Fédération des Sociétés Taurines de France

Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Éditoriaux

Catégories
Éditoriaux

Rendons nous à la raison

     Nous venons tout juste de prendre conscience de ce qu’est un confinement à l’issue de la troisième semaine d’enfermement que deux informations apparemment contradictoires sont annoncées:

  • le strict confinement sera certainement prolongé jusqu’à au moins fin mai et après…
  • le déconfinement sera progressif dans le temps et adapté aux lieux et aux circonstances; est même créé un ministère adhoc.

Chacun peut se faire sa propre idée de la situation avec la certitude que l’on sait que personne ne sait et qu’en la matière rien ne peut être ni contesté ni incontestable ; la vérité d’aujourd’hui n’est vraiment pas celle de demain.

     Les tauromachies sont durement touchées et il est à craindre que la deuxième partie de la saison ne se déroule pas dans des conditions favorables. Les régions taurines sont pourtant plutôt épargnées par la pandémie d’où une vigilance qui risque paradoxalement de durer pour les protéger.

La priorité sera logiquement donnée à la reprise de l’économie de production. Et raisonnablement, le déconfinement ne pourra pas autoriser des manifestations rassemblant des milliers de personnes avant plusieurs mois.

     Quelles que soient les échéances les effets collatéraux vont plomber sévèrement la reprise : le pouvoir d ‘achat du public va durablement s’en ressentir, le moral et l’esprit de fête seront altérés, les reports de férias et corridas vont produire des télescopages préjudiciables. Alors soyons lucides et constatons que la saison a perdu son sens, le Tour de France déplacé d’un mois, la Madeleine fin août, les élections municipales renvoyées à octobre… Bien sûr, nous verrons quelques taureaux à l’automne mais la fête est gâchée.

     L’absence de visibilité à plus de quinze jours pour les organisateurs et les professionnels n’est pas supportable, ils veulent et nous aussi nous voulons savoir. Le rôle du politique est de décider même si les experts ne peuvent pas l’éclairer et le rassurer à cent pour cent. En effet la vie sociale continue en l’absence de certitudes scientifiques, il en a toujours été ainsi et une gestion de crise ne peut être conduite que sur des certitudes.

Malgré cela, à l’entame de la quatrième semaine de confinement, les informations sont distillées jour après jour, semaine après semaine semant alternativement doutes et espoirs. Or laisser les organisateurs égrener le chapelet de leurs renoncements est peu compréhensible, c’est peu responsable ! En effet les prévisionnistes savent déterminer aujourd’hui ce qu’il en sera de l’encadrement des vacances d’été, ce que seront les déplacements et les rassemblements de populations d’ici l’automne.

     Alors, que nos gouvernants cessent de nous balader comme si la population n’était pas à même de comprendre et qu’ils annoncent qu’au mieux il n’y aura pas de regroupements de foules avant octobre prochain.

2020 aura été une année sans printemps et avec comme perspective un été bien maussade. Alors, j’ai un rêve que les quelques corridas qui se profilent se transforment en festivals et bénéficient aux perdants les plus fragiles, une occasion de nous rassembler et de témoigner.

Catégories
Éditoriaux

       S.G.D.G

     La situation sociale et économique de la tauromachie va être violemment impactée par la crise du coronavirus. Les annulations de spectacles se multiplient en application des décisions gouvernementales destinées à ralentir la propagation du virus. Sont touchés les organisateurs, les professionnels, les éleveurs et à une moindre mesure le public qui se faisait une joie de courir les arènes au hasard d’annonces intéressantes.

     Les conséquences seront terribles pour les professionnels relevant du statut des intermittents du spectacle qui n’auront pas le nombre de contrats leur garantissant les droits sociaux y afférents. Ayons aussi une pensée pour ceux pour qui 2020 devait être une année décisive, citons Thomas Joubert et Maxime Solera qui ne pourra honorer le contrat de sa dernière novillada à Madrid ni vivre son alternative courageusement engagée devant des taureaux de Miura. N’oublions pas les organisateurs associatifs qui déjà en temps normal peinent à boucler leurs budgets et qui subiront du fait des annulations des frais incompressibles non indemnisables.

