Fédération des Sociétés Taurines de France

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La communauté taurine sait rendre hommage à ses membres éminents, c’est un de ses mérites. La statuaire est riche en monuments, statues, plaques commémoratives réalisés à la mémoire de certains de ses membres, parfois même de leur vivant, ou pour rappeler un événement qui a marqué le lieu où il est intervenu. Azulejos, marbres et bronzes incarnent ces souvenirs au delà de la mémoire des témoins et participent à la transmission de l’histoire de la tauromachie.

Au delà de la célébration jour pour jour et un an après de la cornada mortelle ayant fauché Ivan FANDIÑO le 17 juin 2017 dans les arènes Maurice Lauche de Aire sur l’Adour, la JUNTA des PEÑAS ATURINES, organisatrice de la corrida, a décidé d’ériger un monument à la mémoire du torero basque.

Afin de distinguer les activités et comptes, a été créée une association à but unique ETERNO FANDIÑO qui sera dissoute une fois le monument érigé.

Á cette fin ses responsables ont lancé une souscription qui prend diverses formes :

    • urnes de collecte mises à disposition dans certaines arènes du Sud Ouest,

    • envoi des contributions par chèque à l’ordre de l’association

      Eterno Fandiño à l’adresse BP88 40801 Aire-sur-l’Adour.

    • participation par l’intermédiaire du site de crowfunding LEETCHI à l’adresse suivante :

      https://www.leetchi.com/c/hommage-au-maestro-ivan-fandino

Il me paraît important de relayer cette initiative en demandant aux clubs taurins et à leurs membres ou à tout personne qui le souhaite de participer même modestement à ce geste qui honore ses auteurs et marque ainsi l’expression de notre respect, de notre reconnaissance et de notre souvenir au torero d’Orduña.

La campagne de souscription prendra fin à l’automne prochain mais participer dès à présent permettrait à la Junta de mesurer l’aide financière qui conditionne la réalisation du monument.

HOMMAGE

   au Maestro IVAN FANDIÑO

              PARTICIPONS !

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                   L’heure ne devrait pas être à la polémique et pourtant deux faits malheureux vécus en un an entretiennent le débat à l’initiative des professionnels espagnols inquiets de l’organisation des secours dans nos arènes. Au delà des témoignages critiques qui ne font pas avancer les choses compte tenu de pratiques différentes en Espagne et en France, la question de fond ne peut être éludée.

Le monde évolue en effet : les formations universitaires font que l’art médical se spécialise selon les disciplines et les pratiques, ce qui implique que des équipes de plus en plus pluridisciplinaires doivent se constituer ; une génération de pionniers se retire et passe le témoin à de jeunes confrères qui connaissent des contraintes techniques d’exercice nouvelles incontournables qui ne facilitent pas les recrutements ; les exigences en compétences et en équipements matériels sont certes importantes mais peu contestables.

Le bénévolat doit donc s’inscrire légitimement dans un cadre sécurisé pour ceux qui s’engagent. Le danger encouru est latent justifiant des secours à la hauteur et le risque reste le même quel que soit le spectacle, le taureau n’infléchissant pas son comportement selon la catégorie de l’arène. Cela impose la densification des moyens de secours dans toutes les arènes.

Alertée par l’Association Française de Chirurgie Taurine, l’UVTF a réagi en lançant deux chantiers qui visent à stabiliser les organisations par la réécriture des articles du Règlement Taurin Municipal Français et à renforcer les moyens exigés.

Augurons que ces travaux jugés prioritaires par l’Union à l’occasion de sa dernière assemblée générale déboucheront très rapidement et retiendront favorablement la compréhension des organisateurs, des professionnels et des aficionados.

La FSTF ne s’est pas trompée, pour elle la présence médicale dans les arènes est un élément essentiel de la course de taureaux qui mérite d’être salué à la hauteur du service rendu, ainsi elle a tenu à attribuer le prix El Tio Pepe 2017 à un témoin de cette fonction essentielle.

Elle soutient donc l’engagement et les actions proposées par l’Association Française de Chirurgie Taurine dont nous publions ici le communiqué explicatif et restera attentive aux suites données à ce dossier majeur.

Association Française de Chirurgie Taurine

Bayonne, le 07.05. 2018

Communiqué officiel

Par la présente, l’Association Française de Chirurgie Taurine souhaite apporter tout son soutien au Docteur Jean Yves Bauchu, dont les qualités et compétences ont récemment été mises en doute par la presse taurine espagnole lors de l’accident survenu au banderillero Victor Godofredo Perez Rodriguez dans les arènes de Saint Martin de Crau, le 28 avril 2018.

