Superbes de présentation, dont un magnifique sardo et un colorado chorreado bragado (avec un morillo important) et avec du tamaño et de belles armures. Cependant la plupart sont sortis avec les cornes un peu abîmées. Ils ont donné peu de jeu avec des embestidas courtes et du sentido. Les toreros n’ont pas su ou voulu exploiter ce qu’ils avaient à donner au troisième tiers.
MANUEL ESCRIBANO
A son premier, il a essayé sur les deux bords sans s’investir totalement. Il conclu sa faena par une bonne passe de châtiment. Une entière un peu basse, d’une sincérité relative et un salut au tiers.
A son deuxième, auquel il a posé une dernière bonne paire de banderilles, il n’a pas su trouver les bons terrains et s’est fait dominer par son taureau. Estocade entière au deuxième envoi manquant de sincérité. Silence.
RUBEN PINAR
Sur son premier son toreo fut plus spectaculaire qu’engagé. Il ne l’a pas fait rompre. Il tue d’une entière basse en ne s’engageant pas vraiment. Petite pétition d’oreille plus bruyante que réelle.
A son second il a servi une faena quasi exclusivement droitière. Il a multiplié les passes sans dominio. Une estocade entière caïda à la deuxième tentative. Salut au tiers.
ALBERTO LAMELAS
Il construit patiemment tout d’abord une faena sérieuse, mais tombe ensuite dans un toreo tremendiste. Il se complique alors le taureau en ne lui donnant pas une bonne sortie. Il tue au quatrième envoi d’une épée un peu basse. Silence.
Il faut souligner l’intervention courageuse de Medhi SAVALLI lors d’un fort batacazo pour sortir le dernier taureau du cheval. LAMELAS réalise une faena de valiente et pèse sur la charge du taureau. La corne gauche étant impraticable, il arrive quand même à lui tirer deux séries. Dommage qu’il tue mal après deux avis. Silence.
Trois quart d’arène sous une chaleur étouffante.
Prix incompréhensible de la meilleure pique à Puchano, qui à pompé 20 fois en deux assauts ! Cependant, il pose la puya au bon endroit, ce qui devient de plus en plus rare.
Ce prix aurait pu rester désert, les tiers de pique ayant été sans saveur.
Pour cette dernière course un plongeur a remonté le chronomètre du fond de l’Orb et il est heureusement arrivé jusqu’au Palco.
Par Ginette et Cyril Defrance
Photo de Michel Volle