Toros faibles et décastés. Présentation inégale. Un fracaso ganadero.
Le premier toro de Sébastien Castella est manso et il a peu de forces. A droite, il est toréé à mi-hauteur mais le toro baisse très vite et il a tendance à aller en querencia. La faena ne transmet pas grand chose. 1 estocade trasera et tombée couche le toro. Silence. Le quatrième toro n’est guère mieux. Il prend 2 piques sans pousser et il s’avère manso. Castella entame une faena par des passes aidées par le haut et des trincheras. Il cite de loin et le toro se montre noble. Hélas, il s’éteint rapidement lors des séries à gauche et l’ensemble va à menos. Il prolonge inutilement sa faena au lieu d’abréger. Estocade trasera. Avis. Silence.
Daniel Luque hérite d’un toro qui prend 2 piques et qui sort tout seul lors de la deuxième rencontre. Le toro est manso, soso mais Luque invente une faena. Lui seul sait le faire et il arrive à lier des séries de derechazos. A gauche, il arrive à s’imposer en enchaînant de belles naturelles et en allongeant la charge du toro. On a presque l’impression que le toro est noble alors qu’il est complètement décasté. L’ensemble est harmonieux et on voit toute la technique et le professionnalisme de Luque. Sa faena se termine par des luquesinas qui ont une certaine portée sur le public. Un avis sonne. Luque tue d’un bajonazo qui n’aurait jamais dû permettre l’octroi d’une deuxième oreille, surtout dans une arène de première catégorie. La présidence a cédé à la pression du public et cela est une erreur. Le cinquième toro est très faible. Il semble pousser au cheval à la première rencontre et il se défend tout seul à la seconde. Luque commence sa faena avec beaucoup de douceur afin de maintenir debout son adversaire. Malheureusement, le toro est trop faible et il est complètement éteint. Il ne charge plus du tout. Luque le tue d’une estocade en place. Un avis sonne. Silence.
Le troisième toro est remplacé par un sobrero pour boiterie. Celui-ci montre des signes de faiblesse dès le tercio de pique. 2 rencontres sans pousser. Dorian Canton entame sa faena avec douceur afin d’éviter que le toro ne fléchisse. Il enchaîne de bons derechazos. Malgré son application, il fléchit. A gauche, Canton nous offre les plus belles naturelles de l’après-midi avec un toro soso. Il s’engage de façon sincère et couche le toro d’un estoconazo d’effet rapide. Une oreille tout à fait légitime. Le sixième prend une pique sans pousser. Il n’a presque pas de charge et il freine à chaque passe. Canton essaie à gauche mais le toro est éteint. Malgré beaucoup de volonté et de nombreux efforts, Canton doit se résoudre à conclure. 1 pinchazo, une mete y saca et une entière bien placée concluent ce triste moment.
Présidence assurée par Antoine Capdeville.