Lors de cet accident la prise en charge s’est effectuée en respectant les règles de la chirurgie taurine et à l’aide du matériel chirurgical et d’anesthésie adapté à la traumatologie par cornes de taureau de combat.

La blessure n’a pas été ignorée comme la presse a pu l’écrire, elle a été traité de façon première à l’infirmerie de la plazza de Saint Martin de Crau par le Docteur Bauchu qui a décidé après un premier bilan et un premier traitement sous anesthésie locale, d’un transfert pour une exploration chirurgicale sous anesthésie générale à l’hôpital d’Arles.

Victor Godofredo Perez Rodriguez a refusé cette attitude thérapeutique et a préféré regagner Madrid par ses propres moyens afin de consulter le chirurgien de son choix, en pleine connaissance des risques encourus. Il a alors été pris en charge par le Docteur Enrique Crespo Rubio avec succès.

L’Association Française de Chirurgie Taurine déplore une nouvelle fois l’attitude et les propos calomnieux véhiculés à tord par la presse taurine espagnole, qui met en doute la qualité de la prise en charge des toreros blessés en France.

Le Docteur Bauchu, chirurgien vasculaire et ancien chirurgien militaire, exerce dans les infirmeries d’arènes du Sud-Est depuis de nombreuses années et de nombreux toreros ont, sans aucune controverse, bénéficié de ses soins dans les infirmeries d’arènes.

La qualité des soins dans les arènes françaises n’est plus à prouver, et de nombreux toreros ont eu la vie sauve grâce à la dextérité et les compétences des chirurgiens français.

Cette qualité de prise en charge s’associe à l’action de l’UVTF qui s’est engagée en assemblée générale à apporter plus encore son soutien administratif et logistique aux équipes chirurgicales de garde dans les arènes.

Chirurgiens taurins français et espagnols exercent leur art de façon exemplaire et similaire, et afin de prouver leurs bonnes relations, leurs deux sociétés savantes (SECT et AFCT) organiseront leur congrès national de façon commune à Huesca en juin prochain.

L’AFCT souhaite par ailleurs un prompt rétablissement au banderillero Victor Godofredo Perez Rodriguez et espère son retour rapide dans les ruedos.

L’AFCT espère par ce communiqué, apaiser les tensions naissantes de part et d’autre de la frontière et rassurer les toreros sur la qualité de leur prise en charge en France.

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Le bon sens et son contraire

Ces dernières semaines sont parues dans la presse taurine deux informations traitant du même sujet mais aux effets radicalement inverses. Elles vous ont peut-être échappé, mais on ne peut pas tout lire.

Á priori le sujet n’apparaît pas de premier rang dans l’ordre des questions que la tauromachie doit résoudre en priorité et pourtant.

   –  Premier tiers : la ville d’Istres annonce par voie de presse que le nombre de « places de callejon » est révisé significativement à la baisse pour des raisons de sécurité, renvoyant à un ordre de priorité qui lui incombe, bon sens.

   –  Deuxième tiers : la ville de Dax présente sa politique d’abonnements pour 2018 en offrant à ses clients les plus rapides à y souscrire 28 « places de callejon », aberration.

Où se situe la vérité alors que fleurissent les cadeaux accompagnant la fidélité des spectateurs qui souscrivent des abonnements ? Aux aficionados bien sûr de profiter de ces avantages lorsque le produit les séduit, là n’est pas le débat. D’ailleurs débat il n’y aurait pas si les organisateurs respectaient le règlement taurin municipal français fort sur ce thème de précisions et de réalisme.

L’accès au corridor est réservé aux professionnels dans l’exercice de leur art, à l’organisateur, au délégué de la commission taurine extra-municipale, au délégué aux piques, aux alguazils, à l’éleveur ou à son représentant, aux personnels des arènes y ayant à faire, au vétérinaire, à l’équipe médicale et… à la presse.

Cela représente déjà un bel effectif, or la prévention des risques impose avec sagesse que le nombre d’autorisations soit conforme au nombre de places protégées dans les abris internes, bon sens.

Mais voilà, comme trop souvent les places à la présidence, les « autorisations de callejon » sont devenues une manière de remercier les partenaires,de saluer les amis de mes amis et désormais de reconnaître les bons clients, aberration.

