ICONOGRAPHIE FSTF
Auteur/autrice : Evelyne Lanfranchi
AXEL DUMOND
UBTF : TOREROS DANS LA VILLE LUMIERE
par MARC THOREL
Une nouvelle parution de nos amis de l’UBTF sous la plume de Marc Thorel. Paris, ville de lumières avait sa Plaza de Toros , rue Pergolèse.
Découvrez son histoire et les personnages qui y ont laissé leurs traces, un voyage dans le temps, illustré en couverture par une splendide toile de Henri ZO . L’ouvrage fait aussi une large place aux affiches d’Antan!
Un cadeau de choix pour le Noel des aficionados bibliophiles
Le bureau
Edito novembre2024 : « Aficionado, passe ton chemin »
Le nouveau règlement taurin produit déjà ses premiers effets. Ainsi, ceux qui peuvent en tirer intérêt, ont vite pris leurs marques dans l’application de ce nouveau texte qui va dans le sens de leurs attentes.
D’évidence les Commissions Taurines Extra Municipales – les CTEM – et donc les aficionados gênent les organisateurs des places de première catégorie.
Aujourd’hui deux clubs taurins montois, los Pechos et la Puya, renoncent à siéger parce qu’ils ne sont pas entendus. A Bayonne, les cartels sont annoncés dans la presse avant que la CTEM n’ait été consultée. A Arles, le délégataire se fait représenter plus que de mesure. A Nîmes et Béziers, la consultation de l’instance n’est que formelle. On voit avec ces quelques exemples ce que deviennent les CTEM, de simples chambres d’enregistrement.
Ces tendances précédaient l’approbation du règlement 2024 lequel a entériné les souhaits des puissants qui n’envisagent pas de soumettre leurs décisions à un quelconque avis pouvant remettre en question leurs programmations voire, ils n’entendent pas que soient émises des propositions différentes aux leurs.
La réponse souvent apportée est que eux s’engagent financièrement et qu’il leur faut remplir les arènes. Il faut donc en conclure que le client fidèle n’a plus son mot à dire.
On comprend mieux pourquoi la concertation sur le nouveau règlement a été interrompue unilatéralement par l’UVTF avant une approbation à la hussarde, laquelle UVTF représente certes les villes taurines mais aussi les villes en gestion directe des arènes, un mélange des genres qui n’interroge personne.
Demain, nous pourrons mesurer les effets des réformes sur le premier tiers et l’attribution des trophées.
« Aficionado passe ton chemin mais n’oublie pas de t’arrêter à la taquilla » !
Dominique Valmary
illustration Alain Ripoll
Prix International à la Jeunesse pour la Tauromachie
« JOSE GOMEZ ORTEGA »
Organisé par l’association culturelle taurine espagnole
CHENEL Y ORO
s’adresse aux jeunes de moins de 30 ans et aux associations de jeunes
Les candidatures sont à déposer à l’aide du QR code du formulaire
Règlement du concours
Décision du jury international le 15 décembre (diffusion en direct pour tous les pays participants)
Les Prix et récompenses aux participants
Contact pour la France (FSTF 0643219020, mailfstf@gmail.com)
LA VOZ de la AFICION : dire la Vérité du Ruedo !
par Daniel Garipuy
La Voz de la Afición est le journal de l’Association El Toro de Madrid qui regroupe des aficionados madrilènes exigeants. Tiré à 4000 exemplaires, il est distribué gratuitement à l’entrée des arènes. Dans son numéro d’octobre 2024, un article de son président Roberto Garcia Yuste a retenu mon attention : « La lâcheté de la presse taurine », en voici quelques morceaux choisis (traduction Daniel Garipuy) :
« Le manque avéré d’aficion (des chroniqueurs taurins des media officiels), leur manque de critique, leur manque de courage pour dénoncer les fraudes et/ou poursuivre certains toreros et éleveurs, est évident. Presque tous sont unis par un leitmotiv : quand ils ne savent pas quoi écrire ils sortent le joker qui consiste à s’attaquer à l’aficionado, celui qui paie, celui qui exige. La campagne contre le tendido 7 au cours de la dernière San Isidro en est un exemple qui ne laisse aucune place au doute.
