Toros fades et sans grande caste. Dans l’ensemble, tous sont allés à menos excepté le sixième qui fut encasté et brave au chaval.
Pour son alternative, Yon Lamothe hérite d’un toro noble mais soso. Il effectue deux séries de derechazos correctes mais le toro ne transmet pas. Après quelques luquesinas, Lamothe pinche puis met une mete y saca qui provoque une hémorragie. Il salut. Le sixième qui prend une pique en poussant sur les deux cornes sera toréé par lui. Ce sera d’ailleurs le toro le plus intéressant de l’après-midi. En effet, celui-ci répond de loin aux cites du torero car il est encasté et noble. A droite, Yon Lamothe enchaîne de bons derechazos avec un toro qui humilie. Cependant, il se fait parfois accrocher la muleta car il faut arriver à canaliser l’énergie et la fougue de son opposant. A gauche, Yon Lamothe enchaîne quelques naturelles correctes sans vraiment se croiser. A nouveau, il finit sa faena par des luquesinas. 1 pinchazo et une entière caïda concluent cette faena. Le toro manifeste de la bravoure et il se dirige vers les planches en luttant contre la mort. 1 avis sonne et Lamothe coupe une oreille. Le toro est ovationné et applaudi à l’arrastre.
André Roca Rey affronte un deuxième toro noble qui manque de force et qui n’a pas de bravoure. A droite, le torero profite des charges du Garcigrande et il enchaîne quelques séries sans se croiser. Le toro baisse vite et devient fade. De ce fait, Roca Rey prend la main gauche, réduit les distances et il lie des redondos qui permettent de redonner un peu d’intensité à sa faena. Cependant, le toro ne transmet plus. Roca Rey s’engage pour une entière tombée mais efficace. 1 oreille avec pétition de la seconde, justement refusée par la présidence. Au quatrième qui est noble mais faible, le torero réalise une faena qui manque de relief en raison de la médiocrité de son adversaire. Comme à son premier, il réduit peu à peu les distances et il enchaîne des passes en rond pour pimenter un peu sa faena. Il prolonge un peu trop, à mon goût, une faena qui n’a pas grand intérêt compte tenu du manque de moteur du toro. Un avis sonne. Après un pinchazo et une entière tombée et efficace, une oreille tombe du palco.
Tomas Rufo n’a pas eu de chance car il a eu les deux plus mauvais toros. Il va nous montrer toute sa motivation et son envie de toréer. Cependant, quand un toro est trop fade et qi’il n’a aucune noblesse, il n’y a pas grand chose à espérer. Rufo va tout tenter mais la faena va s’avérer ennuyeuse. 1 pinchazo et une entière tombée couchent ce troisième toro. Le cinquième toro, mal piqué, fait tomber le piquero lors de la première rencontre. Il prend une deuxième pique sans pousser. Tomas Rufo le toréé par le haut et il enchaîne quelques muletazos qui ne transmettent pas car le toro manque de race. Une fois de plus, il prolonge inutilement sa faena. 2 pinchazos et une entière. Silence.
Présidence assurée par Franck Lanati.