Est-ce normal ? Évidemment non !

L’accident de Bayonne et ses deux blessés graves que je salue au passage a montré les enjeux sans trop de conséquences, heureusement pour eux. Cela aurait pu faire réfléchir, mais « la mémoire collective n’est pas vin de garde »…

Le couloir est une zone technique et doit le demeurer, y accéder n’est nécessaire qu’à ceux qui y ont à faire, point barre ! La sécurité de ces personnels repose en effet sur la libre circulation dans cet espace étroit déjà encombré par les matériels, bon sens. Il faut donc éliminer les importuns de la zone technique ; conçoit-on en effet la présence de sponsors ou de supporters sur le banc de touche ?

De plus, une telle situation crée une nouvelle caste de privilégiés trop souvent provocante pour le valeureux acheteur de son entrée générale payante avec des comportements qui ne respirent pas toujours l’aficion, ou la mesure de l’intérêt d’être là, aberration…

Au delà des aspects juridiques engageant la responsabilité des organisateurs, il est important que le ménage soit fait pour une plus grande lisibilité :

« Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place » a dit Samuel Smiles et le bon sens aficionado d’enfoncer le clou :

« chacun son métier et les taureaux seront bien gardés » !

   –  Troisième tiers : le RTMF évoqué plus haut précise que les « autorisations de callejon » ne peuvent être revendues, humour ?

Alors au final, distribuons les trophées : Palmas pour Istres !!! Pitos pour Dax !!!

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    Il faut que les lignes bougent !

     La France taurine a la chance d’avoir pour témoin l’Association Française des Vétérinaires Taurins dont les experts effectuent un travail essentiel et remarquable ; qu’ils en soient ici remerciés.

Une de leurs compétences intéresse particulièrement notre fédération en ce qu’elle contribue à préserver l’intégrité du taureau de combat. Ainsi depuis 20 ans les vétérinaires taurins effectuent des prélèvements de cornes dans les arènes de première catégorie selon le protocole défini par l’Union des Villes Taurines de France.

Initiative heureuse et appréciable : une étude statistique devrait être engagée sur cette longue période afin d’exploiter les données recensées et, espérons-le, de confirmer l’impression ressentie par les vétérinaires selon laquelle la situation s’est progressivement assainie avec le temps. Nous voudrions bien le constater aussi nous en attendrons la publication avec intérêt, gourmandise et prudence.

     Chaque année, donc, les cornes prélevées de manière aléatoire sont analysées et mesurées, l’expertise établissant les écarts avec la norme définie et communément admise. Ces résultats sont la propriété de l’UVTF qui, selon le règlement taurin municipal, les communique ensuite aux villes taurines, aux éleveurs et aux associations d’éleveurs concernés. L’initiative appartient ensuite au maire de formuler une éventuelle demande de sanction après consultation de la Commission Taurine Extra Municipale.

Demeurent cependant les situations particulières qui ne respectent pas le cadre. Á ce titre la présentation inadmissible des taureaux vendus en juillet 2017 par Miura à Céret nous fournit l’occasion d’évoquer le sujet en toute transparence. En effet l’ADAC, qui n’y est pas tenue, fait l’effort de faire expertiser le bétail combattu selon ledit protocole. Ainsi a-t-elle publié de sa propre initiative les résultats non équivoques établissant que 5 taureaux sur 6 étaient non conformes.

     Certes le règlement prévoit des sanctions mais la solution n’est pas que là. En effet de telles décisions ne peuvent être que velléitaires avec des effets trop incertains. Elles existent, c’est bien, mais c’est insuffisant ! Il faut aller plus loin. La force incontestable de ce travail doit être exploitée différemment et optimisée. Il faut que chaque année soit publiée l’expertise de l’ensemble des taureaux prélevés dans les arènes françaises. C’est à ce prix que les professionnels, toreros, apoderados, éleveurs et organisateurs sauront qu’en France la vigilance est bien réelle et permanente ; pour ce qui les concerne les aficionados sauront toujours agir en fonction de leurs intérêts et surtout de l’exigence qu’ils attachent à voir combattre des animaux à l’intégrité préservée…

Le traitement des cas punissables ne suffit pas, l’état général de tous les taureaux doit être garanti à celui qui paye, à savoir le public ! La solution passe donc par la transparence et la communication. La pression qui en résultera ne peut qu’amener les professionnels à tendre vers un plus grand respect de l’aficion qui… les fait vivre. Il est évident que l’UVTF tirerait bénéfice de la publication régulière des expertises, cela se pratiquait il y a encore quelques années. Elle tirerait aussi d’autres avantages en encourageant les arènes de deuxième et troisième catégorie qui le souhaiteraient à pratiquer elles aussi des prélèvements de cornes.

