Fédération des Sociétés Taurines de France

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Édito septembre 2020 par Dominique VALMARY – Drôle de rentrée !

C’est l’heure de la rentrée civile et citoyenne mais aussi de la rentrée taurine, puisqu’après le néant du printemps et une reprise champêtre cet été, se profilent des spectacles taurins de toutes natures où, bémol, les corridas intégrales seront rares. Trop en effet de mixages de pratiques différentes avec le souci légitime de remplir la jauge autorisée et d’ouvrir l’éventail de l’offre au plus large public possible. Ces formules présentent toutefois l’inconvénient de faire disparaître « la competencia » qui constitue l’intérêt de la corrida intégrale. Mais au final, il fallait une reprise en 2020, fût-elle symbolique, alors ne faisons pas la fine bouche.

Et pour nous, Fédération, quelle rentrée ?

Notre rentrée sera celle de la continuité puisque la FSTF ne perd pas le fil de son engagement à réunir les États Généraux des Tauromachies. Votre massive contribution à la vaste consultation nous y invite : vos réponses aux 4 premiers questionnaires constituent, à ce jour, une masse dépassant largement les 100 000 informations sur ce que pensent les aficionados, les organisateurs, les professionnels, les acteurs-bénévoles et les élus sur les différents aspects questionnés des tauromachies.

Les EGT en chiffres au 01/09/2020 :

4 questionnaires publiés

30 questions posées

227 items proposés

103 000 avis, propositions… réunis

et réponses aux questions ouvertes

Et ce n’est pas fini puisque se profile le Q5 dédié à chaque Tauromachie, dont la corrida, qui va paraître mi-septembre prochain.

Ces informations constitueront une banque de données exceptionnelle jamais réalisée à ce jour qui, par le volume réuni et la qualité exprimée, sera difficile à ne pas considérer à l’heure de prendre les décisions attendues.

Les spectacles taurins ne sont pas un produit commercial comme un autre, leur organisation repose sur un droit coutumier qui exige, par nature, l’adhésion de la communauté taurine dont les passionnés qui les font vivre.

Faisons nôtre l’adage qui dit que « les électeurs votent avec leurs pieds ».

La FSTF poursuit donc son projet d’EGT avec la tenue des Ateliers Thématiques au 4e trimestre et du Grand Débat en début 2021 sous l’égide d’un Comité de Pilotage élargi.

Notre méthode garantit une vraie concertation de toutes les parties bien au-delà des aficionados que nous nous efforçons de représenter.

Cela parce qu’il en va de l’avenir de nos passions, alors suivez-nous.

Ah, Taureau quand tu nous tiens !

Dominique VALMARY

Président de la FSTF

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ici mon texte…..

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Ne boudons pas notre plaisir, savourons mais ne nous emballons pas ! Certes, quelques récentes nouvelles sont encourageantes : le LFI Aymeric Caron a retiré sa PPL, les dernières décisions juridictionnelles ont été prononcées en faveur des écoles taurines et des villes taurines, la mobilisation a été réelle sur tous les fronts et la reconquête d’image auprès des médias est bien engagée.

Mais aussi quelques contrepoints viennent ternir le climat de ce début d’année : l’attaque contre la bouvine, le re-dépôt de la PPL par Aymeric Caron dans les mêmes termes, le dépôt d’une PPL Les Républicains pour interdire l’entrée des mineurs dans les arènes, la création de la commission sur la condition animale à l’Assemblée Nationale dont la Présidente Renaissance assène que « la corrida est une torture ».

Cela annonce à la fois des attaques frontales mais aussi une guerre de harcèlement pavée de mines anti personnel, stratégies auxquelles le monde taurin et l’afición doivent se préparer. Chacun de son côté ou tous unis ?

L’enjeu est là, il est double :

  • Œuvrer à l’union de toutes les composantes de la corrida, professionnels, instances, aficionados, c’est un préalable, une évidence,

  • Œuvrer aussi à unir l’ensemble du peuple taurin, camarguais, landais, corrida espagnole, est une absolue nécessité.

Pour l’heure, il y a trois champs à labourer pour investir et promouvoir la corrida : le champ juridique et juridictionnel, le champ politique et le champ de l’opinion.

Ces derniers mois la corrida a relevé, en ces trois domaines, plusieurs fois le gant avec des succès, disons plutôt des avancées notables et fragiles à la fois.

  • Le champ juridique et juridictionnel est essentiel en ce qu’il fixe le socle social, les fondements des pratiques taurines mais peut-on interrompre la course à l’échalote ? En effet au-delà du fait que c’est une démarche uniquement défensive, on ne peut pas occulter le risque de nouvelles réglementations moins favorables ou radicales.

  • D’où l’intérêt de peser dans le champ politique. Nos soutiens sont rares et souvent discrets. La pratique récente a montré que le travail de fonds réussi auprès des appareils pour être efficace et durable dans le temps doit s’accompagner aussi d’une présence des aficionados électeurs auprès de leurs élus en alliant beaucoup de pédagogie avec ce minimum de pression politique que leur attribue la démocratie. Toutefois n’oublions jamais que près de 90 % des députés appelés à se prononcer représentent la France hors des traditions taurines.

  • En ce qui concerne l’opinion, les Jeunes Aficionados et les Jeunes Professionnels ont effectué en quelques mois et plus encore en quelques jours un travail auprès des médias qui n’avait plus été réalisé par nos instances depuis des décennies. Mais jusqu’à quand nos décideurs pourront-ils ignorer ceux qui passent à la taquilla, garnissent les gradins de leurs arènes et assurent les fonds de caisse de moult spectacles ?

Ce qu’il faut ne pas oublier : c’est la forte symbolique du chiffre 3, pour nous les trois tiers, qui nous oblige à ne négliger aucun de ces trois champs, au contraire.

Les effets positifs obtenus en 2022 peuvent s’estomper rapidement s’il n’y a pas une continuité dans l ‘action. Et un retournement fondé sur un compromis bourré de bonnes intentions concédées à la sphère animale est à craindre même si nous le combattrons.

Ce qu’il faudrait :

C’est que le socle juridique conforté par les dernières décisions jurisprudentielles soit encore renforcé dans sa densité par une décision ayant un effet durable repoussant toute initiative liberticide.

C’est créer du liant, reconnaître la complémentarité de « tous » ceux qui peuvent agir et apprendre à travailler ensemble. L’intelligence collective ça existe, on sait que quand intelligence collective il y a, cela produit de la cohésion et des résultats! Mais force est de constater que dans notre domaine cela reste hélas un vaste chantier ou un « passage à vide » faute de volonté des décideurs de s’engager dans une telle démarche.

Immanquablement l’avenir des tauromachies contraindra toutes les tendances à se ranger sous une même bannière. Peut-on espérer mieux du changement prochain à la présidence de l’Union des Villes Taurines de France ?

En attendant et comme le préconise Tramber dans sa BD : « Restons calmes et buvons frais », mais restons déterminés et raisonnablement optimistes. La FSTF dans la continuité des États Généraux des Tauromachies sera à la tâche, elle saura sans tarder prendre sa part avec tous ceux qui souhaiteront passer à l’action.

Gardons le contact !