La corrida de Victoriano del Río débute par un aurresku, danse basque au son du txistu et du tamborin, exécutée devant El Juli avant le paseíllo, et s’achève par une ovation au maestro, arènes debout, émotion.
Entre temps au quatrième, sous une pluie battante, El Juli a une nouvelle fois démontré son pouvoir sur les taureaux. « Un torero qui fabrique du consentement » comme l’a justement dit Jacques Durand. Une faena a gusto, des passes templées, droites et gauches, pinchazo et demi lame, une oreille.
De Paco Ureña on retiendra deux gauches, c’est peu sur son premier taureau, et une faena souvent embrouillée et accrochée au cinquième.
Quant à Roca Rey, il remplit les arènes mais ne donne pas un spectacle à la hauteur du troisième taureau, un Toro de Cortes difficile et exigeant. Il se rattrape un peu au sixième par des droites liées qui déclenchent la musique, et finit en toréant plus le public que le taureau. ¾ d’épée tombée, pétition d’oreille qui est refusée par la présidence.
Que dire des taureaux, encore une fois des tercios de piques insignifiants, des taureaux présents mais ayant du mal à tenir la distance, un troisième compliqué comme je les aime.
Les aficionados ne se sont pas ennuyés.