Fédération des Sociétés Taurines de France

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Ecole Prosper Mérimée à Nîmes, les esprits s’échauffent autour de la dénaturation d’une fresque réalisée, il y a déjà sept ans et parfaitement visible depuis sur le mur de l’école, par des enfants dans le cadre d’un projet pédagogique. Le fait est grave et les réactions à la hauteur du fait.

Il ne s’agit pas d’une attaque frontale de militants d’une cause quelconque qui auraient pris d’assaut l’œuvre d’art, non. Non, l’acte a été pratiqué de manière plus insidieuse. Il a été pratiqué par une autorité légitime, en l’occurrence la Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale du Gard, qui a pris sa décision en toute connaissance de causes et sans ignorer les valeurs qui fondent l’Education Nationale. En réalité il a été pratiqué sous la pression d’un groupe d’influence.

A toutes les époques des signes culturels, artistiques, architecturaux ont été la cible de pouvoirs politiques plus ou moins légitimes. Mais alors les altérations et destructions ont été le fait d’actions décidées après la prise du pouvoir en tant qu’actes politiques délibérément assumés. La censure a de beaux jours devant elle.

Il y a plusieurs manières d’aborder ce qu’il faut bien appeler une atteinte à une œuvre d’art. Cela pose la question de la bien-pensance et d’une culture officielle qui s’arrogerait le droit d’intervenir à l’encontre du droit d’auteur, de la liberté de création. Les auteurs ou leurs représentants légaux et le Maire de Nîmes ont-ils été consultés, ont-ils donné leur accord ?

Une autre approche consiste à qualifier ce type d’action s’attaquant à une activité reconnue définitivement en conformité avec l’état du droit. Elles émanent de véritables instigateurs qui ont la volonté définitive de proscription, bannissement, ostracisme, la volonté d’éradication de tout ce qui rappelle de près ou de loin un taureau et un torero. Cela relève au mieux d’intolérance, au pire du plus sombre obscurantisme.

La question peut aussi être posée aussi sous l’angle  d’actes délibérés relevant de discrimination visant une communauté particulière.

Etonnante est aussi la prise de risque de la Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale du Gard à l’heure où l’Assemblée Nationale engage la discussion du projet de loi ayant pour objet de garantir la liberté de création des œuvres artistiques et de consolider la protection du patrimoine.

Etonnant non ?

Notre Fédération s’est engagée à réagir, je vous invite à relayer son message en mobilisant le maximun d’aficionados ou de partisans des libertés de penser, de créer, de vivre. En agissant ainsi nous participons au-delà de cette dernière affaire à la défense des intérêts des aficionados. Ce n’est pas la seule action possible.

Mais, sans plus attendre, faisons connaître notre mécontentement par lettre ou par mail à :

Directeur Académique des Services de l’Education Nationale

Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale du Gard

58 Rue Rouget de L’Isle, 30030 Nîmes

Tél. :04 66 62 86 00

ce.ia30@ac-montpellier.fr

Plus ils en recevront, plus ils mesureront les conséquences de leur erreur.

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Transmettre, une ambition et un engagement

La tâche est considérable mais ne dit-on pas que les petits ruisseaux font les grandes rivières, alors il ne reste plus qu’à espérer et surtout entreprendre.

Les initiatives prises par l’aficion et visant à mieux faire connaître la corrida se développent aussi bien dans les arènes qu’autour de celles-ci et mieux encore loin de celles-ci pour certaines d’entre elles. Ces actions sont plus ou moins visibles et certaines mériteraient d’être mises en lumière pour servir de modèle à d’autres.

Parmi les nombreuses festivités taurines conviviales engagées en septembre avec pour objectif de toucher un public peu ou non averti, je me permets de distinguer le retour du bétail brave en terres toulousaines, à Garidech le 26 septembre prochain avec une programmation variée et de qualité; l’équipe organisatrice a l’ambition d’organiser dans un terme proche  des spectacles taurins formels dans la capitale de la nouvelle plus grande région taurine. Suerte aux promoteurs.