     Bien sûr il y aura des reports mais ne nous leurrons pas le nombre de spectacles organisés sur l’année sera significativement en baisse, 2020 sera une année noire dans la mesure où le deuxième semestre ne saurait compenser les effets dévastateurs du premier.

     Pour l’aficionado, il reste la possibilité de visiter le campo et d’aider par ce biais les éleveurs si les conditions de déplacement ne se compliquent pas. Une solution palliative en attendant les annonces de restrictions distillées au fil des jours sans qu’aucune échéance de retour à la normale ne soit prévisible.

Sans visibilité donc et Sans Garantie Du Gouvernement selon la formule consacrée !

Catégories
Éditoriaux

    

        Taureau quand tu nous tiens!

     Décembre 2019 a donc scellé la fin d’une aventure de plus de soixante ans entre une entreprise sentant bon le midi et à l’origine du deuxième groupe mondial de spiritueux, l’œuvre d’un génie industriel, Paul Ricard, et le monde des taureaux dont lui même puis sa famille sont restés amoureux.

Il faut admettre la fin de ce partenariat qui, à l’évidence, soudait les aficionados du Sud Est au Sud Ouest, du Nord au Sud. Les racines populaires demeurent par le soutien maintenu à la pétanque et à la boule lyonnaise mais pour combien de temps encore ?

      Se pose alors la question de la suite réservée à l’union des clubs qui rassemblait chaque fin d’année toutes les tauromachies en ce lieu symbolique, le Domaine de Méjanes. En toute logique certains ont le projet d’en perpétuer la dynamique, il sera toujours temps de connaître les buts et le projet de la nouvelle union mais par décence, laissons courir le délai de viduité.

     Rappelons toutefois que plusieurs clubs taurins avaient opté pour la double appartenance UCTPR – FSTF ; après avoir mesuré nos différences ils ont su apprécier nos complémentarités. La FSTF s’attache plus particulièrement à défendre les intérêts des aficionados, à militer pour une corrida éthique et authentique et à préserver l’intégrité du taureau. Son bilan historique nourri par ses initiatives depuis sa création en 1910 est à son avantage. Nous continuerons donc à accueillir tous ceux qui soutiennent notre démarche et adhèrent à nos valeurs, nous les invitons à nous rejoindre.

     La maison (ne) brûle (pas encore) mais les vents mauvais soufflent sur les braises ! L’affaire d’Intervilles sans vachettes montre qu’aucune de nos activités n’est à l’abri d’une mise à mort. La FSTF appelle à prendre conscience que ce ne sont plus les anti-corridas mais l’évolution animaliste, végane et antispéciste de la société qui doit mobiliser le monde taurin. D’où son engagement pour la tenue d’États Généraux des Tauromachies ainsi qu’elle l’exprime dans son MANIFESTE consultable ici:

 https://www.torofstf.com/content/manifeste-pour-des-%C3%A9tats-g%C3%A9n%C3%A9raux-des-tauromachies .

     Les États Généraux des Tauromachies sont proposés à tous ceux qui ont à apporter à la cause taurine pour qu’ils puissent dire leurs critiques, formuler leurs attentes, partager des projets.

Il est indispensable en effet de mesurer ce qui nous rapproche, ce qui nous distingue afin de dégager des actions coordonnées communes à toutes les tauromachies.

Voilà le sens de notre démarche afin que les institutions (UVTF, ONCT), l’aficion et le mundillo se retrouvent autour de ce qui nous unit, « la passion du taureau ».

Catégories
Éditoriaux
      LIBERTAD LIBERTAD LIBERTAD 

La communication organisée autour de l’interdiction d’accès aux arènes pour les mineurs de moins de 16 ans a eu son plein effet.

Toute personne peu au fait des tauromachies et peu encline à investiguer le sujet ne peut qu’acquiescer à une présentation habilement habillée par le souci de protéger les enfants de pratiques violentes. De plus la proposition de loi d’initiative parlementaire est portée par deux jeunes parlementaires bien sur elles et parentes potentielles ou assumées.

