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Capital génétique, diversité biologique, etc…

Sans trop d’illusions les aficionados sont suspendus à l’annonce de l’offre qui dessine la saison 2024. Il est vrai que la présentation des cartels se fait de plus en plus tôt ce qui permet de se faire une idée de ce que sera la temporada à venir.

Côté bétail, les toros sont reseñés à quelques unités près d’où une photo réaliste de l’état du marché.

Sans illusion de notre part la domecquisation de l’offre étend son influence au pas de charge et au détriment des encastes quantitativement minoritaires.

Une excellente étude de la situation conduite par Thomas Thuriès, créateur et mainteneur du site qui fait référence Terres de Toros expose l’évolution de la diversité génétique de la cabana brava . La FSTF a en a eu la primeur, que son auteur en soit ici remercié.

Il démontre que de 1940 à 2024, la constellation Domecq est passée de 2 % à 62 % du marché et il en décrit en détail tout le processus. Mais il va plus loin dans l’analyse lorsqu’il pousse l’exigence à comparer l’évolution du cheptel selon les deux champs que sont la sortie en piste et la situation démographique au campo

Sans surprise la diversité d’encastes est bien plus développée dans les élevages que dans les arènes. Les résultats sont édifiants : en 2023 seulement 5 encastes sont sortis en piste contre 29 présents dans les élevages. Ce sont les 2/3 des encastes qui sont en voie d’extinction.

Il en va ainsi de l’appauvrissement pour ne pas dire de l’effondrement du capital génétique du toro bravo alors que la diversité biologique est brandie comme étendard par les autorités taurines pour défendre la tauromachie.

Nous sommes d’accord avec elles pour affirmer que « la diversité des encastes est l’âme et la justification de la corrida ».

Mais si toute personne informée et normalement constituée conviendra que la disparition programmée de tant de richesses biologiques n’est pas une bonne nouvelle, on attend la réponse des personnes autorisées puisque 100 % des responsabilités sont du ressort du mundillo.

Avec la Copa Chenel l’Espagne a su jouer sur deux tableaux et faire coup double lorsqu’elle mise sur les élevages et les jeunes toreros hors circuit commercial. À ce jour pas la moindre réflexion, amorce ou initiative en France, le silence est lourd de sens.

Dominique Valmary

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