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Goyesque Arles 7/9/2024 GARCIGRANDE par Jean Yves Blouin

ARLES GOYESQUE GARCIGRANDE

Tout était prêt mais le vent a troublé la fête : d’abord en balayant les copeaux multicolores qui décoraient la piste pour illustrer la palette de Goya et on est revenu au sable traditionnel ; puis en gênant considérablement les toreros notamment en début de corrida avec de fortes rafales.
Les toros de Garcigrande n’ont pas relevé la réputation de l’élevage depuis le début de la saison, seul le 6ème sortant du lot et permettant à Castella une belle faena couronnée d’une grande épée et de 2 oreilles.
A son premier compliqué et impossible à gauche, Ponce arrive à tirer 2 séries de derechazos et tue très prudemment par l’extérieur après 2 pinchazos. Cela va mieux à son second, collaborateur d’une grande noblesse qui lui permet de sortir tout son répertoire avant que le toro ne finisse par se réserver. Malgré un pinchazo suivi d’une entière, l’oreille sera exigée par le public et accordée. Le cinquième, regular lui permettra encore de montrer sa technique et sa connaissance des toros et de recueillir la deuxième oreille valant sortie en triomphe. Une despedida sans doute réussie, le moment le plus émouvant pour lui ayant peut-être été les danses traditionnelles camarguaises offertes en ouverture de la tarde. (On ne peut s’empêcher d’évoquer Bilbao).
Castella, qui a sorti un vestido bleu avec les étoiles, tombe sur un second très mobile et encasté qu’il maitrise par des doblones liés jusqu’au centre et domine tout au long d’une bonne faena bien lidiée. A l’estocade, une demie épée dans le rincon lui vaut sa première oreille. Le quatrième est accueilli par des statuaires superbes, la main sur la talanquère et se voit dominé dans une faena bien menée mais il finit par donner des signes de faiblesse et par se réserver. L’(estocade à l’encuentro tombe basse ne permettant pas le triomphe.
C’est au dernier bien vu d’entrée qu’il fait peut piquer, que Castella montre son sens de la lidia : Bien sûr il commence par ses passes changées dans le dos (après tout c’est lui qui les a remises à la mode il y a presque 20 ans), mais surtout il domine un toro encasté et mobile dans des séries parfaitement liées terminant par des circulaires inversées et des bernadinas avec l’épée de muerte. L’estocade en place et foudroyante vaut 2 oreilles méritées.

Jean-Yves Blouin.

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