C’est un aspect des actions à entreprendre pour transmettre notre passion mais la fréquentation des arènes de France m’a aussi permis de constater que des initiatives de qualité sont déjà engagées par les aficionados et ne demandent qu’à se développer :

Espaces réservés aux jeunes aficionados avec encadrement des participants,

Détection des nouveaux publics aux guichets,

Distribution de notices explicatives au public non initié,

Attribution de places gratuites ou à tarif bonifié,

Actions éducatives dans les quartiers,

Actions éducatives en lien avec les institutions culturelles,

Présentations pédagogiques de la corrida…

Voilà quelques-unes des entreprises menées afin de mieux faire connaître la réalité de la corrida. Elles relèvent pour la plupart du bénévolat et sont réalisées avec les moyens du bord sans autre recherche que l’efficacité locale. La qualité des projets et des supports pédagogiques est pourtant bien là, cela mériterait une large diffusion pour obtenir un effet démultiplicateur.

Le constat de cette réalité positive dont les promoteurs aficionados méritent d’être salués prend une nouvelle dimension à l’heure où le Plan Triennal de Défense, Promotion et Transmission voulu par l’UVTF et conçu par l’ONCT va entrer en cette fin d’année dans la phase active de sa réalisation.

Par son volet communication ce plan apporte des outils dont un film documentaire et une exposition itinérante qui pourront utilement compléter les actions déjà menées et les moyens déjà disponibles. Cette communication a pour cible le nouveau public, en particulier les jeunes. Voulue par le Plan elle n’aura de sens qu’avec la participation active des clubs et associations qui maillent le territoire et serviront de relais.

Il s’agit là d’un sujet essentiel qui sera évoqué à notre prochain congrès. Nous aurons l’occasion d’y revenir.

Bonne rentrée à tous

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Le temps de la justice et le temps du projet

Le temps de la justice n’est pas toujours celui de l’aficionado. Lorsqu’on est victime, la longue maturation des procédures et des décisions, la chaîne des jugements, des appels et des pourvois peuvent pousser au renoncement, à la désillusion, au minimum à l’incompréhension.

En effet engager une action en justice c’est s’engager dans une épreuve d’obstacles de longue haleine où seuls les professionnels du droit savent se situer.

Cependant il est important de souligner combien les actions engagées au pénal, au civil et devant les juridictions administratives ou constitutionnelle sont pour l’instant et par leurs décisions définitives  très majoritairement à l’avantage de la communauté taurine.

Croire au droit opposable, ne pas céder aux provocations, ne pas se faire justice soit même se révèle payant ce qui n’est pas étonnant puisque le droit est là pour garantir le vivre ensemble.

Ce sont les résultats objectifs obtenus par l’ONCT et par sa commission juridique.

Désormais l’Union des Villes Taurines de France est entrée dans le jeu en votant le plan triennal de développement de la corrida. Au-delà de la protection juridique qui va être poursuivie et renforcée, ce plan comprend des volets visant à restaurer l’image de notre passion et agir en faveur de la transmission envers les jeunes populations.

Bien évidemment chacun est libre d’avoir un avis sur le contenu et les actions décidées et peut émettre des réserves ou formuler des propositions, mais il y a quelques certitudes :

–  Le projet a l’avantage de dépasser les éternels plans sur la comète et les interminables discussions sur l’avenir compromis de la corrida distillées au prix de décalitres de salive, d’encre d’imprimerie et de milliers de k. octets.

–  Son analyse montre un équilibre appréciable entre le lobbying indispensable auprès des décideurs politiques, la communication visant aussi le grand public et l’objectif ciblant la jeunesse (le plus innovant avec l’école aficion et le passeport arènes).

–  Il est conçu par des personnes compétentes venant d’horizons divers – les aficionados sont dans le jeu – qui se sont engagées à agir et dont on pourra mesurer l’efficacité.

–  De plus, il n’exclut nullement l’engagement d’initiatives complémentaires par tout promoteur qui le décidera.

Certains approuvent ce plan du bout des lèvres; ils osent  en critiquer son management a priori sans en connaître le dispositif et cela avant même que les premières actions ne soient engagées. Ces critiques exprimées sont particulièrement déplacées. Elles semblent relever de la volonté de toujours avoir raison avant même que l’évènement ne se soit produit. C’est un travers habituel à la tauromachie, certes, mais il est préjudiciable au regard du contexte actuel.

Un des principes de la conduite de projet repose sur l’évaluation au fil de son exécution afin de rectifier le tir si nécessaire, alors laissons du temps au temps, le plan n’en est qu’à sa première phase.

L’aficion y est partie prenante, il nous appartient de vous représenter et de vous rendre compte. Vous pourrez juger  sur pièces et sur place comme le dit l’expression chère aux juristes.

