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Auteur/autrice : dominique valmary
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Le Président de l’Union des Villes Taurines de France communique
NB : la FSTF reçue le 17 novembre prochain par le Maire de Dax, Président de l’UVTF, fera part de ses observations et présentera ses initiatives et actions complémentaires en défense des tauromachies.
En attendant la FSTF met à votre disposition le communiqué officiel qui dresse le bilan quantitatif de la saison 2023 et évoque la nécessaire consolidation du nouveau public dans son aficion. L’UVTF a fait le choix d’une transmission horizontale et numérique au moyen de 2 outils culturels une appli et un e-book. Par ailleurs l’opération École d’Aficion sera reconduite en 2023.
Pour le Président de l’UVTF le renforcement du statut de la corrida passe par le Règlement Taurin Municipal Français dont la révision est en cours de concertation avec une publication prévue pour la fin de cet exercice.
Enfin il confirme son intérêt pour le Plan Triennal – conçu en 2015 et devenu depuis permanent – saluant la participation des acteurs taurins sans évoquer la contribution financière la plus importante, celle du public, ce que l’on ne peut que regretter.
Pour accéder au communiqué, 3 liens au choix :
La FSTF s’associe aux hommages rendus ce jour à Joselito Peris « Pepe de Montijo ». Derrière celui qui fut un des fondateurs de la tauromachie française se cachait un homme de respect affable toujours disponible pour soutenir la cause. Toute notre sympathie va à sa famille, à ses amis, à ses proches
Si présider une corrida n’a jamais été une sinécure, le triomphalisme ambiant rend la tâche plus délicate encore. Il faut, certes, se réjouir de voir nos arènes se remplir à nouveau après les menaces que les menées des antis ou les effets de la pandémie ont fait peser sur notre passion. Mais doit-on, pour encourager cet engouement récent, renoncer à apprécier une course sur les fondamentaux de la lidia ? Doit-on pour faire naître l’illusion de succès majuscules attribuer les trophées en dehors de toute conformité au règlement ? Doit-on stigmatiser systématiquement les présidences qui n’acceptent pas d’emboîter le pas au relâchement actuel comme le grand public et la presse en général n’y manquent pas ? NON trois fois NON ! Heureusement, certaines arènes ont conservé les valeurs indispensables qui doivent prévaloir au rituel. Car les palcos méritent d’être respectés, s’ils ne sont évidemment pas exempts d’erreurs, ils endossent également d’importantes responsabilités que leurs critiques ne soupçonnent pas ou oublient trop vite.
En premier lieu, ne perdons pas de vue que présidents et assesseurs sont des bénévoles, qui s’acquittent de leur place par souci d’indépendance, des bénévoles qui doivent traiter avec des organisateurs, toreros, des professionnels qui naturellement recherchent plus de facilité. Assister un jour à une composition des lots finirait de vous en convaincre, et vous pourriez vérifier combien il faut se montrer opiniâtre pour faire entendre la voix de l’aficion.
Le palco, logiquement composé de personnes expérimentées, formées, indépendantes, s’oblige à diriger le déroulement de la course dans le respect du règlement et de l’éthique taurine, en cela il défend directement les intérêts des aficionados, mais aussi l’équité entre toreros. Et idéalement le sens de ses décisions devrait être considéré bien plus comme un apport pédagogique pour les uns, d’interprétations pour les autres, que comme l’objet d’invectives grossières qu’on justifie au motif d’avoir payé une entrée.
Répondre aux exigences que requièrent les fonctions de président et d’assesseurs n’est pas chose évidente. C’est pourquoi la FSTF a décidé de créer en 2012 un espace d’échanges et de formation le CPAC, le Corps des Présidents et Assesseurs de Corrida, devenu depuis le Corps des Présidences et Alguazils de Corrida. Le CPAC est ainsi ouvert à tout aficionado, habitué des palcos ou pas, mais intéressé par le sujet.
Depuis sa création par le regretté Roger Merlin, alors président de la FSTF, le CPAC remplit consciencieusement sa mission. Il n’y a qu’en juger par sa production : Document d’Assistance, fiches de situation exceptionnelles, fiches encastes, fiches comportement du toro, mais aussi présentations sur la façon d’apprécier le tercio de piques, les banderilles, la faena, l’estocade, les blessures des taureaux, etc… Au-delà de ces formations techniques, le CPAC se livre chaque année à l’analyse des comptes-rendus de présidences réalisées par ses membres, à l’analyse de statistiques, des résultats par type de spectacles, arènes, région. Tout cela au moyen de deux Sessions Régionales et d’un Symposium National. Pour finir, ajoutons que le CPAC entretient des liens étroits et développe des projets communs avec son homologue espagnol, l’Association Nationale des Présidents des Places de Taureaux d’Espagne.