Et les médias de relayer comme d’habitude avec la légèreté accompagnant les évidences. Aucun d’entre eux n’a relevé que le colloque organisé à l’Assemblée Nationale sur le thème de la protection de l’enfance face aux violences ne réunit pour évoquer le chapitre réservé à la corrida que des opposants revendiqués œuvrant pour sa suppression à l’exclusion de la partie favorable à cette pratique ; bravo pour cette belle leçon de « non démocratie ».

Du côté des taurins le vent du boulet a réveillé les vieux ressentiments enfouis et entraîné une nuée de réactions spontanées.

Les communiqués se multiplient, des manifestations ou regroupements s’organisent, plusieurs pétitions sont en ligne, la sollicitation des élus s’engage pour sonder leurs sentiments et leurs intentions, ces actions trouvant enfin écho dans la presse quotidienne régionale.

Pour sa part la FSTF a décidé d’intervenir à deux niveaux :

– au niveau national en saisissant ceux qui par leur mandat ont la charge d’organiser le travail parlementaire : Richard Ferrand, président de l’Assemblée Nationale, Gilles Le Gendre, président du groupe LREM, Stanilas Guerini délégué général du mouvement LREM et Patrick Mignolas président du groupe du mouvement démocrate et apparentés.

– au plan local, en invitant les clubs fédérés à s’adresser aux élus parlementaires et aux candidats aux futures échéances municipales.

L’argumentaire tourne autour de deux atteintes graves aux libertés découlant de la proposition de loi :

    • la mise en cause de la responsabilité éducative des parents,

    • l’atteinte à la communauté culturelle minoritaire qui réunit les aficionados a los toros.

De telles attaques discriminent un groupe de citoyens maintenant une pratique enracinée dans les régions de tradition alors que cette activité a été validée au plus haut niveau par le Conseil Constitutionnel.

Le réveil du monde taurin est une bonne chose et l’abondance d’actions en contre-attaque ne peut nuire à la défense de ses intérêts. Mais ne nous trompons pas de cible, ce sont bien les décideurs donc les élus qu’il faut interpeller.

Catégories
Éditoriaux

L’actualité taurine n’a pas chômé depuis ce printemps et l’été aura été marqué par l’offensive des liberticides qui ont occupé le champ médiatique.

Le premier sujet à aborder en cette rentrée peut concerner l’apparente redistribution des rôles en matière d’organisation des corridas ce qui pourrait donner l’espoir de profonds changements. L’attribution des arènes est mise en jeu à Arles, Nîmes, Béziers à court terme et Mont de Marsan après une année 2020 de transition, 4 villes sur les 7 villes françaises de première catégorie, ce n’est pas rien.

Les cartes pourraient être redistribuées mais ce n’est pas le changement des équipes, s’il a lieu, qui sera le plus important.

Le constat est clair, les modèles actuels ne payent plus et ne nous satisfont pas : la répartition géographique des responsabilités (Nîmes à un nîmois, Arles à un arlésien, Béziers à un biterrois…) n’est plus justifiable, les échanges entre arènes conduisent à des programmations similaires et tarissent l’aficion, les contrefeux opportunistes que constituent les spectacles scénarisés (corridas goyesques qui se multiplient, nouveauté 2019 avec la création « mondiale » de la corrida camarguaise, cantatrices, chorales et autres fantaisies…) et le glissement vers le tout spectacle ne sont que cautères, la course au triomphalisme dans certaines arènes ne trompe personne et, plus important encore, l’apauvrissement du bétail proposé ne peut qu’aggraver la situation.

Pourtant le système continue de s’autoalimenter, un exemple récent avec l’accord conclu entre Andrès Roca Rey que j’apprécie et Alejandro Talavante qui rejeté par le milieu revient à ma grande satisfaction. Comment accepter un tel arrangement qui passera par une offre complète, taureaux inclus, imposée aux organisateurs.