    La vigilance doit rester de mise, la valorisation de ce travail incontestable doit être amplifiée, c’est le sens de la demande que nous formulons auprès de l’UVTF pour qu’elle reprenne la publication des expertises.
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Réponse aux Aquoibonistes

Les initiatives culturelles auxquelles la corrida donne corps ont connu ce samedi un épisode qui marquera les esprits à plus d’un titre.

En effet en clôture du IX ième cycle de conférences « La Robe Noire » organisé par le Cercle Taurin Nîmois s’est tenu le procès audacieux de trois situations qui portent atteinte aux droits et intérêts des aficionados : la décision de l’Alcade de Madrid de ne plus financer l’école taurine et de supprimer toute référence taurine dans les documents touristiques de sa Ville, la décision liberticide prise en Catalogne, le non pourvoi en cassation devant le conseil d’État commis par le premier ministre français.

Avec la collaboration essentielle de l’Institut International de Droit Taurin a été imaginé et mis en scène au sein d’un prétoire habilement reconstitué le déroulement d’une instance pénale mettant en cause les personnes morales et les auteurs prévenus.

Grâce à la participation de personnalités françaises et espagnoles de haute volée représentant le tribunal, le parquet, les experts, les parties civiles, la défense, le procès fictif a pris corps et montré l’utilité des démarches juridiques et l’importance du politique dans ce qui relève de la préservation des traditions populaires et des libertés.

L’intitulé ne laissait aucun doute quant au sujet que les intervenants avaient à traiter :

Le procès : hypocrisies, trahisons et autres concours de lâcheté politique

Au terme des débats et à l’issue du délibéré juridiquement argumenté les peines sont tombées avec l’à propos et l’humour, deux approches non antinomiques, qui siéent en pareil exercice.

Il ne m’appartient pas de dévoiler le contenu des débats qui feront l’objet d’une exploitation écrite et vidéo ultérieure. Le public a appris que les positions se sont un peu infléchies à Madrid, que la décision catalane a été sanctionnée par la cour constitutionnelle espagnole, que malgré l’abstention du gouvernement français la corrida demeure inscrite sans conteste au patrimoine immatériel français…

Comme au théâtre les acteurs de cette allégorie à la fois fictive et pourtant bien réelle ont séduit les nombreux participants qui ont reconnu avoir beaucoup appris et leur ont réservé une ovation nourrie et méritée.

Cet exemple réussi de pédagogie, un des événements majeurs de la saison culturelle taurine (1), est la démonstration que la corrida est un élément sociétal incontournable dépassant la caricature qui en est faite par ceux qui veulent la rayer des pratiques humaines respectables. Et que sa promotion doit passer par tous les types d’expression.

Attendons la publication des actes ils étonneront, n’en doutons pas, les Aquoibonistes les plus convaincus.

(1) à lire également le pregon prononcé par Michel Cardoze à Nîmes le même jour: https://lesavocatsdudiable.tumblr.com/

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Les lignes bougent

Sous le couvert de bons sentiments ou de militantisme, les médias relaient généreusement les thèses animalistes les plus diverses depuis la nécessaire protection et défense de l’animal, la revendication plus contestable des droits des animaux, jusqu’à porter la parole de l’extrémisme végan.

Et comme souvent en pareil cas, le phénomène promeut un nouveau mode de vie à imposer au citoyen qui est aussi consommateur. Aujourd’hui les grandes surfaces ont senti l’opportunité profitable à court terme en créant des rayons de produits qualifiés végans où s’étalent en particulier les produits substitutifs aux protéines animales. Pourquoi pas si la démarche relève du choix éclairé du client et son information quant à l’idéologie qui sous-tend ce mouvement.

Or il faut le savoir, le véganisme vise à éradiquer toute exploitation de l’animal par l’homme et réfute la primauté de l’homme sur l’animal…

Ne nous laissons pas abuser. L’argument du bien-être animal relève d’une approche anthropomorphe que rejettent pourtant ces militants ! Il est plus logique d’oeuvrer pour la bientraitance animale.

