Fédération des Sociétés Taurines de France

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Réponse aux Aquoibonistes

Les initiatives culturelles auxquelles la corrida donne corps ont connu ce samedi un épisode qui marquera les esprits à plus d’un titre.

En effet en clôture du IX ième cycle de conférences « La Robe Noire » organisé par le Cercle Taurin Nîmois s’est tenu le procès audacieux de trois situations qui portent atteinte aux droits et intérêts des aficionados : la décision de l’Alcade de Madrid de ne plus financer l’école taurine et de supprimer toute référence taurine dans les documents touristiques de sa Ville, la décision liberticide prise en Catalogne, le non pourvoi en cassation devant le conseil d’État commis par le premier ministre français.

Avec la collaboration essentielle de l’Institut International de Droit Taurin a été imaginé et mis en scène au sein d’un prétoire habilement reconstitué le déroulement d’une instance pénale mettant en cause les personnes morales et les auteurs prévenus.

Grâce à la participation de personnalités françaises et espagnoles de haute volée représentant le tribunal, le parquet, les experts, les parties civiles, la défense, le procès fictif a pris corps et montré l’utilité des démarches juridiques et l’importance du politique dans ce qui relève de la préservation des traditions populaires et des libertés.

L’intitulé ne laissait aucun doute quant au sujet que les intervenants avaient à traiter :

Le procès : hypocrisies, trahisons et autres concours de lâcheté politique

Au terme des débats et à l’issue du délibéré juridiquement argumenté les peines sont tombées avec l’à propos et l’humour, deux approches non antinomiques, qui siéent en pareil exercice.

Il ne m’appartient pas de dévoiler le contenu des débats qui feront l’objet d’une exploitation écrite et vidéo ultérieure. Le public a appris que les positions se sont un peu infléchies à Madrid, que la décision catalane a été sanctionnée par la cour constitutionnelle espagnole, que malgré l’abstention du gouvernement français la corrida demeure inscrite sans conteste au patrimoine immatériel français…

Comme au théâtre les acteurs de cette allégorie à la fois fictive et pourtant bien réelle ont séduit les nombreux participants qui ont reconnu avoir beaucoup appris et leur ont réservé une ovation nourrie et méritée.

Cet exemple réussi de pédagogie, un des événements majeurs de la saison culturelle taurine (1), est la démonstration que la corrida est un élément sociétal incontournable dépassant la caricature qui en est faite par ceux qui veulent la rayer des pratiques humaines respectables. Et que sa promotion doit passer par tous les types d’expression.

Attendons la publication des actes ils étonneront, n’en doutons pas, les Aquoibonistes les plus convaincus.

(1) à lire également le pregon prononcé par Michel Cardoze à Nîmes le même jour: https://lesavocatsdudiable.tumblr.com/

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Les lignes bougent

Sous le couvert de bons sentiments ou de militantisme, les médias relaient généreusement les thèses animalistes les plus diverses depuis la nécessaire protection et défense de l’animal, la revendication plus contestable des droits des animaux, jusqu’à porter la parole de l’extrémisme végan.

Et comme souvent en pareil cas, le phénomène promeut un nouveau mode de vie à imposer au citoyen qui est aussi consommateur. Aujourd’hui les grandes surfaces ont senti l’opportunité profitable à court terme en créant des rayons de produits qualifiés végans où s’étalent en particulier les produits substitutifs aux protéines animales. Pourquoi pas si la démarche relève du choix éclairé du client et son information quant à l’idéologie qui sous-tend ce mouvement.

Or il faut le savoir, le véganisme vise à éradiquer toute exploitation de l’animal par l’homme et réfute la primauté de l’homme sur l’animal…

Ne nous laissons pas abuser. L’argument du bien-être animal relève d’une approche anthropomorphe que rejettent pourtant ces militants ! Il est plus logique d’oeuvrer pour la bientraitance animale.

