Fédération des Sociétés Taurines de France

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Communiqués de presse des Congrès
Communiqué de presse
La FSTF tient son 100ème Congrès à Saint Sever
Convoquer son 100ème Congrès Fédéral en des terres et pour des circonstances éminemment taurines, tel a été le projet de la Fédération des Sociétés Taurines deFrance pour 2016.
La peña Jeune Aficion, présidée par Jean GILBERT, a donc accueilli les représentants des clubs fédérés à Saint Sever dans la salle capitulaire du cloître des Jacobins à l’occasion de la 32ème semaine taurine et culturelle.
Trophée Occitanie 2016 :
En préambule ont été remis au nom de la FSTF les prix du Trophée Occitanie organisé par la Coordination des Clubs Taurins de Nîmes et du Gard. Les novilleros sans picador lauréats sont El RAFI et Baptiste CISSE ex-aequo et la ganaderia récompensée est celle de Javier SANCHEZ ARJONA pour les novillos combattus à Maubourguet.
Assemblée Générale Ordinaire :
Outre les dossiers statutaires, la FSTF a tenu à s’inscrire dans le contexte politique créé par l’émergence des trois nouvelles grandes régions de tradition taurine et le
mouvement Esprit du Sud.
Par ailleurs, soucieuse du déploiement du plan triennal de défense, promotion et transmission des cultures taurines, elle a déploré le retard pris en 2016 par l’Union des Villes Taurines de France dans l’exploitation des outils que sont le Musée Itinérant des Tauromachies Universelles et le documentaire Tauromachies Universelles. Une année blanche dommageable sur ce point mais aussi un espoir
après le succès du colloque tenu le 4 octobre dernier au Sénat sur le thème : l’homme et les animaux, vers un conflit de civilisation ?
Á l’issue de la présentation du bilan de la temporada 2016 dont le contenu sera prochainement publié sur le site ont été attribués les prix annuels.
En tant que membre du jury national du prix Claude POPELIN, la FSTF a proposé la nomination de Curro DIAZ qui s’est distingué en France en assumant avec
responsabilité et engagement ses propres contrats et ceux libérés par la blessure de Manuel ESCRIBANO.
Le prix EL TIO PEPE 2016 a été attribué au Président de l’ONCT, André VIARD, maître d’œuvre du Musée Itinérant des Tauromachies Universelles, du documentaire
Tauromachies Universelles et du Colloque l’homme et les animaux, vers un conflit de civilisation ?
Débat annuel : Pourquoi et comment devient on torero ?
Le débat traditionnel ouvert au public et animé par François Zumbiehl a mis l’accent sur la jeunesse en abordant cette question.
José Luis BOTE, Directeur artistique de l’école taurine de Madrid et Patrick VARIN, Professeur au centre français de tauromachie ont répondu aux questions critiques sur
l’influence des écoles dans l’expression des toreros, Hervé GALTIER, Président de l’Association Française des Aficionados Practicos a évoqué le rôle charnière des
practicos entre les professionnels et les aficionados. Á leur tour ANAÏS, élève de l’école taurine de Béziers, SOLALITO du CFT, rejoints par Thomas UBEDA et El RAFI ont témoigné avec profondeur, sincérité de leur passion et de l’impact de celle-ci sur leur vie sociale.
Arnaud TAUZIN, Maire, a tenu à saluer les congressistes avec un mot de bienvenue au fil duquel il a rappelé l’histoire taurine de Saint Sever et témoigné de son attachement aux traditions, en particulier aux tauromachies. Le Président fédéral lui a remis la médaille de l’Aficion en remerciement de l’accueil reçu à l’occasion du 4ème congrès organisé dans sa ville.
Le 101ème congrès se tiendra en 2017 aux dates habituelles à Nîmes sous l’égide du Cercle taurin Nîmois.
Dominique VALMARY
Président de la FSTF