La critique taurine devrait refléter ce qui se passe dans le ruedo, ni plus ni moins, dire la vérité, frontalement, sans tenir compte de qui il s’agit. Malheureusement ce n’est pas le cas. Beaucoup de journalistes nous racontent des demi-vérités, masquent les lacunes de certains toreros, cachent leurs erreurs et encensent tout ce que font ces chouchous du système. Les éleveurs et les empresas jouissent aussi souvent de ces faveurs, ce qui pousse les aficionados à suspecter l’existence de récompenses matérielles pour leur confrérie…
Il arrive la même chose pour les élevages : ils appellent “durs” et attaquent sans pitié ceux qui ne sont pas à leur goût, ils justifient toujours les “domecqstiqués” sous couvert de noblesse et de qualité…Ils se mettent en colère contre l’excès de trapío en corridas et novilladas et se taisent devant le demi-taureau ou la suspicion de manipulations frauduleuse des cornes. Ils critiquent la caste et louent la toréabilité.
Je reconnais qu’écrire une chronique quotidienne durant le cycle de la San Isidro n’est pas chose aisée. Il faut avoir des idées claires, un lexique taurin étendu et une grande capacité de synthèse pour décrire la réalité de ce qui se passe dans le ruedo et intéresser le lecteur. Je soupçonne qu’il soit aujourd’hui difficile pour beaucoup de ces journalistes et autres grattes papiers d’écrire sur les taureaux et, quand la tarde ne se déroule pas comme ils l’auraient souhaité, c’est-à-dire à l’avantage des empresas et des toreros, plutôt que de critiquer ceux qui en vivent, ils blâment l’aficionado exigeant – bien sûr parfois en donnant de la voix ou en brandissant des pancartes – mais c’est grâce à lui qui paie sa place que perdure la corrida…
Nous pourrions écrire tant et tant sur ces critiques, mais pour ne pas nous étendre nous mentionnerons seulement quelques exemples de ces collaborateurs taurins…
Ils ont tous en commun trois axes : le premier mener une campagne incendiaire contre les présidents qui ne leur plaisent pas, surtout s’ils vont à l’encontre des intérêts de l’empresa et sont exigeants quant à l’octroi des oreilles. Le second faire effort pour réduite le trapío des taureaux, et surtout celui des novillos présentés à Madrid. Enfin faire de Las Ventas une place triomphaliste…
Pour finir, souvenons-nous que la corrida a trois piliers, le taureau, le torero et l’afición ; cette dernière est méprisée et parfois insultée, mais n’oublions pas que sans elle, sans ceux qui viennent aux arènes, la corrida disparaîtrait… »
https://eltoro.org/la-voz-de-la-aficion/ (site de l’association EL TORO DE MADRID)
https://eltoro.org/boletin-62-la-voz-de-la-aficion-de-octubre-2024/ (PDF du journal cité)
Cinéma. impression sur Tarde de Soledad
Introduction de Dominique Valmary
À l’unanimité du jury, le documentaire Tardes de Soledad d’Albert Serra a reçu la Concha de Oro du festival de San Sébastien. Ce documentaire évoque La vie du torero Andrés Roca Rey au cours d’une journée de tauromachie.
Ce vendredi 25 octobre la ville de Montpellier projetait dans le cadre de CINEMED le film de ce cinéaste catalan, notre ami Pierre Rougeot a bien voulu nous faire part de sa réaction.
Voir la bande annonce en cliquant sur le lien suivant: https://www.youtube.com/watch?v=fN8NRo40BVU
Texte de Pierre Rougeot :
« Ce vendredi 25 octobre la ville de Montpellier projetait dans le cadre
de CINEMED le film d’Albert Serra, cinéaste catalan, Tardes de soledad.
Le samedi 26, Dominique V., mis au courant de mes états d’âme, m’a
demandé de faire un papier pour la Fédé.
A première vue rien de bien compliqué, mais au fait, vais-je parler de
tauromachie ou de cinéma?
Comment évoquer la tauromachie dans un film où il n’y a pas de public
en tant que tel mais des réactions sonores? (Albert Serra, présent, a
expliqué la gageure d’avoir expérimenté de minuscules micros cousus
dans la chaquetilla.) Et là, moi public, je suis Roca Rey, je suis Chacón,
je sens le souffle du taureau, sa peur, sa violence…
Des faenas? Non! Pas de passes construites, mais des charges
déclenchées par l’aguante du torero. Pas de dialogues mais des
échanges verbaux de la piste, du réel à ne pas mettre entre toutes les
oreilles. “Cruzate un poco más y será tuyo, el siete se te la chupa!”
Gros plan sur Roca Rey, ce gamin qui marche sur la corne contraire
semble prêt à mourir pour être ce qu’il est, torero. Le taureau l’attrape le
cloue contre la barrera et frappe frappe. Pantin désarticulé, il croit en sa
bonne étoile… Oui c’est un très grand film taurin où la bravoure du
taureau rappelle dans ses rictus de mort les grands clichés de LucienClergue.
Pierre Rougeot
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