Tous ceux qui font métier ou pratiquent des activités auprès et avec l’animal ont pris la mesure du danger présenté par la diffusion insidieuse de ce dogme. Les débats tenus au Sénat lors du colloque « l’homme et l’animal : vers un conflit de civilisation ? » ont débouché sur la signature de la Charte pour les Libertés et la Diversité des Cultures. En quelques semaines deux départements ont enclenché la démarche Esprit du Sud, bientôt un troisième et les tractations s’engagent dans plusieurs autres. Esprit du Sud vise à fédérer tous ceux qui sont attaqués et visés par la désinformation : éleveurs, gaveurs, chasseurs, pêcheurs, apiculteurs, ostréiculteurs, aficionados de toutes les tauromachies et du cirque classique, filière viande… Des actions sont en vue.

Les lignes bougent, veillons au développement d’Esprit du Sud dans nos régions de cultures taurines et ne laissons pas passer le train !

Les lignes bougent aussi à l’Union des Villes Taurines de France, nous attendons de la nouvelle équipe conduite par la ville de Bayonne la pleine exécution du Plan Triennal de Développement, de Transmission et de Défense des Cultures Taurines. Nous jugerons les actes, premier rendez-vous en mars prochain.

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« Être inerte, c’est être battu » CDG

Sans prétendre que rien ne va et que le pire ennemi de la corrida est à l’intérieur, force est de constater que des initiatives indispensables à l’amélioration de son organisation mériteraient d’être engagées par l’instance qui en France devrait régir la tauromachie espagnole, en l’occurrence l’Union des Villes Taurines de France. Par ailleurs les lamentations et les conseils émis par tous ceux qui ont l’habitude de ne pas s’engager – je précise dans l’action, et se réfugient dans l’incantation – qui se contentent de la critique facile sont de moins en moins « entendables » sauf à considérer qu’ils relèvent soit de l’indifférence face aux faits ou de l’intention non avouée de ne pas intervenir.

Aujourd’hui règne une inertie pesante, l’attente de jours meilleurs pour les utopistes et seules fusent des propositions de comptoir ; peut-on continuer ainsi ?

Bien sûr les points essentiels sur lesquels repose l’authenticité et l’éthique des courses à l’espagnole mériterait d’être débattus.

Peut-on continuer à subir l’évolution sournoise de la corrida vers un spectacle où l’esthétique prend le pas sur l’éthique ?

Doit-on accepter le diktat des organisateurs, eux-mêmes sous la contrainte des figuras et valider le modèle actuellement dominant du taureau commercial ?

Faut-il rester au milieu du gué en matière de communication alors que des outils performants ont été réalisés (musée itinérant des tauromachies universelles, catalogue de l’exposition et documentaire) dont la qualité est unanimement reconnue ?

Doit-on renoncer à la suite du plan triennal de défense, promotion et transmission des cultures tauromachiques ?

Ne doit-on pas encourager les nouvelles grandes régions concernées à s’engager dans l’encadrement et l’accompagnement des traditions taurines ?

Ceci dit, il n’est pas pensable de nier la nécessité de voir la corrida évoluer, mais alors il faut en discuter les axes d’amélioration.

Quelle démarche serait plus mobilisatrice que de convoquer des états généraux de la tauromachie ? Cela permettrait aux villes taurines, aux organisateurs, aux professionnels, aux éleveurs et à ceux qui payent, en l’occurrence nous le public, de mener une analyse sérieuse de la situation actuelle et d’évoquer les inéluctables évolutions qui se profilent. Plutôt que de subir le changement ne vaut-il pas mieux construire un projet stratégique destiné à donner un cap partagé ?

Dans son cartésianisme bon teint, mais en l’absence de légitimité institutionnelle lui attribuant une délégation de puissance publique, notre France taurine s’est dotée d’outils qui par le passé ont montré leur efficacité. L’UVTF est l’organe indiscutable pour engager ce type d’ouvrage, l’Observatoire National des Cultures Taurines organisme fédérateur de tous les intervenants possède les compétences pour mener les débats, les professionnels sont organisés en associations ou syndicats, les aficionados sont fédérés, ensembles ils ne peuvent que participer utilement à de tels travaux. Des moyens financiers ont été réunis pour agir. Que reste-t-il à faire ?

Il reste à l’UVTF de prendre l’initiative ; les villes taurines en ont-elles la volonté ?