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Communiqués de presse des Congrès
Toulouse le 19 octobre 2015
COMMUNIQUÉ
La Fédération des Sociétés Taurines de France a tenu son 99e Congrès à Nailloux en Haute Garonne
les 17 et 18 octobre 2015 à l’initiative du Forum Taurin Marc Roumengou.
Le samedi après-midi un débat de qualité a abordé le thème « Eleveurs de bravos et aficionados, un
dialogue essentiel » traité par Antonio Purroy, professeur à l’Université de Navarre, Fabrice Torrito,
mayoral de la ganaderia Marquis d’Albaserrada, José Ignacio Sanchez, représentant de la ganaderia
Pedraza de Yeltes, Stéphane Fernandez Meca, matador de toros, Gérard Bourdeau, Président de
l’Association Française des Vétérinaires Taurins, et de Hubert Compan, vétérinaire nutritionniste et
chercheur.
Le public attentif a pu mesurer la sincérité des interventions, participer activement aux discussions et
confirmer sa conviction d’exiger un « taureau intégral » seul à même de procurer de l’émotion selon
l’expression du professeur Purroy qui a conclu les débats.
Le dimanche, l’Assemblée Générale a traité des dossiers statutaires et arrêté son plan d’action pour
l’année à venir.
La FSTF entend intensifier son action de promotion des cultures taurines et de défense des intérêts
des aficionados auprès des autorités administratives et politiques. Au-delà des initiatives déjà
engagées, elle consulte actuellement les candidats aux élections régionales et leur demande de se
prononcer sur les propositions formulées.
Elle a décidé de confirmer son engagement pour la formation des présidents et assesseurs de
corridas. Dans ce but elle a organisé en 2015 deux réunions régionales à Béziers et Vic-Fezensac qui
ont réuni plus de 50 participants et tiendra le symposium national le 21 novembre prochain. Par
ailleurs le Corps des Présidents et Assesseurs de Corridas renforcera ses relations avec ses
homologues espagnols.
La FSTF initie une offre de services à destination de ses clubs affiliés : contrats d’assurance, fichier de
conférenciers, hébergement de blogs des clubs taurins sur son site.
Elle soutiendra en outre le Plan Triennal de Développement de la Tauromachie élaboré par l’ONCT à
l’initiative de l’UVTF. Pour 2016, les clubs adhérents participeront à la diffusion de l’exposition
itinérante et du documentaire à destination du grand public et relatifs à l’épopée de la tauromachie
et au Mythe du Taureau dans l’histoire, les religions, les arts et la culture.

Le prix annuel « El Tío Pepe » récompense une personne physique ou morale qui a œuvré pour la
défense de la corrida, le maintien de son éthique et pour le respect de l’intégrité du toro de combat.
Il a été attribué pour 2015 à l’AFVT, Association Française des Vétérinaires Taurins, qui se distingue
par son action en faveur de l’intégrité des taureaux.
Par ailleurs La FSTF, membre du jury national du prix « Claude Popelin », propose le matador Diego
Urdiales, en tant que liliador de l’année 2015.
Le prochain Congrès aura lieu en 2016 à Saint-Sever (Landes)

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Éditoriaux


Édito du mois de mai 2020 – EGT suite par DV

Taureau, quand tu nous tiens !

La crise sanitaire aura servi de déclencheur : les constats que l’on connaissait et les errements qui perduraient ont révélé les limites du système actuel fondé sur des égoïsmes à courte vue et une économie artificielle. Depuis, le mundillo « mondial » se réveille, de nombreuses intentions louables se manifestent, les annonces de changements à venir se multiplient, des initiatives diverses apparaissent, toutes liées à l’urgence de la situation, mais toutefois sans la moindre coordination ce qui est dommageable même si cela n’enlève rien à leurs intérêts et utilités.

La FSTF, consciente depuis longtemps de la nécessité de réforme, a réfléchi dès 2018 sur la question essentielle de la transmission, puis en 2019 sur l’éthique en corrida. En janvier 2020, elle appelait à la convocation d’États Généraux des Tauromachies (EGT) et s’est résolue à provoquer le débat indispensable à la survie de la passion qui nous rapproche.

Pourquoi ?

Parce que remettre à flot la tauromachie de manière durable et dans des conditions pérennes ne pourra se satisfaire de la simple addition de mesures conçues isolément, sans une recherche commune de solutions avec le souci de leur cohérence.

