Fédération des Sociétés Taurines de France

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3 Flor de Jara et 3 Arauz de Robles attendaient Morenito de Aranda à Vic en clôture d’une féria dont on espérait qu’il allait remonter le bilan un peu maigre. Les Flor de Jara présentés dans le type Buendia classique, sont sortis avec beaucoup de qualités, marqués spécifiquement par leur noblesse encastée et leur mobilité. Les Arauz de Robles, très bien présentés mais où l’on ne retrouvait pas le type Saltillo qui est une des bases de l’élevage, sont sortis plus compliqués et avec un fond de mansedumbre particulièrement chez le dernier de l’envoi.

 

Avec les Flor de Jara qui lui ont permis de couper 2 oreilles, la seconde due à la générosité du public et du président, Morenito de Aranda a développé son toreo marqué par le pouvoir (poderoso) et un temple d’une qualité rare. Cela s’est vu notamment à son premier noble, accueilli à porta gayola, puis piqué légèrement par Gabin Rehabi, où les séries liées et exigeantes pour le toro ont permis une faena de qualité ternie par une estocade légèrement tombée, primée d’une première oreille. Le deuxième Flor de Jara plus ardent à la pique où il a bien poussé, avait une corne droite mal définie, Morenito lui donnant une faena essentiellement gauchère, en musique, qui a plu à ce toro noble. L’estocade entière mais tombée n’a permis qu’un salut. Le 3 ème Flor de Jara mal piqué a continué à charger après le retrait de la puya et infligé un batacazo au cheval du piquero. Mais il possédait une qualité : une énorme fixité qui permettait des séries de naturelles puissantes en musique et un retour à droite moins convaincant. L’estocade portée avec sincérité tout en haut, n’est pas concluante et nécessite 2 descabellos ce qui n’empêche pas l’attribution d’une oreille.

 

Les Arauz de Robles sont plus décastés. Le premier sort suelto des 3 dernières piques traseras qu’il subit après avoir poussé à la première. Morenito de Aranda lui donne une bonne faena avec de magnifiques doblones dominateurs puis des séries à droite, templées avec rythme. A gauche les passes une par une sont dominatrices, mais l’estocade tombée ne permet qu’un salut. Le second Arauz de Robles est le meilleur de son lot, poussant bien aux 3 piques et répondant bien à la faena gauchère qui lui est imposée par Morenito de Aranda. A droite, il n’est pas vraiment dominé, mais les passes de châtiment finales le mettent en condition pour malheureusement un bajonazo de catégorie ! Le 6 ème toro affiche d’emblée son caractère manso et se montre tardo dans les passes qu’il faut lui arracher. Sans possibilité réelle, Morenito de Aranda doit en finir mais après pinchazo, le 1/3 d’épée en haut nécessite 2 descabellos avant que le toro ne se couche.

 

Au total, une tarde très intéressante par les toros choisis et par l’engagement de Morenito de Aranda que l’on va revoir bientôt en France ce qu’il ne faudra pas manquer.

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Toros de Dolores Aguirre superbement présentés, le plus beau lot que l’on ait vu jusqu’ici. Trapio et cornes sans reproches. Tous dans le style traditionnel de la maison : manso con casta avec plus ou moins de caste et plus ou moins de difficultés à la gérer. Cela a donné des tercios de piques dont 3 au moins extraordinaires comme on les aime à Vic. C’est là que la division d’opinions intervient : certains spectateurs estiment que les toros sont « tués » quand on leur donne 4 piques et qu’il n’y a plus de faena possible derrière, d’autres que chaque toro même manso a sa lidia et que les maestros expérimentés doivent savoir la gérer.

 

Fernando Robleno hérite d’un manso encasté qu’il fait piquer légèrement. A la muleta, le toro suit avec caste et poder, plus noble qu’il n’y paraissait initialement. Ses séries ne pèsent peut-être pas assez sur le toro qui est mis difficilement en suerte pour l’estocade engagée avec sincérité, mais tombée ce qui limite le succès à une ovation.

Son second est plus manso qu’encasté même s’il va seul à 3 reprises au cheval où il pousse, mais en sortant suelto dès la 2 ème pique. A la faena, le toro derrote beaucoup, est lidié à mi-hauteur, mais l’échec à l’estocade ne lui vaut qu’un succès d’estime pour sa longue carrière devant les encastes dures.