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Cela était annoncé, il est enfin là notre site renouvelé. Tout n’est pas encore parfait mais il y a beaucoup de mieux. Au delà d’une modernité de bon aloi le choix a notamment été fait de réserver un espace propre à chaque club affilié à la FSTF qui décidera d’en user. Ceux-ci seront prochainement contactés pour les appeler à adhérer à cette nouvelle fonction et leur communiquer les conditions d’exploitation de ce nouveau service. Un grand merci à Jean Jacques notre webmaster.

On le craignait et c’est arrivé. Le Club Taurin de Rieumes n’organisera pas son spectacle taurin en juin 2016. Après un marathon juridictionnel et fiscal toujours gagnant de plus de 15 années comment ne pas saluer Yves Samyn et son équipe et les assurer de la gratitude des aficionados qui ont souvent vibré à l’occasion de la Féria des Champs ! N’oublions pas que nous leur devons le fondement jurisprudentiel des régions dites de tradition taurine. Suerte à eux dans leurs nouveaux projets.

Réjouissons nous ! Le plan de développement des tauromachies voulu par l’UVTF et réalisé par l’ONCT a produit ses premiers résultats. Deux outils remarquables destinés à diffuser auprès du grand public la réalité historique et contemporaine de la relation de l’Homme au Taureau sont désormais mis à la disponibilité de l’aficion. L’exposition, dénommée Musée Itinérant des Tauromachies Universelles et le documentaire qui l’accompagne vont être déployées pour toucher le plus large public. Nous y reviendrons mais saluons d’ores et déjà la qualité du travail effectué par André Viard.

Rares sont les engagements de professionnels taurins pour soutenir et promouvoir l’image des tauromachies. Cette année Sébastien Castella l’a fait par deux fois avec une argumentation choisie, juste et particulièrement adaptée à une diffusion dans les médias. Dommage que la presse généraliste ait peu réagi à son initiative. Vous pouvez les lire ou les relire sur notre site.

Intéressantes les premières programmations de bétail brave. En procédant sélectivement et à condition d’accepter la mobilité il sera possible de voir, revoir ou découvrir les produits de ce type d’élevages que nous aimons tant !

Défendre ou tout simplement pratiquer sa passion de la corrida est devenu une activité risquée. En janvier le procès dit de Rodhillan traitera des faits intervenus en 2012. Une satisfaction toutefois puisque la justice a décidé de joindre dans la même audience les violences envers les manifestants mais aussi l’intrusion illégale et préjudiciable de ceux-ci dans l’arène. Ambiance assurée dans le box des prévenus.

Avec la douceur de la météo comment ne pas évoquer la COP 21 en rappelant que les élevages extensifs de taureaux de combat sont de par leur nature des acteurs essentiels de la préservation de la biodiversité et de la protection des espaces protégés.

Une note positive pour conclure ce propos et vous souhaiter de bonnes fêtes de fin d’année !

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Villes Taurines réveillez-vous, le marronnier prend racine !

L’Europe n’échappe pas aux débats politiques à l’occasion du vote de son budget annuel et c’est normal. C’est l’essence même d’un débat budgétaire de rappeler les orientations de chaque composante et de laisser cours aux stratégies de dernière minute et aux manœuvres de couloir.

Le 27 octobre, le Parlement Européen a adopté un amendement déposé par le groupe des Verts et l’Alliance Libre précisant que « les crédits d’aide à l’élevage ne peuvent être utilisés pour soutenir l’élevage de taureaux destinés à la tauromachie ». C’est un feuilleton entretenu depuis plusieurs années et qui tend à prendre de l’ampleur.

Au-delà de ce vote largement majoritaire et au-delà des arguments juridiques et politiques qui feront que l’amendement sera annulé par la Commission Européenne il faut mesurer l’importance de ce type d’initiatives visant à conduire à terme à la disparition de la corrida et des autres tauromachies.

Ainsi demeurera l’impact de la communication pour une décision que les opposants à la tauromachie ne manquent pas de mettre en avant et qu’ils présentent comme définitive.

Que faire ?

Laisser faire et constater que le vote abolitionniste a doublé en deux ans.

