectivement un vilain spectacle.
Ceci mis à part les Zacarias Moreno ont dans l’ensemble été présents, malgré quelques génuflexions.
Une fois de plus nous avons a vu une présidence incohérente. Elle résiste logiquement à un public vociférant réclamant une seconde oreille pour Escribano au 4, puis sort d’emblée les deux mouchoirs au 6, sur une épée qui n’était pas mieux, devant et basse, après une faena d’Alejandro Mora toréant à la limite de ses moyens un taureau qui méritait mieux. Peut-être qu’entre-temps notre président s’était fait remonter les bretelles !
Bon c’était l’alternative de Mora, ceci explique aussi cela.
Escribano nous surtout gratifié de banderilles comme on en voit trop rarement : de poder a poder, quiebro al violin, por dentro exposée.
Quant à Emilio de Justo, si on fait l’impasse sur ses entames fuera de cacho on fera de très belles photos, mains basses à doite et à gauche.

Dans l’ensemble, trop de triomphalisme pour cette feria de Bayonne. Or le rôle des présidences est majeur pour permettre au public de mieux différencier l’authentique du factice. A quand des présidents formés et indépendants ?
N’oublions pas non plus l’importance des peñas, des tertulias, et bien sûr la responsabilité de la presse taurine dont la majorité des revisteros, trop soucieux de leurs places auprès du mundillo, cèdent au chant des sirènes