Fédération des Sociétés Taurines de France

Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Actualités

Édito mai 2025 par Benoît PINCE « On devient fou (…) sous le soleil de Mexico ….. »

On devient fou (…) sous le soleil de Mexico …..

Le 18 mars dernier une bien mauvaise nouvelle nous est parvenue d’outre atlantique. 

La corrida incruente a été adoptée dans la capitale Mexicaine. 

Et ce, dans une indifférence totale sur notre continent européen. 

Pourtant les multiples attaques à la tauromachie en terre aztèque devaient nous mettre la puce à l’oreille. 

C’est la première fois que l’on touche au sens même de la Lidia. 

Sans pique ni banderille ni mise à mort.

La corrida incruente exclue toute « maltraitance animale » et oblige à ramener les toros « lidiés » au campo. 

Cette « nouvelle tauromachie » évoquée, il y a quelques temps par Monsieur MANRUBIA, qui avait fait l’objet d’un communiqué incendiaire de l’ONCT, parait bien agressive à coté de ce qui vient d’être adopté par Madame SHEINBAUM.

Ne nous y trompons pas c’est une première avancée avant une extension de l’application de la Loi à l’ensemble du Mexique.

Vidée de sa substance et de son sens cette parodie de jeu taurin ne fera pas long feu. 

Démonstration évidente du pouvoir politique de vie ou de mort sur nos traditions. 

Démonstration aussi de notre nécessaire vigilance sur ces évolutions présentées comme progressistes.

Cette évolution pourrait amener à réfléchir, dans le mauvais sens, sur notre vieux continent, nos hommes politiques. 

Rappelons que le Président de la République a évoqué le besoin de faire évoluer nos traditions sans les interdire.

Nos représentants étant majoritairement contre les interdictions, la petite musique entendue lors des derniers épisodes Caron, Cazebonne et compagnie…, de la part des leaders politiques, devrait nous préoccuper sérieusement. On ne souhaite pas parler  d’interdiction mais bien d’évolutions …

Comment ne pas voir, alors, un rapprochement avec la loi SHEINBAUM.

Ces évènements doivent nous amener à réfléchir à nos futurs combats, à nous recentrer sur l’essentiel, l’intégrité du combat, le respect des règles sans concession qui seuls permettront de défendre législativement et institutionnellement la corrida. 

La seule certitude étant que nos représentants politiques n’hésiteront pas à dénaturer le sens même de la corrida pour répondre à la pression des biens pensants et faciliter leurs ambitions électorales. 

Restons vigilants.

D’autant que, l’Espagne a franchi également, il y a quelques jours, un pas politique contre la fiesta. 

Les modes d’actions de nos détracteurs ont évolué, ayant bien compris le mécanisme des appareils politiques.

De notre côté, attention à ne pas donner le bâton pour nous faire battre et tomber dans ce jeu qui consiste à vouloir systématiquement faire évoluer les « outils » de la lidia, à humaniser, à atténuer, à adoucir, à faciliter ….

En définitive, à masquer.

A masquer les carences actuelles du toro de combat en facilitant le triomphe et l’esprit festif notamment en escamotant les parties techniques essentielles (plus de puntilla, piques toujours plus petites, banderilles sans harpons, etc…. ). Sans parler de la généralisation de « l’afeitado légalisé » (bolita ) à tous les niveaux. 

Ces signaux ne vont pas dans le sens de la défense du toro, au contraire. 

A masquer la souffrance mais aussi la bravoure du combat du toro qui sera abattu en cachette, en secret, en silence ….

Le toro ne peut pas avoir le statut de collaborateur soumis que l’on ne cesse d’épargner pendant son combat, sauf à marcher vers notre perte …

Nous ne pourrons rester crédibles que si les trois tiers de la corrida sont justifiés et menés de manière sincère, éthique et authentique. 

Le sens de la lidia est fondamental.

La défense du toro de combat dans son intégrité, préalable non négociable, est fondamental.

La corrida sera défendue tant qu’elle restera défendable. 

Benoît PINCE Président de la FSTF

Gardons le contact !