Le temps des décisions ne peut ignorer deux préalables incontournables :

    • consulter le plus largement possible ceux qui font la tauromachie, ceux qui contribuent à son fonctionnement et ceux qui passent à la taquilla,

    • concerter les mêmes de manière sincère avant que les décisions soient arrêtées,

et une exigence qui l’est tout autant :

    • construire un vrai projet global partagé pour la corrida des décennies à venir.

L’implication et l’adhésion d’un maximum de personnes est à rechercher auprès de nous tous : professionnels, éleveurs, toreros, organisateurs, élus, bénévoles, aficionados isolés, associations taurines etc…

Dans l’intérêt de nous tous, la FSTF a donc décidé de donner l’élan, elle s’engage à respecter la méthode déjà présentée pour la partie qui lui revient et veillera ensuite à ce que la démarche aille jusqu’au bout.

L’avenir de la tauromachie est à ce prix, celui de votre participation active aux États Généraux des Tauromachies. Vous connaissez les conditions qui encadrent la 1e phase, la phase de la consultation. Le 18 mai, vous aurez accès au 1er questionnaire d’une série de 4.

Mobilisez-vous, exprimez-vous, nous attendons vos contributions !

Dominique VALMARY

Président de la FSTF

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Éditoriaux

Édito novembre 2022 par Dominique VALMARY

MOBILISATION GÉNÉRALE ! titre avec à propos la revue TOROMAG dans son numéro de novembre.

Il ne reste en effet qu’une petite vingtaine de jours avant la date fatidique du 24 novembre 2022 qui, quelle que soit l’issue du débat à l’Assemblée Nationale, laissera des traces. Au mieux ce sera « le vent du boulet » ! Mais, à ce jour rien n’est gagné, loin de là !

Les enjeux sont simples : il faut démontrer la réalité des cultures taurines et convaincre la représentation nationale de la nocivité de ce texte qui vise à abolir une culture régionale et à poser la première pierre d’un modèle de société très contestable, la négation de la spécificité de l’humain.

Aujourd’hui la corrida, demain la chasse, le foie gras et les huîtres, après-demain la viande, et au nom d’un principe affirmé d’égalité en droit des « animaux humains et non humains » l’interdiction de consommer et même d’utiliser tout produit d’origine animale, du miel au cuir.

Une minorité culturelle peut-elle être éliminée, rayée du paysage français, éradiquée au titre d’une morale décrétée d’autorité au sommet sans chercher à la connaître ?

Minoritaires, nous le sommes aussi au Parlement où s’appliquera la règle des 80/20, les élus des 3 régions de tradition taurine représentant au mieux un cinquième de l’hémicycle.

Qu’en est-il sur le terrain ?

Les jeunes aficionados du Sud-Ouest et du Sud-Est sont très présents,

les éleveurs sont à l’ouvrage,

les argumentaires juridiques, sociologiques, culturels sont en place,

la bataille de l’ombre se fait,

des initiatives locales s’organisent, des pétitions, des rassemblements, l’appel d’Orthez lancé suite à une motion à l’initiative des clubs taurins du Béarn et voté par la Commune et le Département 64.

La FSTF s’est déjà engagée dans le combat d’influence et relancera sa démarche auprès des 577 députés par l’intermédiaire de ses adhérents, la voix de chaque aficionado doit compter.

Mais, il reste encore trop d’inconnues :

Quelques communes et quelques départements ont fait délibérer leur conseil, merci à elles et à eux, mais elles et ils sont trop peu nombreux à ce jour, l’UVTF a-t-elle lancé un mot d’ordre en ce sens ?

Où sont les empresas, où sont les professionnels qui jouent leur avenir dans l’issue de ce débat ?

Mobilisons-nous tant qu’il est encore temps !

Dominique VALMARY – Président de la FSTF

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Édito décembre 2022 par Dominique VALMARY

Le 24 novembre et après ?

La PPL Caron recalée, il n’y a pas lieu de crier victoire, mais de saluer l’action de tous ceux qui ont œuvré soit dans les couloirs, soit dans les travées de l’Assemblée Nationale, soit par leur mobilisation publique, soit encore dans les médias.

Une certitude : le Député CARON a permis une mobilisation générale de chacun à sa façon et selon ses convictions et ses moyens ainsi qu’une couverture médiatique inégalée qui a fait bouger les lignes. N’a-t-il pas fait de nous des militants de notre cause ?