Tous ceux qui font métier ou pratiquent des activités auprès et avec l’animal ont pris la mesure du danger présenté par la diffusion insidieuse de ce dogme. Les débats tenus au Sénat lors du colloque « l’homme et l’animal : vers un conflit de civilisation ? » ont débouché sur la signature de la Charte pour les Libertés et la Diversité des Cultures. En quelques semaines deux départements ont enclenché la démarche Esprit du Sud, bientôt un troisième et les tractations s’engagent dans plusieurs autres. Esprit du Sud vise à fédérer tous ceux qui sont attaqués et visés par la désinformation : éleveurs, gaveurs, chasseurs, pêcheurs, apiculteurs, ostréiculteurs, aficionados de toutes les tauromachies et du cirque classique, filière viande… Des actions sont en vue.

Les lignes bougent, veillons au développement d’Esprit du Sud dans nos régions de cultures taurines et ne laissons pas passer le train !

Les lignes bougent aussi à l’Union des Villes Taurines de France, nous attendons de la nouvelle équipe conduite par la ville de Bayonne la pleine exécution du Plan Triennal de Développement, de Transmission et de Défense des Cultures Taurines. Nous jugerons les actes, premier rendez-vous en mars prochain.

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« Être inerte, c’est être battu » CDG

Sans prétendre que rien ne va et que le pire ennemi de la corrida est à l’intérieur, force est de constater que des initiatives indispensables à l’amélioration de son organisation mériteraient d’être engagées par l’instance qui en France devrait régir la tauromachie espagnole, en l’occurrence l’Union des Villes Taurines de France. Par ailleurs les lamentations et les conseils émis par tous ceux qui ont l’habitude de ne pas s’engager – je précise dans l’action, et se réfugient dans l’incantation – qui se contentent de la critique facile sont de moins en moins « entendables » sauf à considérer qu’ils relèvent soit de l’indifférence face aux faits ou de l’intention non avouée de ne pas intervenir.

Aujourd’hui règne une inertie pesante, l’attente de jours meilleurs pour les utopistes et seules fusent des propositions de comptoir ; peut-on continuer ainsi ?

Bien sûr les points essentiels sur lesquels repose l’authenticité et l’éthique des courses à l’espagnole mériterait d’être débattus.

Peut-on continuer à subir l’évolution sournoise de la corrida vers un spectacle où l’esthétique prend le pas sur l’éthique ?

Doit-on accepter le diktat des organisateurs, eux-mêmes sous la contrainte des figuras et valider le modèle actuellement dominant du taureau commercial ?

Faut-il rester au milieu du gué en matière de communication alors que des outils performants ont été réalisés (musée itinérant des tauromachies universelles, catalogue de l’exposition et documentaire) dont la qualité est unanimement reconnue ?

Doit-on renoncer à la suite du plan triennal de défense, promotion et transmission des cultures tauromachiques ?

Ne doit-on pas encourager les nouvelles grandes régions concernées à s’engager dans l’encadrement et l’accompagnement des traditions taurines ?

Ceci dit, il n’est pas pensable de nier la nécessité de voir la corrida évoluer, mais alors il faut en discuter les axes d’amélioration.

Quelle démarche serait plus mobilisatrice que de convoquer des états généraux de la tauromachie ? Cela permettrait aux villes taurines, aux organisateurs, aux professionnels, aux éleveurs et à ceux qui payent, en l’occurrence nous le public, de mener une analyse sérieuse de la situation actuelle et d’évoquer les inéluctables évolutions qui se profilent. Plutôt que de subir le changement ne vaut-il pas mieux construire un projet stratégique destiné à donner un cap partagé ?

Dans son cartésianisme bon teint, mais en l’absence de légitimité institutionnelle lui attribuant une délégation de puissance publique, notre France taurine s’est dotée d’outils qui par le passé ont montré leur efficacité. L’UVTF est l’organe indiscutable pour engager ce type d’ouvrage, l’Observatoire National des Cultures Taurines organisme fédérateur de tous les intervenants possède les compétences pour mener les débats, les professionnels sont organisés en associations ou syndicats, les aficionados sont fédérés, ensembles ils ne peuvent que participer utilement à de tels travaux. Des moyens financiers ont été réunis pour agir. Que reste-t-il à faire ?

Il reste à l’UVTF de prendre l’initiative ; les villes taurines en ont-elles la volonté ?