 

Damian Castano hérite d’abord d’un toro superbe qui remate les planches et subit 3 piques, plantées dans la même cible, traseras et pompées dont 2 carioquées !  A la faena, ce toro charge dans 2 séries de derechazos de bonne facture, puis le manso domine l’encasté et il se réfugie aux planches. A l’estocade, mise en suerte impossible et estocade trasera et atravesada plus un descabello.

Le 5 ème sort abanto et se réfugie au centre où Castano va le chercher. A la pique il pousse un peu avant de sortir suelto à 4 reprises. L’opinion générale est que c’est un manso perdido. Pourtant par une grande série de doblones, Castano améliore la charge et poursuit en derechazos poderosos. A gauche, le toro est plus réservé. L’estocade, demie après pinchazo sera tombée.

 

Juan de Castilla voit sortir son premier en Dolores, mais l’accueille par de belles véroniques genoux fléchis dès qu’il réussit à le fixer. Le tercio de pique sera énorme avec une première puya poussée jusqu’aux planches, les suivantes étant plus légères mais avec engagement du toro. Aux banderilles, le toro charge moins, accusant ses 4 piques. L’entame de faena est à genoux en derechazos puissants. Castilla enchaine sur 2 séries à droite aussi exigeantes sans laisser souffler son toro, qui se couche : cela déclenche une bronca imméritée au président pour avoir laissé porter la 4 ème pique. A gauche, le toro relevé n’a qu’une charge molle mais suit car le matador se croise. Malheureusement, l’estocade sera un bajonazo de catégorie. Le président au vu du tercio de pique accordera la vuelta au toro. Le 6 ème sera plus manso, bien qu’il pousse à la première pique mais sort suelto aux suivantes. Après les doblones d’entame et une première série à gauche, le toro part aux planches et il sera impossible d’en tirer quelque chose. L’estocade trasera et presque tendida nécessitera 3 descabellos.

 

Une corrida de Dolores Aguirre qui renforce une nouvelle fois le dicton : chaque toro a sa lidia !

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Cette corrida concours, au demeurant intéressante a connu quelques erreurs de casting : la plus gênante est la présence d’Esaü Fernandez au cartel : il a toréé le Miura dont il est parait-il le spécialiste actuel, de loin sans salir son costume et surtout n’a pas voulu voir le Conde de la Corte, qui avait certes quelques complications mais que l’on n’a pas pu évaluer.

 

Certains ganaderos se sont aussi trompés dans le choix de leurs toros, même s’ils ont fait leur devoir au cheval : le Pages-Mailhan avait un fond de mansedumbre et manquait de caste ; le Villamarta manquait un peu de transmission, malgré la belle faena de Roman ; le Conde de la Corte semblait un manso con casta même si cela n’a pu être confirmé faute de faena.

 

Les picadors n’ont pas forcément été à la hauteur, piquant le plus souvent trasera ou bas dans l’épaule. Seul Javier Sanchez qui pique le Prieto de la Cal a mérité le prix attribué.

 

Jose Garrido a été très bien à ses deux toros, les accueillant par de vraies véroniques et leur donnant une faena adaptée à leur condition. Sa faena au Prieto a sans doute été pour beaucoup dans le résultat final. Il mérite sans doute plus de contrats que ce qu’on lui a proposé en 2024.

 

Au final, c’est le Prieto de la Cal qui a été déclaré vainqueur de la corrida, mais un dieserto aurait été possible. Le picador Javier Sanchez qui a piqué le Prieto mérite sans conteste son prix.

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Le lot de Saltillo vu la veille dans les corrales de Vic avaient paru aux aficionados les plus rigoureux comme inférieur en trapio à ce que le CTV nous propose habituellement. Cela s’est confirmé dans les arènes où les cris de « sardine » et les protestations n’ont pas manqué de fuser notamment à la sortie du 5 ème toro visiblement anovillado. Sur le plan comportement, seuls le quatrième et le sixième avaient suffisamment de noblesse pour permettre une faena de qualité. Les autres, distraits ou toréés sans être vraiment dominés n’ont rien permis.

Les piques sont toujours aussi mal portées à l’exception de celles portées au 3 et au 6. Les autres sont trasera, pompées rectifiées etc.