Il faut maintenant capitaliser sur cette dynamique dans la perspective des suites. En effet, l’échéance n’est que reportée et selon des modalités que nous ignorons.

La question de l’avenir de la corrida se posera tôt ou tard – EELV dispose d’une niche parlementaire le 06 avril prochain – soit en termes identiques, la reprise de l’abolition pure et simple, soit selon le format qu’annoncent les critiques formulées par le propre camp du Député CARON lors de l’analyse de son échec le 24 novembre dernier. De plus, l’intervention du Président MACRON dans les coulisses du Congrès des Maires de France, si elle a pu être décisive, laisse aussi entendre un « en même temps » qui doit nous interpeller.

Alors #oui à la corrida et veillons à défendre bec et ongles la corrida éthique et authentique comme nous l’aimons pour que nos villes, villages et campagnes, pour que nos enfants et petits enfants puissent être fiers de leur attachement viscéral au taureau de combat.

Nous n’irons pas à Canossa !

Dominique VALMARY – Président de la FSTF

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Édito septembre 2020 par Dominique VALMARY – Drôle de rentrée !

C’est l’heure de la rentrée civile et citoyenne mais aussi de la rentrée taurine, puisqu’après le néant du printemps et une reprise champêtre cet été, se profilent des spectacles taurins de toutes natures où, bémol, les corridas intégrales seront rares. Trop en effet de mixages de pratiques différentes avec le souci légitime de remplir la jauge autorisée et d’ouvrir l’éventail de l’offre au plus large public possible. Ces formules présentent toutefois l’inconvénient de faire disparaître « la competencia » qui constitue l’intérêt de la corrida intégrale. Mais au final, il fallait une reprise en 2020, fût-elle symbolique, alors ne faisons pas la fine bouche.

Et pour nous, Fédération, quelle rentrée ?

Notre rentrée sera celle de la continuité puisque la FSTF ne perd pas le fil de son engagement à réunir les États Généraux des Tauromachies. Votre massive contribution à la vaste consultation nous y invite : vos réponses aux 4 premiers questionnaires constituent, à ce jour, une masse dépassant largement les 100 000 informations sur ce que pensent les aficionados, les organisateurs, les professionnels, les acteurs-bénévoles et les élus sur les différents aspects questionnés des tauromachies.

Les EGT en chiffres au 01/09/2020 :

4 questionnaires publiés

30 questions posées

227 items proposés

103 000 avis, propositions… réunis

et réponses aux questions ouvertes

Et ce n’est pas fini puisque se profile le Q5 dédié à chaque Tauromachie, dont la corrida, qui va paraître mi-septembre prochain.

Ces informations constitueront une banque de données exceptionnelle jamais réalisée à ce jour qui, par le volume réuni et la qualité exprimée, sera difficile à ne pas considérer à l’heure de prendre les décisions attendues.

Les spectacles taurins ne sont pas un produit commercial comme un autre, leur organisation repose sur un droit coutumier qui exige, par nature, l’adhésion de la communauté taurine dont les passionnés qui les font vivre.

Faisons nôtre l’adage qui dit que « les électeurs votent avec leurs pieds ».

La FSTF poursuit donc son projet d’EGT avec la tenue des Ateliers Thématiques au 4e trimestre et du Grand Débat en début 2021 sous l’égide d’un Comité de Pilotage élargi.

Notre méthode garantit une vraie concertation de toutes les parties bien au-delà des aficionados que nous nous efforçons de représenter.

Cela parce qu’il en va de l’avenir de nos passions, alors suivez-nous.

Ah, Taureau quand tu nous tiens !