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Cela était annoncé, il est enfin là notre site renouvelé. Tout n’est pas encore parfait mais il y a beaucoup de mieux. Au delà d’une modernité de bon aloi le choix a notamment été fait de réserver un espace propre à chaque club affilié à la FSTF qui décidera d’en user. Ceux-ci seront prochainement contactés pour les appeler à adhérer à cette nouvelle fonction et leur communiquer les conditions d’exploitation de ce nouveau service. Un grand merci à Jean Jacques notre webmaster.

On le craignait et c’est arrivé. Le Club Taurin de Rieumes n’organisera pas son spectacle taurin en juin 2016. Après un marathon juridictionnel et fiscal toujours gagnant de plus de 15 années comment ne pas saluer Yves Samyn et son équipe et les assurer de la gratitude des aficionados qui ont souvent vibré à l’occasion de la Féria des Champs ! N’oublions pas que nous leur devons le fondement jurisprudentiel des régions dites de tradition taurine. Suerte à eux dans leurs nouveaux projets.

Réjouissons nous ! Le plan de développement des tauromachies voulu par l’UVTF et réalisé par l’ONCT a produit ses premiers résultats. Deux outils remarquables destinés à diffuser auprès du grand public la réalité historique et contemporaine de la relation de l’Homme au Taureau sont désormais mis à la disponibilité de l’aficion. L’exposition, dénommée Musée Itinérant des Tauromachies Universelles et le documentaire qui l’accompagne vont être déployées pour toucher le plus large public. Nous y reviendrons mais saluons d’ores et déjà la qualité du travail effectué par André Viard.

Rares sont les engagements de professionnels taurins pour soutenir et promouvoir l’image des tauromachies. Cette année Sébastien Castella l’a fait par deux fois avec une argumentation choisie, juste et particulièrement adaptée à une diffusion dans les médias. Dommage que la presse généraliste ait peu réagi à son initiative. Vous pouvez les lire ou les relire sur notre site.

Intéressantes les premières programmations de bétail brave. En procédant sélectivement et à condition d’accepter la mobilité il sera possible de voir, revoir ou découvrir les produits de ce type d’élevages que nous aimons tant !

Défendre ou tout simplement pratiquer sa passion de la corrida est devenu une activité risquée. En janvier le procès dit de Rodhillan traitera des faits intervenus en 2012. Une satisfaction toutefois puisque la justice a décidé de joindre dans la même audience les violences envers les manifestants mais aussi l’intrusion illégale et préjudiciable de ceux-ci dans l’arène. Ambiance assurée dans le box des prévenus.

Avec la douceur de la météo comment ne pas évoquer la COP 21 en rappelant que les élevages extensifs de taureaux de combat sont de par leur nature des acteurs essentiels de la préservation de la biodiversité et de la protection des espaces protégés.

Une note positive pour conclure ce propos et vous souhaiter de bonnes fêtes de fin d’année !

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Villes Taurines réveillez-vous, le marronnier prend racine !

L’Europe n’échappe pas aux débats politiques à l’occasion du vote de son budget annuel et c’est normal. C’est l’essence même d’un débat budgétaire de rappeler les orientations de chaque composante et de laisser cours aux stratégies de dernière minute et aux manœuvres de couloir.

Le 27 octobre, le Parlement Européen a adopté un amendement déposé par le groupe des Verts et l’Alliance Libre précisant que « les crédits d’aide à l’élevage ne peuvent être utilisés pour soutenir l’élevage de taureaux destinés à la tauromachie ». C’est un feuilleton entretenu depuis plusieurs années et qui tend à prendre de l’ampleur.

Au-delà de ce vote largement majoritaire et au-delà des arguments juridiques et politiques qui feront que l’amendement sera annulé par la Commission Européenne il faut mesurer l’importance de ce type d’initiatives visant à conduire à terme à la disparition de la corrida et des autres tauromachies.

Ainsi demeurera l’impact de la communication pour une décision que les opposants à la tauromachie ne manquent pas de mettre en avant et qu’ils présentent comme définitive.

Que faire ?

Laisser faire et constater que le vote abolitionniste a doublé en deux ans.

Agir ? Certes, mais comment ? A notre niveau nous pouvons alerter les responsables politiques de nos régions et en particulier les députés européens.

Est-ce suffisant ? Non bien sûr.

D’où l’importance d’organiser des pressions auprès des institutions décisionnelles françaises et européennes.