 

Sanchez Vara toujours aussi bon banderillero, a monté une faena en deux volets à son premier : des derechazos sur le voyage et des naturelles sur le pico et 2 belles séries en se croisant, pesant sur le toro. L’épée est trasera et tendida car le toro ne regarde pas la muleta. A son second, plus noble et ménagé à la pique, 3 grandes séries de derechazos et 2 belles séries de naturelles laissaient espérer une oreille, mais l’épée tendida et desprendida entrainera le refus de la présidence.

 

Gomez del Pilar est passé à coté de ses deux toros : le premier très mobile mais impossible à gauche, est toréé de la droite mais sans réellement faire l’effort pour le dominer. Seule l’estocade sincère et entière rachète la faena. Son second anovillado, mais se fixant sur la muleta est exploité sur le passage et en donnant la sortie vers l’extérieur. Le toro non dominé est difficile à cadrer pour l’estocade tendida et tombée.

 

Luis Gerpe tombe sur un premier distrahido, qui serre à droite malgré les bonnes banderilles de Mehdi Savalli. Gerpe lui donne une faena gauchère, une passe après l’autre, avec 2 séries de meilleure qualité. L’estocade al encuentro est desprendida mais concluante et lui vaut une ovation. Son second est le meilleur de l’envoi en trapio et en comportement et il ne le laisse pas passer. Après de belles véroniques qui pèsent sur le toro, sa faena est de domination sur les deux rives suivie d’une épée engagée mais légèrement tombée : le président refusera l’oreille de la pétition, sans doute pour ne pas se déjuger après son refus précédent, et entendra une deuxième bronca.

Corrida qui ne laissera sans doute pas de trace dans les mémoires, mais où paradoxalement, on ne s’est pas ennuyé !

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Novillada intéressante une fois encore, mais les novilleros n’ont pas su dominer leurs toros.

6 novillos bien présentés avec leur lot de complication pour un encaste minoritaire auraient pu donner un meilleur résultat. 2d’entre eux ont donné des signes de mansedumbre et ou des signes de faiblesse (un changé, 2 limités à 2 piques)

 

Face à eux, les novilleros ont manqué de confiance et se sont montrés très prudents. Les piques, où les novillos ont chargé avec alegria, se précipitant parfois seuls sur le cheval, ont été mal portées et provoqué une bronca méritée pour le deuxième picador de Jesus de la Calzada.

Les faenas ont été marquées de quelques beaux gestes, notamment de Jesus de la Calzada, (en plus de ses deux porta gayola). Mais la catastrophe est venue des estocades : emprunter les extérieurs conduit inévitablement au pinchazo (14 au total !), suivis d’épées basses.

On retiendra les efforts de Joao d’Alva dont les premières passes laissaient entendre qu’il voulait bien faire, mais qui était souvent en recul ensuite.

Jesus de la Calzada, outre ses deux porta gayola au 5 ème et 5 ème bis, a eu des doblones supérieurs notamment au 5 mais n’a pu poursuivre dans ce style.

Cirugeda a semblé le moins à l’aise, profitant de la fixité de ses novillos pour toréer sur le passage, notamment à son second.

Il faudra revoir ces trois jeunes dans des conditions un peu plus favorables.

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Symposium 2024 du CPAC à Nailloux. Une quarantaine de personnes ont échangé autour du thème du Règlement Taurin Municipal Français et de ses récentes évolutions.

Avec comme invités Francis Fabre et Paola Melani.

Programme de la journée :

. Présentation des actualités de la FSTF, par Dominique Valmary.

. Analyse statistique de la temporada 2024, par Cyril Defrance.

. Le Règlement Taurin Municipal Français et ses récentes évolutions, par André Roques et Daniel Garipuy.

Photos de Thierry Clerc.