Une amélioration notable des difficultés rencontrées passerait assurément la désignation de présidences externes indépendantes des organisateurs garantissant leur compétence et leur totale autonomie, pas besoin de préciser que la FSTF y est favorable et en fait la proposition.
Si le comportement de certaines présidences inféodées aux organisateurs et particulièrement généreuses peut prêter à sourire, de grâce avant de siffler trop vite un président sérieux, interrogez vous une minute pour savoir ce que vous auriez fait à sa place et pour être sûr que vous possédez l’ensemble des qualités requises pour monter au palco.
Le sujet vous intéresse ?
Faites nous le savoir et inscrivez vous au SYMPOSIUM NATIONAL qui aura lieu le 4 novembre prochain à NAILLOUX (31), il sera consacré à la problématique de la distribution des trophées.
Amitiés.
André Roques.
Ça coupe, ça gracie, ça triomphe comme jamais en 2023.
En effet, côté trophées taurins c’est aussi l’inflation et on ne voit pas de baisse des prix avant un horizon bien lointain…
Les questions à se poser sont simples :
L’attribution inflationniste de ces trophées est-elle justifiée ? Réponse : très peu souvent. Correspond elle au respect des critères définis par la règle commune ? Réponse : la règle commune n’est plus respectée. Garantit elle un succès durable et une fidélisation de la nouvelle clientèle ? Réponse : non, c’est un écran de fumée qui ne trompera pas durablement les consommateurs et décourage l’aficionado.
Le phénomène s’explique par le clientélisme voulu par les organisateurs commerciaux qui artificiellement voudraient faire croire à un nouvel âge d’or de la tauromachie.
Comment cela est-il possible ?
Comme la jésuitique nous y invite apportons la réponse à cette question par quelques interrogations de bon sens :
Est-il normal que les présidences soient nommées par l’organisateur du spectacle, en quelque sorte que l’arbitre appelé à juger soit investi par l’équipe qui reçoit à domicile ?
Est-il normal que les présidences n’aient pas à justifier de connaissances suffisantes, d’engagement à l’impartialité, d’indépendance ?
Est-il normal que les présidences soucieuses d’éthique et d’équité soient contestées dans leurs décisions et ne soient pas soutenues ?
Est-il normal que l’attribution des trophées soit fondée sur la pratique locale sans homogénéisation des décisions, selon, nous dit-on, « l’idiosyncrasie » de chaque arène ?
La corrida est beaucoup plus qu’un simple spectacle visant simplement à satisfaire celui qui a investi dans le prix du billet. Les émotions qu’elle génère ne serait ce que par la présence en piste de l’incertitude et de la mort exigent des comportements hautement moraux seuls à même de justifier l’exploitation en public du taureau et son respect.
La démythifier par des triomphes artificiels c’est la dévaloriser et ignorer les impératifs éthiques que sa pratique exige.
Appelons nos instances à réagir et à cultiver les valeurs qui distinguent la corrida et en font un phénomène unique que même le philosophe a du mal à définir.
En l’absence de prise de conscience et faute deréaction ce qui est à craindre c’est le glissement définitif de la corrida à pied vers l’apparence, les paillettes, le triomphe, ceci au détriment de l’authenticité et du réel ; chimère versus vérité en quelque sorte !
La pandémie nous a fait toucher du doigt ce que pouvait être une année sans taureaux. À la suite de cette triste expérience nous avons eu droit aux prophéties annonçant un monde qui ne serait plus comme avant, un monde où les scories, excès et autres égarements seraient gommés par une envie de mieux vivre en harmonie en particulier avec la nature.
En matière de tauromachie, il n’y a pas eu les faillites annoncées et peu de renoncements à organiser des spectacles taurins sauf quelques aménagements à la marge qui ne modifiaient pas l’équilibre économique du secteur. Seuls les éleveurs ont été cruellement touchés par cette année blanche et ont dû réduire drastiquement pour certains les effectifs de leurs troupeaux, de plus, autre sanction, le marché de la viande s’est écroulé.
En 2022 tout est reparti comme en 14 avec une bonne fréquentation des arènes et sans que « le système » ne soit aucunement réformé. Chacun a retrouvé sa place sans imaginer ce monde nouveau plus prophétisé qu’espéré.
Où en sommes nous en 2023 alors que la temporada est en grande partie consommée ? À lire les commentaires des plumes taurines dites sérieuses en Espagne et en France et à courir les corridas de ville en ville quatre constats peuvent être tirés :
La fréquentation des arènes est en hausse notable par l’effet d’aspiration d’un Roca Rey taquilleriste avec un nouveau public jeune et peu connaisseur, ce qui est appréciable mais – risque de l’éphémère – nécessite de réfléchir à comment le fidéliser durablement.