Ce qu’il faudrait obtenir c’est la remise en cause des pratiques qui contreviennent aux fondamentaux de la corrida sincère et éthique. La corrida repose sur l’émotion or l’émotion la plus authentique est apportée par le taureau et l’émotion artistique est encore plus forte lorsqu’elle émerge devant un taureau qui n’est pas le simple faire valoir du torero. L’intérêt d’une corrida devrait passer aussi par la « competencia » entre les hommes or elle ne saute plus aux yeux même chez les novilleros qui ne se répandent que trop rarement en échanges de quites, rechignent à poser les banderilles ou encore négligent les gestes noverils, alors une fois passée l’alternative, je vous laisse imaginer…

L’essentiel est bien là mais il est peu probable que le jeu des chaises musicales aboutisse à autre chose que de simples annonces peu suivies d’effets. Ceci étant dit je ne demande qu’à être démenti dans les faits.

             Alors au regard des enjeux les polémiques lancées contre les présidences ne sont qu’épiphénomènes. La situation n’est cependant pas satisfaisante : la présidente de Malaga a été écartée à la demande des professionnels et il est devenu tendance de critiquer vertement l’arbitre à Bilbao, à Béziers, à Bayonne, à Arles ou à Nîmes… Là aussi et bien que les présidences ne soient pas infaillibles, les fondamentaux sont perdus de vue par le public et certains aficionados. L’émotion la moins rationnelle l’emporte trop souvent avec des indultos illégaux en Espagne ou accordés en l’absence de premier tiers puisque la muleta est devenue le seul critère déterminant, même la qualité de l’épée n’est plus considérée.

Mais, problème majeur, comment faire croire que l’éthique est préservée quand c’est la ville organisatrice, voire l’impresario, qui nomme les présidences souvent issues du cru, sans évaluation de leur niveau de connaissance du règlement et du comportement des taureaux et sans évaluation de leur pratique. Pour l’organisateur, la présidence est trop souvent un des éléments pouvant contribuer au succès du spectacle, on est à cent lieues de l’indépendance de l’arbitre ou du juge !

Pour sa part notre fédération traitera lors de son prochain congrès de l’ancrage de la corrida dans la modernité. En effet si la modification du rapport à l’animalité, l’uniformisation des cultures, l’aseptisation des émotions et la prééminence du virtuel pourraient mettre en difficulté la corrida, paradoxalement ce sont autant d’atouts à son avantage. A elle de les exploiter au mieux en entourant ses pratiques de préoccupations éthiques. En effet « la corrida du XXIième siècle sera éthique ou ne sera pas » ; gardons espoir.

Catégories
Éditoriaux

Et si on parlait éthique

N’en déplaise à ceux qui la combattent ou à ceux qui veulent l’ignorer les pratiques éthiques sont autant d’éléments consubstantiels à la corrida. En effet lorsque l’homme a pris conscience que le combat avec le taureau ne pouvait pas être équilibré il a mesuré la nécessité de fixer un cadre contraignant pour lui. La fascination que provoque le taureau pour l’homme, aujourd’hui sa puissance, sa bravoure et sa sauvagerie, hier sa force et sa fertilité, imposait en effet de garantir son plus profond respect. Ce respect s’exprime dans les élevages avec les 4 et 5 ans de vie de liberté pour le taureau, les 15 à 20 ans de vie pour la vache gestante dans des espaces naturels préservés. Il devait en être de même dans l’arène. Aussi à l’heure où la sensibilité exacerbée au bien être animal stigmatise les pratiques tauromachiques n’est-il pas inutile de rappeler que la corrida s’exerce selon des recommandations contenues dans les divers règlements taurins dont l’essentiel est commun aux différentes communautés et pays de tradition taurine.

Le bon comportement à adopter est de camper sur les fondamentaux qui ont été codifiés au fil du temps, de veiller à leur préservation et surtout à leur application. En effet comme pour toute pratique humaine, les enjeux, la force de l’habitude, la mansuétude mais aussi les effets de la compétition peuvent mener à la transgression ce qui justifie l’existence de règles et de sanctions.