 

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Des Miura que nous avions vus au campo il y a quelques semaines, ne sont finalement sortis que 3 exemplaires: un Concha Y Sierra a remplacé l’un des Miura au sortéo et 2 autres ont été changés contre un Penajara et un Salvador Gavira.
En un Escribano touche un Miura compliqué auquel le sentido ne manque pas. A la pique, il pousse et subit une carioca (on en verra beaucoup dans cette tarde). Dans la faena, le toro se retourne dans la passe aussi bien à gauche qu’à droite mais à la troisième série le toro est dominé et se fixe dans la muleta. L’épée est portée en entrant droit mais trasera et tendida elle nécessite le descabello. Le torero sera ovationné, et pour le toro il y aura division d’opinion.
En 2 sort un Concha Y Sierra de belle allure, qui ne charge pas Esaü Fernandez à genoux au centre de l’arène, mais file le long des planches. Après 1 larga aux barrières, le toro finit par se fixer dans la cape de Fernandez. Les piques sont en place (exceptionnellement) et légères. La faena sera techniquement correcte (la musique joue) mais sans porter sur toro qui reste problématique. L’estocade caïda nécessitera le descabello.
Le 3 ème toro est remplacé pour une blessure à la patte par un Penajara. Après des véroniques bien faites la mise en suerte pour la pique par des chicuelinas marchées est vibrante. A la pique, le toro est épargné en raison de signes de faiblesse. Après les belles banderilles partagées avec Escribano, la faena débute par une série de derechazos lancés de loin, puis sur les naturelles après un extrano le toro se réserve et devient tardo. L’épée entière en entrant droit est concluante, mais l’ensemble a manqué de transmission et le public n’a pas réagi.
Le 4 ème toro est le meilleur du lot et Escribano le prend à porta gayola (où il doit se coucher) avant de l’emmener au cheval par gaoneras marchées. Les deux piques sont poussées durement par le toro et la faena commencée par cambiada sera poursuivie classiquement avec lidia et dominio. L’épée entière desprendida sera concluante et permettra à Escribano de saluer.
Le 5 ème bis, de Salvador Gavira sera accueilli à la faena par des cambiadas, mais le toro donne rapidement des signes de faiblesse et la lidia perd de son impact et de son intérêt. La demie épée desprendida nécessitera un descabello mais Fernandez pourra saluer.
le 6 ème est le plus lourd des Miura :699 kilos! Avant la sortie, une bronca contre le groupe de protestataires contre tout et n’importe quoi les fait taire pour un moment. Mais l’état des cornes très abimées suscite une protestation générale non suivie d’effet puisqu’il n’y a plus de sobrero. Colombo pose de belles banderilles et mène une faena solide malgré quelques faiblesses du toro. Il conclut par une grande épée foudroyante qui à elle seule était d’oreille, mais n’a provoqué aucune réaction du public.

Texte et photos de Jean-Yves Blouin

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Pas grand chose à dire de cette corrida décevante: les toros faibles, mansos et/ou compliqués n’ont pas été à la hauteur.
El Fandi qui remplaçait Borja Jimenez a fait du pueblerino mais en toréant de loin et même en posant les banderilles à corne largement passée. Pas de chance à son second blessé pendant la faena et liquidé d’une estocade prudente et atravesada et 3 descabellos
Urena n’a pas pu imposer son style classique à des toros sans possibilités ni force même s’il a bien tué son premier.
Reste Galvan qui à son premier a laissé entendre qu’il voulait reprendre le style de Ponce avec qui il a beaucoup toréé cette temporada (bonne rampe de lancement) : ses poncinas étaient de grand son et autant qu’un hommage montraient ses capacités. Son premier s’étant cassé le piton gauche sur le peto, lui a néanmoins permis une belle faena avec statuaires, doblones, cambiadas, et passes classiques couronnées d’une belle estocade concluante.
Son dernier, pas clair puis vicieux et dangereux après un tercio de banderilles 1 par une le toro coupant les trajectoires, ne lui permet qu’une faena de pundonor terminée par une cogida à l’estocade (sans doute un bleu à la face pour quelques jours !).