Agir ? Certes, mais comment ? A notre niveau nous pouvons alerter les responsables politiques de nos régions et en particulier les députés européens.

Est-ce suffisant ? Non bien sûr.

D’où l’importance d’organiser des pressions auprès des institutions décisionnelles françaises et européennes.

Le lobbying est un des axes du Plan de Développement de la Tauromachie en France élaboré par l’ONCT qui a été adopté par l’UVTF, il faut absolument le mettre en musique rapidement.

Mais un des écueils est d’en assurer le financement. Or en 2015, première année de démarrage du Plan, toutes les villes taurines et non des moindres qui l’ont pourtant voté à l’unanimité, n’ont pas initié les procédures permettant de lever la contribution du public et les prélèvements sur les contrats des professionnels et des éleveurs.

Les villes et les organisateurs défaillants sont fautifs même si on peut admettre qu’une phase de mise en place demande du temps.

Sur ce point essentiel, il nous appartient d’exiger la transparence ; l’état des lieux 2015 nourri de la liste des bons et des mauvais élèves devra nous être communiqué pour que nous puissions intervenir auprès des responsables des collectivités rétives.

En attendant notons que l’exposition itinérante, première action du Plan visant le grand public, qui évoque:

•        L’épopée de la tauromachie, des peintures pariétales à la corrida aujourd’hui

•        le Mythe du Taureau dans l’histoire, les religions, les arts et la culture.

sera officiellement présentée et inaugurée pendant la 31° Semaine Taurine et Culturelle de SAINT SEVER qui se déroulera du 4 au 11 novembre prochains.

C’est un début et une occasion pour les aficionados de juger du travail effectué, de mesurer le travail à venir et surtout de témoigner de notre Aficion Solidaire !

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Ecole Prosper Mérimée à Nîmes, les esprits s’échauffent autour de la dénaturation d’une fresque réalisée, il y a déjà sept ans et parfaitement visible depuis sur le mur de l’école, par des enfants dans le cadre d’un projet pédagogique. Le fait est grave et les réactions à la hauteur du fait.

Il ne s’agit pas d’une attaque frontale de militants d’une cause quelconque qui auraient pris d’assaut l’œuvre d’art, non. Non, l’acte a été pratiqué de manière plus insidieuse. Il a été pratiqué par une autorité légitime, en l’occurrence la Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale du Gard, qui a pris sa décision en toute connaissance de causes et sans ignorer les valeurs qui fondent l’Education Nationale. En réalité il a été pratiqué sous la pression d’un groupe d’influence.

A toutes les époques des signes culturels, artistiques, architecturaux ont été la cible de pouvoirs politiques plus ou moins légitimes. Mais alors les altérations et destructions ont été le fait d’actions décidées après la prise du pouvoir en tant qu’actes politiques délibérément assumés. La censure a de beaux jours devant elle.

Il y a plusieurs manières d’aborder ce qu’il faut bien appeler une atteinte à une œuvre d’art. Cela pose la question de la bien-pensance et d’une culture officielle qui s’arrogerait le droit d’intervenir à l’encontre du droit d’auteur, de la liberté de création. Les auteurs ou leurs représentants légaux et le Maire de Nîmes ont-ils été consultés, ont-ils donné leur accord ?

Une autre approche consiste à qualifier ce type d’action s’attaquant à une activité reconnue définitivement en conformité avec l’état du droit. Elles émanent de véritables instigateurs qui ont la volonté définitive de proscription, bannissement, ostracisme, la volonté d’éradication de tout ce qui rappelle de près ou de loin un taureau et un torero. Cela relève au mieux d’intolérance, au pire du plus sombre obscurantisme.

La question peut aussi être posée aussi sous l’angle  d’actes délibérés relevant de discrimination visant une communauté particulière.

Etonnante est aussi la prise de risque de la Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale du Gard à l’heure où l’Assemblée Nationale engage la discussion du projet de loi ayant pour objet de garantir la liberté de création des œuvres artistiques et de consolider la protection du patrimoine.

Etonnant non ?

