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Pampelune 23 et 24 février 2024 : XIIIème Jornadas sobre Ganado de Lidia y Tauromaquia.

Pampelune 23 et 24 février 2024 : XIIIème Jornadas sobre Ganado de Lidia y Tauromaquia.

Jean-François Coste, André Roques et Daniel Garipuy représentaient la FSTF à ces XIII journées organisées à l’Université Publique de Navarre par notre ami le Pr Antonio Purroy.

Dès le premier jour le tercio des piques a été à l’honneur. Jean-François Coste dans une intervention remarquée a rappelé l’attachement de notre fédération et de l’afición française à ce tiers fondamental dont on doit tenir compte pour l’attribution des récompenses tant aux matadors qu’aux taureaux. La présentation du document du CPAC la Présidence répond à vos questions a été particulièrement appréciée. (document disponible en cliquant ici https://torofstf.com/wp-content/uploads/2023/04/flyer-presidence-recto-verso-12-04-2018.pdf)

Dans le même esprit Emilio Serrano de l’Association Française des Vétérinaires Taurins a détaillé le contrôle post mortem des cornes tel qu’il se pratique chez nous, alors qu’il est quasi absent en Espagne.

Pour le club 3 Puyazos Alberto Palacio nous a présenté l’exemple vivant d’une tauromachie organisée par des aficionados totalement indépendants, une corrida éthique, authentique, et également innovante avec l’utilisation de la caméra thermographique qui permet d’apprécier in vivo la composition des cornes et en toute transparence de rendre les résultats immédiatement consultables par tous.

Un autre grand moment des journées été celui consacré à la place des femmes dans un univers taurin traditionnellement masculin. Il a fallu attendre 1974 pour voir enfin reconnaitre et aboutir le droit des femmes de combattre dans l’arène. María de los Ángeles, alias Ángela la torera, mena cette bataille juridique avec un large soutien de la profession. Elle fût la première femme matador. Mais le chemin reste encore long comme en a témoigné la torera Rocio Romero. Elle ne revendique qu’une chose, être jugée non en tant que femme, ce qui est trop souvent le cas, mais seulement sur son mérite.

Autre sujet, celui des festejos populares, recortadores et autres, témoins d’une tradition bien vivante, profondément enracinée en Espagne et bien sûr à Pampelune avec son célèbre encierro. Ils représentent des milliers de spectacles, infiniment plus que ceux de la corrida formelle, gratuits pour la plupart et attirent une foule de jeunes.

La dernière partie de ces deux journées a été consacrée à l’avenir de la tauromachie. Le contexte sociétal a été et est toujours déterminant pour son évolution. François Zumbielh a rappelé que si les anti-taurins existent depuis l’origine de la fiesta brava, la nouveauté est représentée par les courants animalistes et antispécistes. Soutenus par de puissants lobbys, ils considèrent qu’il n’y a pas de frontière entre les hommes et les animaux, et visent à interdire à terme toute utilisation par l’homme des animaux à quelque fin que ce soit. Victorino Martín ajoute d’autres facteurs pouvant influer négativement l’avenir de la corrida tels que par exemple la globalisation et l’uniformisation des cultures, le changement climatique et ses répercussions sur l’élevage. Tous les intervenants s’accordent pour dire que concernant l’avenir de la corrida il faut distinguer l’essentiel, à savoir la mort du taureau dans l’arène qui reste un fondement intouchable, de l’accessoire qui lui doit évoluer, mais le plus souvent sans préciser ce qu’ils entendent par accessoire.

Pour finir, Domingo Delgado de la Camara est venu opportunément rappeler l’importance des novilladas sans lesquelles il n’y aura plus de corrida, le scandale persistant de l’afeitado et du limage des pointes des cornes, le danger représenté par la multiplication des indultos, et celui de la recherche de l’esthétisme si elle se fait au détriment de l’émotion et du dominio. Sans authenticité, sans émotion dit-il la corrida deviendra un spectacle folklorique pour touriste. Mais il conclue sur une note optimiste : nous représentons une contre-culture qui en tant que telle attire et doit continuer à attirera la jeunesse

De bout en bout l’auditoire est resté attentif, participant aux discussions, avec une notable présence jeune et féminine.

Rendez-vous dans deux ans à Pampelune pour les XIVèmes journées.

Daniel Garipuy

 

 

 

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