Côté toros, les échos des 3 premières corridas n’étaient pas bons, alors il y avait de quoi douter pour la journée de samedi. Les Cuillé très bien présentés ont été présents notamment à la pique et ont duré au troisième tiers en particulier les deux premiers. Tous les 6 ont présenté un degré différent de mansedumbre, seul le 4 n’a pas permis. Je retiendrai la prestation de Nek Romero qui a su toréer ses deux novillos au centre avec poder, trouvant le sitio et tuant bien. Un seul bémol pour moi son toreo de profil, novillero à suivre. Solalito n’a pas brillé, ni démérité à son premier et Barroso m’a exaspéré, il en fait trop envers le public obtenant même deux oreilles après un bajonazo. Selon moi le mouchoir bleu tombé généreusement n’est pas allé au novillo le plus complet.
Les Quinta étaient de présentation « moyenne », seul le sixième rappelant leurs ancêtres. Sans grande présence à la pique où ils ne poussent que d’une corne et en faisant sonner les étriers ce qui impressionne le public, ils offrent désormais une bonne dose de noblesse qui permet selon l’expression détestable.
Luque aurait mérité une adversité plus présente en particulier à son second. Emilio de Justo a conduit sa faena avec énormément d’envie comme un novillero: porta gayola, largas de rodillas, entame à genoux. Malgré les raideurs de son rachis supérieur consécutif à son accident il a parfaitement toréé et tué. Clémente a présenté deux visages, celui du torero comprenant ses adversaires en ne cédant jamais de terrain et celui du courage en allant au bout de sa faena avec une cornada de trois trajectoires dans la cuisse. Sortie d’émotion puisqu’il quitte l’arène dignement, de pie, sans faire la vuelta, Luque et Emilio renonçant à la sortie a hombros. La présidence a parfois résisté et parfois cédé au conclave posant le problème de l’attribution des trophées en présence d’un public qui ne réagit que sous le coup de l’émotion.
Bonne affluence le matin, lleno l’après midi.