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Taxe sur la valeur ajoutée

N’en déplaise à certains, l’intérêt récent montré par l’administration de Bercy pour le traitement fiscal des activités liées à la corrida n’est pas dû, à l’origine, aux contempteurs des activités taurines, même si ceux-ci se complaisent dans le rôle du délateur sous le prétexte de défendre une cause qu’ils estiment juste.

Non, ils n’ont fait que rebondir sur l’actualité puisque ce sont trois organisateurs de spectacles, gestionnaires d’arènes de première catégorie du Sud-Est qui ont décidé d’engager un bras de fer avec le gendarme fiscal.

En décidant de leur propre initiative de s’auto-appliquer une TVA à taux réduit au motif que la corrida est un spectacle – ce qui est envisageable mais n’est pas encore juridiquement tranché – les promoteurs de Béziers, Arles et Nîmes ne pouvaient que provoquer la seule réaction légitime de l’Etat, le contrôle fiscal.

Il s’agit là de leur part d’une étonnante stratégie qui a exclu désormais toute démarche négociatrice au plan national, notamment par l’intermédiaire des élus nationaux et des gouvernants. Désormais l’arbitrage est laissé au juge qui ne pourra se prononcer qu’à droit constant ; l’hypothèse d’une interprétation favorable  par le politique s’éloigne donc.

Première conséquence, la direction des services fiscaux a élargi l’examen de la situation à d’autres villes ou villages. La boîte de pandore est donc ouverte avec le risque de voir les régies municipales et les associations désormais soumises au régime de la tva et à son taux maximum; la situation fiscale de celles-ci sera en effet évaluée au regard de l’assimilation de leurs pratiques à une activité commerciale et d’une éventuelle distorsion de concurrence.

Une telle démarche pourrait être qualifiée de maladresse, si elle n’était sous-tendue par un réflexe égocentré de courte vue ; les affaires sont les affaires.

L’aficionado pourrait se réjouir d’une réduction de taux qui ne pourrait que se traduire par une baisse du prix du billet, pense-t-il.

Illusion !

Il n’y aura pas de répercussion pour l’instant dans l’attente du déroulement des procédures en cours ; c’est normal puisqu’il faut espérer que le risque ait été provisionné.

En cas d’accord de Bercy pour appliquer le taux réduit, certains annoncent déjà envisager de solder le passé en affectant les sommes  libérées à des activités liées à la tauromachie, donc sans bénéfice direct pour le consommateur de corridas. Ce n’est pas acceptable puisque l’acheteur de billets s’est acquitté d’une tva au taux normal collectée pour le compte de l’Etat.
La question reste posée pour les années qui suivront si la décision est favorable ; logiquement un impact significatif est attendu sur les prix pratiqués par les arènes concernées.

Angélisme !

Le discours récurrent affirmant la non-rentabilité des corridas annonce plutôt une politique tarifaire qui fera  que le client sera toujours le cochon de payeur.

Mais un dicton rappelle aussi que l’on vote avec ses pieds. Aux organisateurs d’évaluer la fréquentation actuellement en berne et d’agir en conséquence, ce serait de leur part marquer le respect qu’ils doivent aux aficionados.

Eux, les passionnés, seront vigilants.

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 L’Édito de Dominique Valmary

Illusion

Le communiqué habituel au collectif des professionnels français paraît cette année plus incisif même si les derniers termes essayent d’en atténuer les effets auprès des donneurs d’ordre. Il n’en a pas moins suscité des réponses immédiates et cinglantes de la part des arènes citées, chiffres à l’appui.

Lorsque les temps sont difficiles, il est naturel de se recroqueviller sur soi-même pour tenter de préserver ses propres intérêts. Toutefois, sans nier les problèmes rencontrés par les jeunes matadors et autres professionnels, ne faut-il pas remonter aux causes profondes d’une situation produite et entretenue par le mundillo.

Un constat, les occasions de se produire diminuent alors que les postulants sont toujours plus nombreux, et on sait aussi combien les solutions protectionnistes ne peuvent être durables.

Ainsi devrait remonter à la surface la manière dont sont sélectionnés les toreros. Pour réussir et devenir « figure », il faut réunir de grandes compétences techniques, avoir beaucoup de personnalité, une très forte détermination, de l’entregent, et une bonne part de chance.

Formellement, c’est la cérémonie de l’alternative qui ouvre les portes de la carrière ; ILLUSION !