Même si tout n’est pas parfait saluons ici le dispositif français que les espagnols nous envient en matière d’examens des cornes mis en place chez nous depuis maintenant plus de 20 ans. Il diffère par son aspect systématique et aléatoire de celui de nos voisins qui ont délégué la décision de prélever au président de la course lorsqu’il doute de l’état des armures. En conséquence le nombre de cornes examinées en France y est très supérieur en valeur absolue (une centaine de cornes sont expertisées chaque année) et donc encore plus en pourcentage. L’Espagne vient de constater une situation contrevenant aux exigences posées par le règlement, il faut saluer la démarche engagée et suivre son cours. Ces révélations et dénonciations de pratiques condamnables démontrent l’utilité des règles pour garantir l’intégrité du taureau. Ne pas laisser le couvercle sur la marmite garantit au regard de l’opinion la sincérité recherchée dans la préservation de l’éthique à la charge des autorités. Cela devrait inciter l’Union des Villes Taurines de France à communiquer comme elle le faisait dans le temps en publiant le commentaire de la campagne de prélèvements qu’elle engage chaque saison.

Par ailleurs exposer les règlements taurins et enseigner le respect de l’éthique devant les futurs toreros doit être un objectif prioritaire des écoles taurines en allant au delà de la seule transmission par les professionnels qui, bien entendu, est aussi utile. Gageons que certains s’y emploient. Il s’agit là d’une partie essentielle de l’enseignement à dispenser. La FSTF se déclare prête à travailler cette problématique avec ceux qui ont la lourde charge de transmettre le savoir combattre les taureaux braves. Espérons qu’elle soit entendue, il y va, là aussi, de la crédibilité interne et externe de la corrida.

Catégories
Éditoriaux

La communauté taurine sait rendre hommage à ses membres éminents, c’est un de ses mérites. La statuaire est riche en monuments, statues, plaques commémoratives réalisés à la mémoire de certains de ses membres, parfois même de leur vivant, ou pour rappeler un événement qui a marqué le lieu où il est intervenu. Azulejos, marbres et bronzes incarnent ces souvenirs au delà de la mémoire des témoins et participent à la transmission de l’histoire de la tauromachie.

Au delà de la célébration jour pour jour et un an après de la cornada mortelle ayant fauché Ivan FANDIÑO le 17 juin 2017 dans les arènes Maurice Lauche de Aire sur l’Adour, la JUNTA des PEÑAS ATURINES, organisatrice de la corrida, a décidé d’ériger un monument à la mémoire du torero basque.

Afin de distinguer les activités et comptes, a été créée une association à but unique ETERNO FANDIÑO qui sera dissoute une fois le monument érigé.

Á cette fin ses responsables ont lancé une souscription qui prend diverses formes :

    • urnes de collecte mises à disposition dans certaines arènes du Sud Ouest,

    • envoi des contributions par chèque à l’ordre de l’association

      Eterno Fandiño à l’adresse BP88 40801 Aire-sur-l’Adour.

    • participation par l’intermédiaire du site de crowfunding LEETCHI à l’adresse suivante :

      https://www.leetchi.com/c/hommage-au-maestro-ivan-fandino

Il me paraît important de relayer cette initiative en demandant aux clubs taurins et à leurs membres ou à tout personne qui le souhaite de participer même modestement à ce geste qui honore ses auteurs et marque ainsi l’expression de notre respect, de notre reconnaissance et de notre souvenir au torero d’Orduña.

La campagne de souscription prendra fin à l’automne prochain mais participer dès à présent permettrait à la Junta de mesurer l’aide financière qui conditionne la réalisation du monument.

HOMMAGE

   au Maestro IVAN FANDIÑO

              PARTICIPONS !

Catégories
Éditoriaux

                   L’heure ne devrait pas être à la polémique et pourtant deux faits malheureux vécus en un an entretiennent le débat à l’initiative des professionnels espagnols inquiets de l’organisation des secours dans nos arènes. Au delà des témoignages critiques qui ne font pas avancer les choses compte tenu de pratiques différentes en Espagne et en France, la question de fond ne peut être éludée.