Notre Fédération s’est engagée à réagir, je vous invite à relayer son message en mobilisant le maximun d’aficionados ou de partisans des libertés de penser, de créer, de vivre. En agissant ainsi nous participons au-delà de cette dernière affaire à la défense des intérêts des aficionados. Ce n’est pas la seule action possible.

Mais, sans plus attendre, faisons connaître notre mécontentement par lettre ou par mail à :

Directeur Académique des Services de l’Education Nationale

Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale du Gard

58 Rue Rouget de L’Isle, 30030 Nîmes

Tél. :04 66 62 86 00

ce.ia30@ac-montpellier.fr

Plus ils en recevront, plus ils mesureront les conséquences de leur erreur.

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Transmettre, une ambition et un engagement

La tâche est considérable mais ne dit-on pas que les petits ruisseaux font les grandes rivières, alors il ne reste plus qu’à espérer et surtout entreprendre.

Les initiatives prises par l’aficion et visant à mieux faire connaître la corrida se développent aussi bien dans les arènes qu’autour de celles-ci et mieux encore loin de celles-ci pour certaines d’entre elles. Ces actions sont plus ou moins visibles et certaines mériteraient d’être mises en lumière pour servir de modèle à d’autres.

Parmi les nombreuses festivités taurines conviviales engagées en septembre avec pour objectif de toucher un public peu ou non averti, je me permets de distinguer le retour du bétail brave en terres toulousaines, à Garidech le 26 septembre prochain avec une programmation variée et de qualité; l’équipe organisatrice a l’ambition d’organiser dans un terme proche  des spectacles taurins formels dans la capitale de la nouvelle plus grande région taurine. Suerte aux promoteurs.

C’est un aspect des actions à entreprendre pour transmettre notre passion mais la fréquentation des arènes de France m’a aussi permis de constater que des initiatives de qualité sont déjà engagées par les aficionados et ne demandent qu’à se développer :

Espaces réservés aux jeunes aficionados avec encadrement des participants,

Détection des nouveaux publics aux guichets,

Distribution de notices explicatives au public non initié,

Attribution de places gratuites ou à tarif bonifié,

Actions éducatives dans les quartiers,

Actions éducatives en lien avec les institutions culturelles,

Présentations pédagogiques de la corrida…

Voilà quelques-unes des entreprises menées afin de mieux faire connaître la réalité de la corrida. Elles relèvent pour la plupart du bénévolat et sont réalisées avec les moyens du bord sans autre recherche que l’efficacité locale. La qualité des projets et des supports pédagogiques est pourtant bien là, cela mériterait une large diffusion pour obtenir un effet démultiplicateur.

Le constat de cette réalité positive dont les promoteurs aficionados méritent d’être salués prend une nouvelle dimension à l’heure où le Plan Triennal de Défense, Promotion et Transmission voulu par l’UVTF et conçu par l’ONCT va entrer en cette fin d’année dans la phase active de sa réalisation.

Par son volet communication ce plan apporte des outils dont un film documentaire et une exposition itinérante qui pourront utilement compléter les actions déjà menées et les moyens déjà disponibles. Cette communication a pour cible le nouveau public, en particulier les jeunes. Voulue par le Plan elle n’aura de sens qu’avec la participation active des clubs et associations qui maillent le territoire et serviront de relais.

Il s’agit là d’un sujet essentiel qui sera évoqué à notre prochain congrès. Nous aurons l’occasion d’y revenir.

Bonne rentrée à tous

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Le temps de la justice et le temps du projet

Le temps de la justice n’est pas toujours celui de l’aficionado. Lorsqu’on est victime, la longue maturation des procédures et des décisions, la chaîne des jugements, des appels et des pourvois peuvent pousser au renoncement, à la désillusion, au minimum à l’incompréhension.

En effet engager une action en justice c’est s’engager dans une épreuve d’obstacles de longue haleine où seuls les professionnels du droit savent se situer.

Cependant il est important de souligner combien les actions engagées au pénal, au civil et devant les juridictions administratives ou constitutionnelle sont pour l’instant et par leurs décisions définitives  très majoritairement à l’avantage de la communauté taurine.

Croire au droit opposable, ne pas céder aux provocations, ne pas se faire justice soit même se révèle payant ce qui n’est pas étonnant puisque le droit est là pour garantir le vivre ensemble.