Toutes les alternatives ne sont pas égales. Pour certains prétendants, l’alternative ne devrait être qu’un aboutissement marqué par la remise du diplôme de fin de cycle concluant l’apprentissage suivi sans perspective de mener une carrière. Pour d’autres, peu nombreux, ce sera une ouverture, l’entrée dans la vie professionnelle, mais là encore rien n’est gagné.

Or aucune distinction n’est faite, seule la confrontation aux dures réalités du terrain va établir la hiérarchie et produire les inévitables frustrations, sources de dommages durables pour les exclus. «Essayer. Rater. Essayer encore. Rater encore. Rater mieux » le conseil de Samuel Beckett n’est pas adapté à la tauromachie où les résultats doivent être immédiats dès que l’on est reconnu matador de toros.

La responsabilité des enseignants, accompagnateurs et conseillers est totale dans la fabrication et l’entretien des illusions alors même qu’ils savent que seule une pratique intensive permet de progresser et d’exister. On en viendrait presque à regretter l’époque où le passage par le métier de péon et la reconnaissance par le maestro étaient la règle.

Dire ceci n’est pas critiquer négativement, ce serait d’ailleurs en contradiction avec le nombre de figures françaises sorties par notre système national depuis Pierre Schull ; en proportion, les résultats sont en effet statistiquement plus performants que ceux de notre grand voisin.

Cependant il n’est pas acceptable d’entretenir des illusions perdues d’avance. Être plus sélectif est nécessaire si l’on veut gommer certaines frustrations tout en préservant l’espoir d’une relève.

Bien sûr tout récipiendaire de l’alternative demeure torero à vie et la corrida doit rester une affaire de passion.

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Bien sûr nous sortons bouleversés de cette sinistre première semaine de l’année, mais la vie doit continuer dans le respect renforcé des opinions et de leur libre expression.

Côté fédération la trêve des confiseurs est déjà loin et je suis en mesure de vous informer que plusieurs actions sont entreprises pour apporter de nouveaux services à nos clubs affiliés et à la défense de la corrida authentique et de la corrida éthique.

Notre équipe communication s’est attelée à la modernisation du site internet laquelle va s’étaler sur plusieurs mois, soyez patients. Ainsi, toute personne intéresséepeut désormais s’abonner aux informations qui paraissent sur le site afin de les recevoir directement au fil de leur publication. Inscrivez- vous et diffusez cette possibilité dans votre entourage.

Par ailleurs le Corps des Présidents et Assesseurs de Corrida chargé de former et de faciliter les échanges d’expériences entre ceux qui sont chargés de l’application du règlement taurin s’est structuré. Le comité de pilotage que dirige André Roques propose pour 2015 l’organisation de deux rencontres visant à parfaire les connaissances des Présidents confirmés et à initier les nouveaux postulants. Elles sont décentralisées de manière à en faciliter l’accès. Ce dispositif sera complété par la tenue à l’automne du 3ème Symposium National.

Les sessions régionales, qui doivent se tenir avant l’ouverture de la temporada, sont d’ores et déjà programmées, elles auront lieu :

–      Le samedi 14 mars 2015 à Béziers pour le Sud-Est,

–      Le samedi 21 mars 2015 à Vic Fezensac pour le Sud-Ouest.

Il a été décidé que pourraient y être accueillis les membres du Corps des Présidents et Assesseurs ainsi que de nouveaux postulants présentés par leurs clubs taurins.

Et puis, et puis… les affiches des premières rencontres taurines apparaissent en réponse à l’attente des aficionados.

Parmi elles, une annonce mérite d’être distinguée : Boujan sur Libron programme en juin prochain une féria de 3 novilladas avec du bétail de respect, Partido de Resina (ex Pablo Romero) et Cebada Gago en novilladas piquées, Margé en non piquée.

Cette consolidation de la tradition taurine dans la cité de Fernand Castelbon de Beauxhostes, bâtisseur des arènes de Béziers,vient opportunément compléter une offre insuffisante dans le Sud-Est alors que cette activité est stratégique et que paradoxalement l’aficion et les écoles taurines y sont particulièrement actives.

Suerte a todos

Dominique Valmary

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Édito du mois de mai 2020 – EGT suite par DV

Taureau, quand tu nous tiens !

La crise sanitaire aura servi de déclencheur : les constats que l’on connaissait et les errements qui perduraient ont révélé les limites du système actuel fondé sur des égoïsmes à courte vue et une économie artificielle. Depuis, le mundillo « mondial » se réveille, de nombreuses intentions louables se manifestent, les annonces de changements à venir se multiplient, des initiatives diverses apparaissent, toutes liées à l’urgence de la situation, mais toutefois sans la moindre coordination ce qui est dommageable même si cela n’enlève rien à leurs intérêts et utilités.

