Fédération des Sociétés Taurines de France

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Edito janvier 2018 par Dominique Valmary Il faut que les lignes bougent!

    Il faut que les lignes bougent !

     La France taurine a la chance d’avoir pour témoin l’Association Française des Vétérinaires Taurins dont les experts effectuent un travail essentiel et remarquable ; qu’ils en soient ici remerciés.

Une de leurs compétences intéresse particulièrement notre fédération en ce qu’elle contribue à préserver l’intégrité du taureau de combat. Ainsi depuis 20 ans les vétérinaires taurins effectuent des prélèvements de cornes dans les arènes de première catégorie selon le protocole défini par l’Union des Villes Taurines de France.

Initiative heureuse et appréciable : une étude statistique devrait être engagée sur cette longue période afin d’exploiter les données recensées et, espérons-le, de confirmer l’impression ressentie par les vétérinaires selon laquelle la situation s’est progressivement assainie avec le temps. Nous voudrions bien le constater aussi nous en attendrons la publication avec intérêt, gourmandise et prudence.

     Chaque année, donc, les cornes prélevées de manière aléatoire sont analysées et mesurées, l’expertise établissant les écarts avec la norme définie et communément admise. Ces résultats sont la propriété de l’UVTF qui, selon le règlement taurin municipal, les communique ensuite aux villes taurines, aux éleveurs et aux associations d’éleveurs concernés. L’initiative appartient ensuite au maire de formuler une éventuelle demande de sanction après consultation de la Commission Taurine Extra Municipale.

Demeurent cependant les situations particulières qui ne respectent pas le cadre. Á ce titre la présentation inadmissible des taureaux vendus en juillet 2017 par Miura à Céret nous fournit l’occasion d’évoquer le sujet en toute transparence. En effet l’ADAC, qui n’y est pas tenue, fait l’effort de faire expertiser le bétail combattu selon ledit protocole. Ainsi a-t-elle publié de sa propre initiative les résultats non équivoques établissant que 5 taureaux sur 6 étaient non conformes.

     Certes le règlement prévoit des sanctions mais la solution n’est pas que là. En effet de telles décisions ne peuvent être que velléitaires avec des effets trop incertains. Elles existent, c’est bien, mais c’est insuffisant ! Il faut aller plus loin. La force incontestable de ce travail doit être exploitée différemment et optimisée. Il faut que chaque année soit publiée l’expertise de l’ensemble des taureaux prélevés dans les arènes françaises. C’est à ce prix que les professionnels, toreros, apoderados, éleveurs et organisateurs sauront qu’en France la vigilance est bien réelle et permanente ; pour ce qui les concerne les aficionados sauront toujours agir en fonction de leurs intérêts et surtout de l’exigence qu’ils attachent à voir combattre des animaux à l’intégrité préservée…

Le traitement des cas punissables ne suffit pas, l’état général de tous les taureaux doit être garanti à celui qui paye, à savoir le public ! La solution passe donc par la transparence et la communication. La pression qui en résultera ne peut qu’amener les professionnels à tendre vers un plus grand respect de l’aficion qui… les fait vivre. Il est évident que l’UVTF tirerait bénéfice de la publication régulière des expertises, cela se pratiquait il y a encore quelques années. Elle tirerait aussi d’autres avantages en encourageant les arènes de deuxième et troisième catégorie qui le souhaiteraient à pratiquer elles aussi des prélèvements de cornes.

    La vigilance doit rester de mise, la valorisation de ce travail incontestable doit être amplifiée, c’est le sens de la demande que nous formulons auprès de l’UVTF pour qu’elle reprenne la publication des expertises.

Gardons le contact !