Dominique VALMARY

Président de la FSTF

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Reseñas de la FSTF

AMBATO 19 février 2023

reseña par Jean Michel Sieklucki

QUAND PERERA FAIT DES MIRACLES
On pouvait penser que la présence du grand Miguel Angel Perera attirerait plus de monde le dimanche, il n’en fut rien et le cirque ne fût rempli qu’à moitié. Il est pourtant à noter (à l’intention des empresas français et espagnols) qu’ici en Equateur les aficionados de « tercer edad » (plus de 65ans) payent moitié prix. Le temps était plus clément que la veille et un soleil vertical et puissant a brillé une grande partie de la corrida nécessitant sombreros et ombrelles.
Les toros de Mirafuente et Vista Hermosa de Cristobal Roldan nous donnèrent le pire et le meilleur. Le second et le troisième furent indignes d’être présentés dans une arène pour un trapio de chèvre et des cornes minuscules et laides. Si les autres, mieux présentés, notamment le 5ème, ne furent pas animés d’une combattivité excessive, le 2ème et le 3ème montrèrent une mansedumbre paroxystique les faisant sortir de la première passe, subie
de mauvais cœur, pour se réfugier aux planches et de préférence près de la porte de sortie.
David Garcon, jeune équatorien, prenait l’alternative. Un public entier derrière lui l’attendait. Il hérita du premier toro, un joli castano, qui semblait promettre. Il entama avec élégance sa faena par de jolis doblones et une
belle série droitière qui fit jouer la musique malgré son désarmement en fin de passe. Le toro sembla comprendre le jeu et tourna vite en sortie de passe.
La série à gauche s’avéra plus difficile. Curieusement, après seulement quatre séries et au lieu de s’arrimer et de poursuivre son travail le jeune maestro prit l’épée pour tuer un toro qui n’avait été vraiment torée ni dominé à
aucun moment. L’animal, tête haute, ne se laissa pas faire et ce fut un échec complet. Quatre tentatives avant une mort longue et pénible.
Il lui fallut ensuite patienter pour toréer le sixième toro de la tarde. Un Vista Hermosa castano de belle présentation. Notons que tous les toros de la feria
se situaient autour de 450 kilos. A partir de là et sous les cris d’une foule en délire le jeune et nouveau torero fit la démonstration de sa volonté mais aussi de ses lacunes techniques. On ne vit aucune passe classique, croisée et
templée, mais beaucoup de pirouettes et d’incitations au public qui, soi dit en passant, n’en avait guère besoin. La « chula quiteno » jouée par l’orchestre avait déjà chauffé les esprits. Des desplantes excessifs concluant des séries aux molinetes répétitifs à distance. Le public demanda à nouveau l’indulto qui, moins que jamais, ne se justifiait. Le torero hésita, puis se décida à tuer, ce qu’il fit d’ailleurs fort bien. Une épée bien placée et à effet immédiat, le toro allant mourir au centre, déchaina joie du public. Deux
oreilles furent coupées sans la moindre hésitation. L’une pour le coup d’épée et l’autre pour l’Equateur. C’est du moins mon avis. Prendre l’alternative et sortir a hombros avec son illustre parrain, ce ne fut pas rien pour ce jeune
garçon sympathique.
Le parrain en effet, le grand Miguel Angel Perera, nous fit une remarquable démonstration face à ses deux toros totalement différents l’un de l’autre. Le premier, noir, minuscule et cornicorto ne pensait qu’à fuir son adversaire. Il laissa cependant le temps à Perera de montrer son talent immense par un joli quite par chicuelinas et une entame de faena en statuaires dont il a le secret.
Pour le toro ce fut tout. Il se réfugia alors aux planches et refusa d’en sortir.
Perera prit alors la décision d’aller le toréer sur son terrain et dans un mouchoir de poche donna un spectacle surprenant. Il s’enroula le toro autour de lui en plusieurs séries arrachées de force à ce toro indigne. Redondos de
gauche et de droite, il réussit ce tour de force de nous offrir une improbable faena qui souleva l’enthousiasme d’un public étonné. Il tua d’un joli coup d’épée et j’aurais volontiers octroyé une oreille pour cette étonnante
performance, mais le toro fut interminable à mourir, se couchant et se relevant sans cesse, et le descabello très laborieux.
Le second toro de Perera fut un Vista Hermosa castano de jolie présentation.
Fuyard à la cape, il fit cependant exploser en deux morceaux la puya du picador sous une poussée brutale. Beaucoup trop de capotazos des péons lors des banderilles. Belle entame de faena aux planches avant d’amener le toro au centre et de constater, ô surprise, qu’il accepte d’y rester. Et là le maestro nous offre de magnifiques séries. Une droitière formidablement
templée comme il sait le faire, compas largement ouvert et la main tirant le toro au plus loin. Ensuite il nous donna un toreo de proximité de belle facture à droite comme à gauche avant d’aller à genoux, pour la plus grande joie du
public, toréer toujours au centre du ruedo. Surgit alors une nouvelle pétition d’indulto à laquelle Perera et le président surent fort heureusement résister.
Un magnifique volapie bien placé et profond suivi d’une mort rapide eut pour effet de libérer deux oreilles amplement méritées.
Angel Tellez fût pour moi décevant. Comment le critiquer à son premier toro qui fût la copie conforme du premier de Perera. Aussi noir, aussi petit et aussi court de cornes. Et surtout aussi manso. Il permit seulement à Tellez une
bonne série de cape avant d’épuiser au cheval le peu de forces et d’envie qu’il avait. Il alla lui aussi se réfugier contre les planches et le maestro n’eut pas la science de Perera pour aller l’y toréer. Deux épées médiocres et
tombées mirent fin à ce spectacle attristant. Notons tout de même un moment original. Alors que le maestro préparait son entame de faena et que sa cuadrilla ne réagissait pas, c’est Perera lui-même qui sortit du burladero pour aller placer le toro de son camarade. Un Perera à la fois grand et modeste.
Le second toro de Tellez sorti en cinquième, comme par hasard, était sans doute le plus beau de la feria et le mieux armé. Toro noir qui offrait une belle charge d’entrée. Le maestro ne brilla pas à la cape et pas davantage à la mise en suerte au cheval. Une entame classique par doblones bien exécutés préluda à des séries peu motivantes. Devant un toro qui chargeait bien le
maestro ne se croisa pas et se contenta de faire des passes sur le chemin sans vraiment toréer. On vit alors le toro s’éteindre, faute de forces suffisantes, et Tellez lui arracher in fine quelques jolies manoletinas avant de
planter une mauvaise épée qu’il dût remettre. La seconde fut une media bien placée nécessitant un recours au descabello. A aucun moment je ne sentis ce torero sûr de lui et confiant. Il faudra le revoir dans de meilleures
circonstances. Cependant un grand maestro sait tirer de n’importe quel toro, si mauvais soit-il, le peu de qualité qu’il porte en lui. Miguel Angel Perera en a fait ce soir l’éclatante démonstration.