Ce sont les résultats objectifs obtenus par l’ONCT et par sa commission juridique.

Désormais l’Union des Villes Taurines de France est entrée dans le jeu en votant le plan triennal de développement de la corrida. Au-delà de la protection juridique qui va être poursuivie et renforcée, ce plan comprend des volets visant à restaurer l’image de notre passion et agir en faveur de la transmission envers les jeunes populations.

Bien évidemment chacun est libre d’avoir un avis sur le contenu et les actions décidées et peut émettre des réserves ou formuler des propositions, mais il y a quelques certitudes :

–  Le projet a l’avantage de dépasser les éternels plans sur la comète et les interminables discussions sur l’avenir compromis de la corrida distillées au prix de décalitres de salive, d’encre d’imprimerie et de milliers de k. octets.

–  Son analyse montre un équilibre appréciable entre le lobbying indispensable auprès des décideurs politiques, la communication visant aussi le grand public et l’objectif ciblant la jeunesse (le plus innovant avec l’école aficion et le passeport arènes).

–  Il est conçu par des personnes compétentes venant d’horizons divers – les aficionados sont dans le jeu – qui se sont engagées à agir et dont on pourra mesurer l’efficacité.

–  De plus, il n’exclut nullement l’engagement d’initiatives complémentaires par tout promoteur qui le décidera.

Certains approuvent ce plan du bout des lèvres; ils osent  en critiquer son management a priori sans en connaître le dispositif et cela avant même que les premières actions ne soient engagées. Ces critiques exprimées sont particulièrement déplacées. Elles semblent relever de la volonté de toujours avoir raison avant même que l’évènement ne se soit produit. C’est un travers habituel à la tauromachie, certes, mais il est préjudiciable au regard du contexte actuel.

Un des principes de la conduite de projet repose sur l’évaluation au fil de son exécution afin de rectifier le tir si nécessaire, alors laissons du temps au temps, le plan n’en est qu’à sa première phase.

L’aficion y est partie prenante, il nous appartient de vous représenter et de vous rendre compte. Vous pourrez juger  sur pièces et sur place comme le dit l’expression chère aux juristes.

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Taxe sur la valeur ajoutée

N’en déplaise à certains, l’intérêt récent montré par l’administration de Bercy pour le traitement fiscal des activités liées à la corrida n’est pas dû, à l’origine, aux contempteurs des activités taurines, même si ceux-ci se complaisent dans le rôle du délateur sous le prétexte de défendre une cause qu’ils estiment juste.

Non, ils n’ont fait que rebondir sur l’actualité puisque ce sont trois organisateurs de spectacles, gestionnaires d’arènes de première catégorie du Sud-Est qui ont décidé d’engager un bras de fer avec le gendarme fiscal.

En décidant de leur propre initiative de s’auto-appliquer une TVA à taux réduit au motif que la corrida est un spectacle – ce qui est envisageable mais n’est pas encore juridiquement tranché – les promoteurs de Béziers, Arles et Nîmes ne pouvaient que provoquer la seule réaction légitime de l’Etat, le contrôle fiscal.

Il s’agit là de leur part d’une étonnante stratégie qui a exclu désormais toute démarche négociatrice au plan national, notamment par l’intermédiaire des élus nationaux et des gouvernants. Désormais l’arbitrage est laissé au juge qui ne pourra se prononcer qu’à droit constant ; l’hypothèse d’une interprétation favorable  par le politique s’éloigne donc.

Première conséquence, la direction des services fiscaux a élargi l’examen de la situation à d’autres villes ou villages. La boîte de pandore est donc ouverte avec le risque de voir les régies municipales et les associations désormais soumises au régime de la tva et à son taux maximum; la situation fiscale de celles-ci sera en effet évaluée au regard de l’assimilation de leurs pratiques à une activité commerciale et d’une éventuelle distorsion de concurrence.

Une telle démarche pourrait être qualifiée de maladresse, si elle n’était sous-tendue par un réflexe égocentré de courte vue ; les affaires sont les affaires.