Le lobbying est un des axes du Plan de Développement de la Tauromachie en France élaboré par l’ONCT qui a été adopté par l’UVTF, il faut absolument le mettre en musique rapidement.

Mais un des écueils est d’en assurer le financement. Or en 2015, première année de démarrage du Plan, toutes les villes taurines et non des moindres qui l’ont pourtant voté à l’unanimité, n’ont pas initié les procédures permettant de lever la contribution du public et les prélèvements sur les contrats des professionnels et des éleveurs.

Les villes et les organisateurs défaillants sont fautifs même si on peut admettre qu’une phase de mise en place demande du temps.

Sur ce point essentiel, il nous appartient d’exiger la transparence ; l’état des lieux 2015 nourri de la liste des bons et des mauvais élèves devra nous être communiqué pour que nous puissions intervenir auprès des responsables des collectivités rétives.

En attendant notons que l’exposition itinérante, première action du Plan visant le grand public, qui évoque:

•        L’épopée de la tauromachie, des peintures pariétales à la corrida aujourd’hui

•        le Mythe du Taureau dans l’histoire, les religions, les arts et la culture.

sera officiellement présentée et inaugurée pendant la 31° Semaine Taurine et Culturelle de SAINT SEVER qui se déroulera du 4 au 11 novembre prochains.

C’est un début et une occasion pour les aficionados de juger du travail effectué, de mesurer le travail à venir et surtout de témoigner de notre Aficion Solidaire !

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Ecole Prosper Mérimée à Nîmes, les esprits s’échauffent autour de la dénaturation d’une fresque réalisée, il y a déjà sept ans et parfaitement visible depuis sur le mur de l’école, par des enfants dans le cadre d’un projet pédagogique. Le fait est grave et les réactions à la hauteur du fait.

Il ne s’agit pas d’une attaque frontale de militants d’une cause quelconque qui auraient pris d’assaut l’œuvre d’art, non. Non, l’acte a été pratiqué de manière plus insidieuse. Il a été pratiqué par une autorité légitime, en l’occurrence la Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale du Gard, qui a pris sa décision en toute connaissance de causes et sans ignorer les valeurs qui fondent l’Education Nationale. En réalité il a été pratiqué sous la pression d’un groupe d’influence.

A toutes les époques des signes culturels, artistiques, architecturaux ont été la cible de pouvoirs politiques plus ou moins légitimes. Mais alors les altérations et destructions ont été le fait d’actions décidées après la prise du pouvoir en tant qu’actes politiques délibérément assumés. La censure a de beaux jours devant elle.

Il y a plusieurs manières d’aborder ce qu’il faut bien appeler une atteinte à une œuvre d’art. Cela pose la question de la bien-pensance et d’une culture officielle qui s’arrogerait le droit d’intervenir à l’encontre du droit d’auteur, de la liberté de création. Les auteurs ou leurs représentants légaux et le Maire de Nîmes ont-ils été consultés, ont-ils donné leur accord ?

Une autre approche consiste à qualifier ce type d’action s’attaquant à une activité reconnue définitivement en conformité avec l’état du droit. Elles émanent de véritables instigateurs qui ont la volonté définitive de proscription, bannissement, ostracisme, la volonté d’éradication de tout ce qui rappelle de près ou de loin un taureau et un torero. Cela relève au mieux d’intolérance, au pire du plus sombre obscurantisme.

La question peut aussi être posée aussi sous l’angle  d’actes délibérés relevant de discrimination visant une communauté particulière.

Etonnante est aussi la prise de risque de la Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale du Gard à l’heure où l’Assemblée Nationale engage la discussion du projet de loi ayant pour objet de garantir la liberté de création des œuvres artistiques et de consolider la protection du patrimoine.

Etonnant non ?

Notre Fédération s’est engagée à réagir, je vous invite à relayer son message en mobilisant le maximun d’aficionados ou de partisans des libertés de penser, de créer, de vivre. En agissant ainsi nous participons au-delà de cette dernière affaire à la défense des intérêts des aficionados. Ce n’est pas la seule action possible.

Mais, sans plus attendre, faisons connaître notre mécontentement par lettre ou par mail à :

Directeur Académique des Services de l’Education Nationale

Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale du Gard

58 Rue Rouget de L’Isle, 30030 Nîmes

Tél. :04 66 62 86 00

ce.ia30@ac-montpellier.fr

Plus ils en recevront, plus ils mesureront les conséquences de leur erreur.

Gardons le contact !