Cette corrida concours, au demeurant intéressante a connu quelques erreurs de casting : la plus gênante est la présence d’Esaü Fernandez au cartel : il a toréé le Miura dont il est parait-il le spécialiste actuel, de loin sans salir son costume et surtout n’a pas voulu voir le Conde de la Corte, qui avait certes quelques complications mais que l’on n’a pas pu évaluer.
Certains ganaderos se sont aussi trompés dans le choix de leurs toros, même s’ils ont fait leur devoir au cheval : le Pages-Mailhan avait un fond de mansedumbre et manquait de caste ; le Villamarta manquait un peu de transmission, malgré la belle faena de Roman ; le Conde de la Corte semblait un manso con casta même si cela n’a pu être confirmé faute de faena.
Les picadors n’ont pas forcément été à la hauteur, piquant le plus souvent trasera ou bas dans l’épaule. Seul Javier Sanchez qui pique le Prieto de la Cal a mérité le prix attribué.
Jose Garrido a été très bien à ses deux toros, les accueillant par de vraies véroniques et leur donnant une faena adaptée à leur condition. Sa faena au Prieto a sans doute été pour beaucoup dans le résultat final. Il mérite sans doute plus de contrats que ce qu’on lui a proposé en 2024.
Au final, c’est le Prieto de la Cal qui a été déclaré vainqueur de la corrida, mais un dieserto aurait été possible. Le picador Javier Sanchez qui a piqué le Prieto mérite sans conteste son prix.