L’aficionado pourrait se réjouir d’une réduction de taux qui ne pourrait que se traduire par une baisse du prix du billet, pense-t-il.

Illusion !

Il n’y aura pas de répercussion pour l’instant dans l’attente du déroulement des procédures en cours ; c’est normal puisqu’il faut espérer que le risque ait été provisionné.

En cas d’accord de Bercy pour appliquer le taux réduit, certains annoncent déjà envisager de solder le passé en affectant les sommes  libérées à des activités liées à la tauromachie, donc sans bénéfice direct pour le consommateur de corridas. Ce n’est pas acceptable puisque l’acheteur de billets s’est acquitté d’une tva au taux normal collectée pour le compte de l’Etat.
La question reste posée pour les années qui suivront si la décision est favorable ; logiquement un impact significatif est attendu sur les prix pratiqués par les arènes concernées.

Angélisme !

Le discours récurrent affirmant la non-rentabilité des corridas annonce plutôt une politique tarifaire qui fera  que le client sera toujours le cochon de payeur.

Mais un dicton rappelle aussi que l’on vote avec ses pieds. Aux organisateurs d’évaluer la fréquentation actuellement en berne et d’agir en conséquence, ce serait de leur part marquer le respect qu’ils doivent aux aficionados.

Eux, les passionnés, seront vigilants.

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 L’Édito de Dominique Valmary

Illusion

Le communiqué habituel au collectif des professionnels français paraît cette année plus incisif même si les derniers termes essayent d’en atténuer les effets auprès des donneurs d’ordre. Il n’en a pas moins suscité des réponses immédiates et cinglantes de la part des arènes citées, chiffres à l’appui.

Lorsque les temps sont difficiles, il est naturel de se recroqueviller sur soi-même pour tenter de préserver ses propres intérêts. Toutefois, sans nier les problèmes rencontrés par les jeunes matadors et autres professionnels, ne faut-il pas remonter aux causes profondes d’une situation produite et entretenue par le mundillo.

Un constat, les occasions de se produire diminuent alors que les postulants sont toujours plus nombreux, et on sait aussi combien les solutions protectionnistes ne peuvent être durables.

Ainsi devrait remonter à la surface la manière dont sont sélectionnés les toreros. Pour réussir et devenir « figure », il faut réunir de grandes compétences techniques, avoir beaucoup de personnalité, une très forte détermination, de l’entregent, et une bonne part de chance.

Formellement, c’est la cérémonie de l’alternative qui ouvre les portes de la carrière ; ILLUSION !

Toutes les alternatives ne sont pas égales. Pour certains prétendants, l’alternative ne devrait être qu’un aboutissement marqué par la remise du diplôme de fin de cycle concluant l’apprentissage suivi sans perspective de mener une carrière. Pour d’autres, peu nombreux, ce sera une ouverture, l’entrée dans la vie professionnelle, mais là encore rien n’est gagné.

Or aucune distinction n’est faite, seule la confrontation aux dures réalités du terrain va établir la hiérarchie et produire les inévitables frustrations, sources de dommages durables pour les exclus. «Essayer. Rater. Essayer encore. Rater encore. Rater mieux » le conseil de Samuel Beckett n’est pas adapté à la tauromachie où les résultats doivent être immédiats dès que l’on est reconnu matador de toros.

La responsabilité des enseignants, accompagnateurs et conseillers est totale dans la fabrication et l’entretien des illusions alors même qu’ils savent que seule une pratique intensive permet de progresser et d’exister. On en viendrait presque à regretter l’époque où le passage par le métier de péon et la reconnaissance par le maestro étaient la règle.

Dire ceci n’est pas critiquer négativement, ce serait d’ailleurs en contradiction avec le nombre de figures françaises sorties par notre système national depuis Pierre Schull ; en proportion, les résultats sont en effet statistiquement plus performants que ceux de notre grand voisin.

Cependant il n’est pas acceptable d’entretenir des illusions perdues d’avance. Être plus sélectif est nécessaire si l’on veut gommer certaines frustrations tout en préservant l’espoir d’une relève.

Bien sûr tout récipiendaire de l’alternative demeure torero à vie et la corrida doit rester une affaire de passion.

Gardons le contact !