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« Le dernier torero » de Camille de Villeneuve

Le dernier torero

En début d’année 2023 paraît un roman intitulé le dernier torero sous la plume de Camille de Villeneuve aux éditions Gallimard.

Cet ouvrage a fait l’objet à juste raison de critiques flatteuses bien au delà de la presse taurine et vit sa vie dans le monde de l’édition.

Un évènement étonnant tout récent le fait resurgir un an après sa parution puisqu’il a été l’objet d’un reportage traitant de la corrida dans l’émission religieuse Présence Protestante sur France 2.

Marion Muller Colard, théologienne, reçoit Camille de Villeneuve autour des références bibliques présentes dans l’ouvrage évoquant notamment le rapport à la mort. Le témoin taurin de l’entretien sera Thomas Dufau, torero retraité et intime de l’autrice. Suivent des images des arènes du Plumaçon où Thomas supervise le toreo de salon de Clovis Germain, tout jeune novillero.

Voici le texte de la quatrième de couverture : Sandra est une des rares femmes toreros. Elle a toréé dans les arènes les plus illustres, jusqu’au terrible coup de corne qui l’a laissée à terre. Décidée à reprendre les combats, elle retourne voir un toro qu’elle a gracié autrefois, dans une ganaderia où il coule une retraite paisible. Après avoir eu un long dialogue silencieux avec lui, peut-être pourra-t-elle repartir à la conquête des arènes ? L’écriture souple et nerveuse de Camille de Villeneuve nous fait pénétrer avec subtilité dans le monde complexe de la corrida, loin du folklore taurin et des déclarations radicales que ce sujet suscite d’ordinaire. L’amour, l’engagement, le désir, le courage s’incarnent dans le laboratoire circulaire de l’arène où s’affrontent les passions, où se nouent les destins. Ce roman, d’une grande liberté de ton et de pensée, n’est pas un plaidoyer pour la survie du rite tauromachique, mais un constat mélancolique sur l’aveuglement volontaire d’une modernité qui ne veut plus regarder la mort parce qu’elle ne sait plus aimer la vie. 

Comme quoi le thème de la corrida peut être évoqué sans manichéisme là où on ne l’attend vraiment pas ; merci au lanceur d’alerte qui nous a signalé ce fait, affaire à suivre…

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