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¡ « Olé, olé y olé » !

Rémi VENTURE, Conservateur en chef de la Médiathèque de la ville d’Arles, s’exprime après le rassemblement réussi du samedi 11 février 2023 à Montpellier. Un texte à savourer.

« ¡ Olé, olé y olé ! même si ce genre d’interjection m’a été reproché par un ayatollah, sous prétexte qu’un militant provençaliste ne « devrait pas employer des termes étrangers » (sic !…).

Après le grand succès de la manifestation de Montpellier, j’insisterai sur les faits suivants:

– Toute les formes de tauromachie sont indissociables, et embarquées sur le même bateau…

– La corrida est pratiquée en Provence depuis plus de 150 ans, ce qui la « naturalise » de fait. 

– Cela d’autant plus que jusqu’à la Révolution, on a fait aussi à Arles des courses de taureaux avec mise à mort.

– La totalité des usages provençaux sont tous d’origine extérieure à la Provence, quels qu’ils soient… La corrida est donc comme la gastronomie, la langue, le costume, la danse, la musique, etc… Ni plus ni moins !

– Dans ce contexte, paradoxalement, la tradition de la corrida est plus ancienne en Provence que la course camarguaise qui n’a été codifiée que… depuis les années 1970…

Les partisans de la course camarguaise qui demandent l’interdiction de la corrida sont donc des inconscients irresponsables qui scient la branche sur laquelle ils sont assis… Car il faut être niais pour penser que les Bobos et les « Khmers Verts » se contenteront de la seule interdiction de la corrida ! 

Tout autant que la corrida, les courses camarguaises et landaises, les abrivado, les ferrades et toutes les autres pratiques de ce type sont dans le viseur des spécistes veganes amis du Trissotin de la Nupes Aymeric Caron et passeront à la trappe ensuite si l’on ne se défend pas…

E vivo Prouvènço ! » 

Gardons le contact !