Le mundillo juge le triomphalisme indispensable et l’organise pour fixer « cette nouvelle clientèle qui veut s’amuser », sic ! Aux gémonies les fondamentaux de la corrida et basta le règlement.
Côté toreros, une place plus importante est laissée aux jeunes professionnels mais c’est surtout le fait de l’indisponibilité de plus anciens.
Et côté taureaux ? Eh bien, côté toros, c’est la Bérézina !
Toute revue sérieuse de la presse taurine relate la présence généralisée en arènes de première catégorie de taureaux décastés, sans force et sans moral à l’exception notoire de quelques individus parmi les milliers combattus et aussi des quelques arènes bien connues qui priorisent le taureau brave, lesquelles – est-ce une surprise – ne sont pas des arènes commerciales. Le compte rendu des tiers de piques où même la mono-pique semble de trop, est à ce titre édifiant, le mundillo allant jusqu’à nous rétorquer que « la bravoure ne se juge plus au premier tiers », sic !
De plus, la présentation insatisfaisante du bétail est discrètement évoquée soulignant très souvent le manque de tête pour les animaux combattus. En termes clairs cela veut dire que les exigences des professionnels vont très au-delà de la pratique généralisée de la bolita, ce geste devenu systématique à l’enlèvement des fundas.
Alors on nous dit que la crise de l’élevage a induit une forte baisse de l’offre et une moindre exigence dans la sélection pour satisfaire la demande, situation qui devrait prolonger ses effets sur quelques saisons encore ; acceptons ce point de vue. Mais ne soyons pas naïfs, il n’explique pas tout.
Bafouer l’éthique qu’exige l’utilisation d’un animal en public et le respect de ce même public qui paye ses billets, renoncer aux fondamentaux, mais jusqu’à quand tiendra ce système bancal et inacceptable ?
Sauf rétablissement de la situation sur les dernières férias, ce qui serait étonnant, force sera de relever cette évidence qui devrait inviter toreros, apoderados, organisateurs, éleveurs, villes taurines… à s’inquiéter :
2023 aura été une année sans toros… bravos !
Aimer la tauromachie c‘est aussi s’intéresser à toutes les utilisations que l’homme parvient à dénicher dans les capacités naturelles d’un bovin. Cette inventivité pour se distraire va très au-delà de la passion première qui guide chacun de nous vers ce qui le mobilise le plus : la corrida et ou la course landaise et ou la course camarguaise. Mais au delà de cette trinité, il y a en France nombre de pratiques taurines locales plus ou moins connues et toujours respectueuses de l’animal : les abrivados, bandidos, ferrades, les gazes dans le sud, les batailles de reines en Savoie et en Suisse etc… En Espagne, il y a entre autres pratiques le lâcher de vaches navarraises les courses de rue (plus de 10000 par an) et les concours d’arrastres.
Les aficionados a los toros connaissent les mules de Vic, les paires de traits bretons ou autres chevaux de travail qui conduisent le taureau vaincu au matadero. Ces arratres joliment décorés (les arènes de Vista Alegre à Bilbao sont championnes et de loin de l’emplumage, des sonnailles et autres rubans) et rompus à l’exercice sont entretenus par de vrais passionnés. À Santoña (Cantabrie) par exemple, c’est un attelage de bœufs qui officie aux arènes.
Comme il peut exister des concours de labour il existe en Espagne des concours d’arrastres. Ce jeu, puisqu’il y a enjeu, voit se confronter des équipages de vaches ou de bœufs liés par un joug et attelés à un traîneau portant une charge supérieure à la tonne dans une épreuve chronométrée sur un parcours déterminé.
Rien de tel esthétiquement parlant qu’un attelage de vaches Tudanca, mené par le ganadero chaussé de sabots de bois et armé d’un aiguillon de noisetier.
Si vous passez par le Pays Basque ou la Cantabrie lisez les affiches, les programmes de fêtes, il y a souvent un concours d’attelage à découvrir dans ces petits villages qui fleurent bon le respect et la transmission des traditions rurales. C’est une pratique tauromachie populaire et rurale, mettant en valeur les animaux présentés et leurs éleveurs qui mérite d’être distinguée.
Osez les concours d’arrastres !
Actualités UBTF/Vient de paraître
CHICUELO. Un torero pour l’histoire
Joël Bartolotti (2023)
Si Chicuelo a acquis la postérité taurine en raison de la passe de cape qui porte son nom, son apport à la tauromachie est beaucoup plus important car il fut le vrai fondateur du toreo moderne. Grâce à cette biographie richement documentée Joël Bartolotti réhabilite pour l’histoire cet immense torero.
Format 16/24, 220 pages, 50 illustrations en couleur et noir et blanc.
Prix : 25 €
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