Texte et photos de Jean-Yves Blouin

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Grande tarde de toros ce jour à Saragosse. Les toros de Zacarias Moreno ont montré grande noblesse avec une caste suffisante à l’exception du 4 ème distrait avec un fond de mansedumbre et fort peu de charge. Très bon également, le second de Alvaro Nunez qui a fait l’avion autour des leurres de Luque.
Perera qui a tiré le mauvais lot a du se contenter d’une faena regular à son premier et n’a rien pu faire au quatrième.
Luque extraordinaire avec ces bons adversaires : son premier est d’une noblesse telle qu’il lui permet des séries en rond d’une longueur extrême avec beaucoup de ligazon, notamment à gauche: c’est un excellent collaborateur! Mais c’est à son second qu’il se montre supérieur par son sens de la lidia et son dominio, à un toro qui s’annonçait difficile après les deux premiers tiers (ménagé à la pique) et la blessure de Juan Contreras. Après les doblones d’entrée, et les premiers derechazos, le passage à gauche est plus compliqué en raison des extranos du toro. Remarquablement repris, Il accepte 1 série de derechazos et une de naturelles autoritaires avant une estocade entière en entrant droit d’effet foudroyant : 2 et 2 oreilles pour Luque!
Tomas Rufo reçoit en premier un manso qui, à la muleta montrera assez de caste pour permettre une belle faena, malgré ses hachazos pendant les 2 premières séries. Il terminera par des manoletinas et une estocade caïdita foudroyante qui limitera les trophées à 1 oreille. A son second, ménagé à la pique, il entame sa faena à genoux et enchaine les séries liées avant une estocade légèrement desprendida, d’effet immédiat. Les 2 oreilles tomberont du palco!
Au total, une bonne tarde, qui a ravi le public, grâce à des toros qui ont remarquablement servi.

Texte et photos de Jean-Yves Blouin

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On a vu dans cette corrida concours de bonnes choses, des
détails intéressants, de beaux toros, mais rien de ce qui fait
l’exceptionnel d’une corrida concours. la presse semble indiquer
que le toro de La Palmosilla serait désigné vainqueur (peut-être
parce que El Cid lui a coupé une oreille) mais pour moi, le prix
est dieserto. Le premier est un magnifique Concha y Sierra, sans
doute un des derniers nés chez Jean-Luc Couturier. Ferrera le
fait charger de loin à la pique, conformément à ses habitudes,
et le toro impacte avec violence à 3 reprises, même s’il hésite
à la 3 ème puis recule devant les capes.Faena le prend en
naturelles et déclenche la musique à la 3 ème série. Il enchaine
sur des derechazos avant une estocade trasera et pulmonaire
foudroyante. La pétition n’est pas suivie par la présidence :
vuelta. En 2 sort un Juan Luis Fraile à la place du Pablo
Mayoral prévu. les piques sont « regular », le picador ne se
croisant pas assez pour déclencher la charge. A la faena, le
toro n’humilie pas et derrote, obligeant El Cid à abréger : à
l’estocade mete y saca et demie épée atravesada plus descabello.
Le 3 est un Galache fort beau également, qui sera
malheureusement changé pour faiblesse. Le 3 Bis de Salvador
Garida est protesté pour ses cornes escobillées, mais maintenu
en piste. Très léger, (les poids annoncés sur le programme ne
correspondent pas à ceux affichés en piste) il ne prendra que 2
piques et ses 2 premières séries seront encourageantes au point
de déclencher la musique. Morenito de Aranda devra ensuite le
toréer aux planches où il se réfugie et le tuer dans cette
querencia. Le 4 de Penajara est accueilli par Ferrera en
véroniques nerveuses. Entre les piques, une vuelta de campana et
2 plantages de cornes dans le sable qui laisseront des traces:
aux 2 premières séries de derechazos, le toro chutera. Ferrera
abrège et prend l’épée pour trois pinchazos et une 1/2 épée. Le
5 de La Palmosilla Chute sur la pique et encore en sortie mais
charge avec un impact très fort poussant le cheval aux planches
à la seconde rencontre. Mais il lui reste assez de jus pour une
bonne faena en séries liées, surtout à droite en musique et avec
les naturelles du Cid retrouvées par instants. L’épée est bonne,
la pétition majoritaire et l’oreille accordée: El Cid est prêt
pour son retour à Séville! Le 6 est un Gavira qui ne veut pas
voir Morenito de Aranda venu se mettre à genoux au tiers. Il
devra reprendre la suerte au long des barrières une fois que le
toro aura fait quelques tours du ruedo. Suivront 4 picotazos
chargés de loin mais sans que le toro ne pousse. A la faena, la
musique joue encore après deux séries liées à droite. L’épée
sera entière et foudroyante mais faute de pétition suffisante,
Morenito se contentera d’une vuelta.

Texte et photos de Jean-Yves Blouin

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