La FSTF, consciente depuis longtemps de la nécessité de réforme, a réfléchi dès 2018 sur la question essentielle de la transmission, puis en 2019 sur l’éthique en corrida. En janvier 2020, elle appelait à la convocation d’États Généraux des Tauromachies (EGT) et s’est résolue à provoquer le débat indispensable à la survie de la passion qui nous rapproche.

Pourquoi ?

Parce que remettre à flot la tauromachie de manière durable et dans des conditions pérennes ne pourra se satisfaire de la simple addition de mesures conçues isolément, sans une recherche commune de solutions avec le souci de leur cohérence.

Le temps des décisions ne peut ignorer deux préalables incontournables :

    • consulter le plus largement possible ceux qui font la tauromachie, ceux qui contribuent à son fonctionnement et ceux qui passent à la taquilla,

    • concerter les mêmes de manière sincère avant que les décisions soient arrêtées,

et une exigence qui l’est tout autant :

    • construire un vrai projet global partagé pour la corrida des décennies à venir.

L’implication et l’adhésion d’un maximum de personnes est à rechercher auprès de nous tous : professionnels, éleveurs, toreros, organisateurs, élus, bénévoles, aficionados isolés, associations taurines etc…

Dans l’intérêt de nous tous, la FSTF a donc décidé de donner l’élan, elle s’engage à respecter la méthode déjà présentée pour la partie qui lui revient et veillera ensuite à ce que la démarche aille jusqu’au bout.

L’avenir de la tauromachie est à ce prix, celui de votre participation active aux États Généraux des Tauromachies. Vous connaissez les conditions qui encadrent la 1e phase, la phase de la consultation. Le 18 mai, vous aurez accès au 1er questionnaire d’une série de 4.

Mobilisez-vous, exprimez-vous, nous attendons vos contributions !

Dominique VALMARY

Président de la FSTF

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Édito novembre 2022 par Dominique VALMARY

MOBILISATION GÉNÉRALE ! titre avec à propos la revue TOROMAG dans son numéro de novembre.

Il ne reste en effet qu’une petite vingtaine de jours avant la date fatidique du 24 novembre 2022 qui, quelle que soit l’issue du débat à l’Assemblée Nationale, laissera des traces. Au mieux ce sera « le vent du boulet » ! Mais, à ce jour rien n’est gagné, loin de là !

Les enjeux sont simples : il faut démontrer la réalité des cultures taurines et convaincre la représentation nationale de la nocivité de ce texte qui vise à abolir une culture régionale et à poser la première pierre d’un modèle de société très contestable, la négation de la spécificité de l’humain.

Aujourd’hui la corrida, demain la chasse, le foie gras et les huîtres, après-demain la viande, et au nom d’un principe affirmé d’égalité en droit des « animaux humains et non humains » l’interdiction de consommer et même d’utiliser tout produit d’origine animale, du miel au cuir.

Une minorité culturelle peut-elle être éliminée, rayée du paysage français, éradiquée au titre d’une morale décrétée d’autorité au sommet sans chercher à la connaître ?

Minoritaires, nous le sommes aussi au Parlement où s’appliquera la règle des 80/20, les élus des 3 régions de tradition taurine représentant au mieux un cinquième de l’hémicycle.

Qu’en est-il sur le terrain ?

Les jeunes aficionados du Sud-Ouest et du Sud-Est sont très présents,

les éleveurs sont à l’ouvrage,

les argumentaires juridiques, sociologiques, culturels sont en place,

la bataille de l’ombre se fait,

des initiatives locales s’organisent, des pétitions, des rassemblements, l’appel d’Orthez lancé suite à une motion à l’initiative des clubs taurins du Béarn et voté par la Commune et le Département 64.

La FSTF s’est déjà engagée dans le combat d’influence et relancera sa démarche auprès des 577 députés par l’intermédiaire de ses adhérents, la voix de chaque aficionado doit compter.

Mais, il reste encore trop d’inconnues :

Quelques communes et quelques départements ont fait délibérer leur conseil, merci à elles et à eux, mais elles et ils sont trop peu nombreux à ce jour, l’UVTF a-t-elle lancé un mot d’ordre en ce sens ?

