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Edito avril 2018 par Dominique Valmary Le bon sens et son contraire

Le bon sens et son contraire

Ces dernières semaines sont parues dans la presse taurine deux informations traitant du même sujet mais aux effets radicalement inverses. Elles vous ont peut-être échappé, mais on ne peut pas tout lire.

Á priori le sujet n’apparaît pas de premier rang dans l’ordre des questions que la tauromachie doit résoudre en priorité et pourtant.

   –  Premier tiers : la ville d’Istres annonce par voie de presse que le nombre de « places de callejon » est révisé significativement à la baisse pour des raisons de sécurité, renvoyant à un ordre de priorité qui lui incombe, bon sens.

   –  Deuxième tiers : la ville de Dax présente sa politique d’abonnements pour 2018 en offrant à ses clients les plus rapides à y souscrire 28 « places de callejon », aberration.

Où se situe la vérité alors que fleurissent les cadeaux accompagnant la fidélité des spectateurs qui souscrivent des abonnements ? Aux aficionados bien sûr de profiter de ces avantages lorsque le produit les séduit, là n’est pas le débat. D’ailleurs débat il n’y aurait pas si les organisateurs respectaient le règlement taurin municipal français fort sur ce thème de précisions et de réalisme.

L’accès au corridor est réservé aux professionnels dans l’exercice de leur art, à l’organisateur, au délégué de la commission taurine extra-municipale, au délégué aux piques, aux alguazils, à l’éleveur ou à son représentant, aux personnels des arènes y ayant à faire, au vétérinaire, à l’équipe médicale et… à la presse.

Cela représente déjà un bel effectif, or la prévention des risques impose avec sagesse que le nombre d’autorisations soit conforme au nombre de places protégées dans les abris internes, bon sens.

Mais voilà, comme trop souvent les places à la présidence, les « autorisations de callejon » sont devenues une manière de remercier les partenaires,de saluer les amis de mes amis et désormais de reconnaître les bons clients, aberration.

Est-ce normal ? Évidemment non !

L’accident de Bayonne et ses deux blessés graves que je salue au passage a montré les enjeux sans trop de conséquences, heureusement pour eux. Cela aurait pu faire réfléchir, mais « la mémoire collective n’est pas vin de garde »…

Le couloir est une zone technique et doit le demeurer, y accéder n’est nécessaire qu’à ceux qui y ont à faire, point barre ! La sécurité de ces personnels repose en effet sur la libre circulation dans cet espace étroit déjà encombré par les matériels, bon sens. Il faut donc éliminer les importuns de la zone technique ; conçoit-on en effet la présence de sponsors ou de supporters sur le banc de touche ?

De plus, une telle situation crée une nouvelle caste de privilégiés trop souvent provocante pour le valeureux acheteur de son entrée générale payante avec des comportements qui ne respirent pas toujours l’aficion, ou la mesure de l’intérêt d’être là, aberration…

Au delà des aspects juridiques engageant la responsabilité des organisateurs, il est important que le ménage soit fait pour une plus grande lisibilité :

« Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place » a dit Samuel Smiles et le bon sens aficionado d’enfoncer le clou :

« chacun son métier et les taureaux seront bien gardés » !

   –  Troisième tiers : le RTMF évoqué plus haut précise que les « autorisations de callejon » ne peuvent être revendues, humour ?

Alors au final, distribuons les trophées : Palmas pour Istres !!! Pitos pour Dax !!!

Gardons le contact !