Où sont les empresas, où sont les professionnels qui jouent leur avenir dans l’issue de ce débat ?

Mobilisons-nous tant qu’il est encore temps !

Dominique VALMARY – Président de la FSTF

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Édito décembre 2022 par Dominique VALMARY

Le 24 novembre et après ?

La PPL Caron recalée, il n’y a pas lieu de crier victoire, mais de saluer l’action de tous ceux qui ont œuvré soit dans les couloirs, soit dans les travées de l’Assemblée Nationale, soit par leur mobilisation publique, soit encore dans les médias.

Une certitude : le Député CARON a permis une mobilisation générale de chacun à sa façon et selon ses convictions et ses moyens ainsi qu’une couverture médiatique inégalée qui a fait bouger les lignes. N’a-t-il pas fait de nous des militants de notre cause ?

Il faut maintenant capitaliser sur cette dynamique dans la perspective des suites. En effet, l’échéance n’est que reportée et selon des modalités que nous ignorons.

La question de l’avenir de la corrida se posera tôt ou tard – EELV dispose d’une niche parlementaire le 06 avril prochain – soit en termes identiques, la reprise de l’abolition pure et simple, soit selon le format qu’annoncent les critiques formulées par le propre camp du Député CARON lors de l’analyse de son échec le 24 novembre dernier. De plus, l’intervention du Président MACRON dans les coulisses du Congrès des Maires de France, si elle a pu être décisive, laisse aussi entendre un « en même temps » qui doit nous interpeller.

Alors #oui à la corrida et veillons à défendre bec et ongles la corrida éthique et authentique comme nous l’aimons pour que nos villes, villages et campagnes, pour que nos enfants et petits enfants puissent être fiers de leur attachement viscéral au taureau de combat.

Nous n’irons pas à Canossa !

Dominique VALMARY – Président de la FSTF

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Édito septembre 2020 par Dominique VALMARY – Drôle de rentrée !

C’est l’heure de la rentrée civile et citoyenne mais aussi de la rentrée taurine, puisqu’après le néant du printemps et une reprise champêtre cet été, se profilent des spectacles taurins de toutes natures où, bémol, les corridas intégrales seront rares. Trop en effet de mixages de pratiques différentes avec le souci légitime de remplir la jauge autorisée et d’ouvrir l’éventail de l’offre au plus large public possible. Ces formules présentent toutefois l’inconvénient de faire disparaître « la competencia » qui constitue l’intérêt de la corrida intégrale. Mais au final, il fallait une reprise en 2020, fût-elle symbolique, alors ne faisons pas la fine bouche.

Et pour nous, Fédération, quelle rentrée ?

Notre rentrée sera celle de la continuité puisque la FSTF ne perd pas le fil de son engagement à réunir les États Généraux des Tauromachies. Votre massive contribution à la vaste consultation nous y invite : vos réponses aux 4 premiers questionnaires constituent, à ce jour, une masse dépassant largement les 100 000 informations sur ce que pensent les aficionados, les organisateurs, les professionnels, les acteurs-bénévoles et les élus sur les différents aspects questionnés des tauromachies.

Les EGT en chiffres au 01/09/2020 :

4 questionnaires publiés

30 questions posées

227 items proposés

103 000 avis, propositions… réunis

et réponses aux questions ouvertes

Et ce n’est pas fini puisque se profile le Q5 dédié à chaque Tauromachie, dont la corrida, qui va paraître mi-septembre prochain.

Ces informations constitueront une banque de données exceptionnelle jamais réalisée à ce jour qui, par le volume réuni et la qualité exprimée, sera difficile à ne pas considérer à l’heure de prendre les décisions attendues.

Les spectacles taurins ne sont pas un produit commercial comme un autre, leur organisation repose sur un droit coutumier qui exige, par nature, l’adhésion de la communauté taurine dont les passionnés qui les font vivre.

Faisons nôtre l’adage qui dit que « les électeurs votent avec leurs pieds ».

La FSTF poursuit donc son projet d’EGT avec la tenue des Ateliers Thématiques au 4e trimestre et du Grand Débat en début 2021 sous l’égide d’un Comité de Pilotage élargi.

Notre méthode garantit une vraie concertation de toutes les parties bien au-delà des aficionados que nous nous efforçons de représenter.

Cela parce qu’il en va de l’avenir de nos passions, alors suivez-nous.

Ah, Taureau quand tu nous tiens !

Dominique VALMARY

Président de la FSTF

Gardons le contact !