Le monde évolue en effet : les formations universitaires font que l’art médical se spécialise selon les disciplines et les pratiques, ce qui implique que des équipes de plus en plus pluridisciplinaires doivent se constituer ; une génération de pionniers se retire et passe le témoin à de jeunes confrères qui connaissent des contraintes techniques d’exercice nouvelles incontournables qui ne facilitent pas les recrutements ; les exigences en compétences et en équipements matériels sont certes importantes mais peu contestables.

Le bénévolat doit donc s’inscrire légitimement dans un cadre sécurisé pour ceux qui s’engagent. Le danger encouru est latent justifiant des secours à la hauteur et le risque reste le même quel que soit le spectacle, le taureau n’infléchissant pas son comportement selon la catégorie de l’arène. Cela impose la densification des moyens de secours dans toutes les arènes.

Alertée par l’Association Française de Chirurgie Taurine, l’UVTF a réagi en lançant deux chantiers qui visent à stabiliser les organisations par la réécriture des articles du Règlement Taurin Municipal Français et à renforcer les moyens exigés.

Augurons que ces travaux jugés prioritaires par l’Union à l’occasion de sa dernière assemblée générale déboucheront très rapidement et retiendront favorablement la compréhension des organisateurs, des professionnels et des aficionados.

La FSTF ne s’est pas trompée, pour elle la présence médicale dans les arènes est un élément essentiel de la course de taureaux qui mérite d’être salué à la hauteur du service rendu, ainsi elle a tenu à attribuer le prix El Tio Pepe 2017 à un témoin de cette fonction essentielle.

Elle soutient donc l’engagement et les actions proposées par l’Association Française de Chirurgie Taurine dont nous publions ici le communiqué explicatif et restera attentive aux suites données à ce dossier majeur.

Association Française de Chirurgie Taurine

Bayonne, le 07.05. 2018

Communiqué officiel

Par la présente, l’Association Française de Chirurgie Taurine souhaite apporter tout son soutien au Docteur Jean Yves Bauchu, dont les qualités et compétences ont récemment été mises en doute par la presse taurine espagnole lors de l’accident survenu au banderillero Victor Godofredo Perez Rodriguez dans les arènes de Saint Martin de Crau, le 28 avril 2018.

Lors de cet accident la prise en charge s’est effectuée en respectant les règles de la chirurgie taurine et à l’aide du matériel chirurgical et d’anesthésie adapté à la traumatologie par cornes de taureau de combat.

La blessure n’a pas été ignorée comme la presse a pu l’écrire, elle a été traité de façon première à l’infirmerie de la plazza de Saint Martin de Crau par le Docteur Bauchu qui a décidé après un premier bilan et un premier traitement sous anesthésie locale, d’un transfert pour une exploration chirurgicale sous anesthésie générale à l’hôpital d’Arles.

Victor Godofredo Perez Rodriguez a refusé cette attitude thérapeutique et a préféré regagner Madrid par ses propres moyens afin de consulter le chirurgien de son choix, en pleine connaissance des risques encourus. Il a alors été pris en charge par le Docteur Enrique Crespo Rubio avec succès.

L’Association Française de Chirurgie Taurine déplore une nouvelle fois l’attitude et les propos calomnieux véhiculés à tord par la presse taurine espagnole, qui met en doute la qualité de la prise en charge des toreros blessés en France.

Le Docteur Bauchu, chirurgien vasculaire et ancien chirurgien militaire, exerce dans les infirmeries d’arènes du Sud-Est depuis de nombreuses années et de nombreux toreros ont, sans aucune controverse, bénéficié de ses soins dans les infirmeries d’arènes.

La qualité des soins dans les arènes françaises n’est plus à prouver, et de nombreux toreros ont eu la vie sauve grâce à la dextérité et les compétences des chirurgiens français.

Cette qualité de prise en charge s’associe à l’action de l’UVTF qui s’est engagée en assemblée générale à apporter plus encore son soutien administratif et logistique aux équipes chirurgicales de garde dans les arènes.

Chirurgiens taurins français et espagnols exercent leur art de façon exemplaire et similaire, et afin de prouver leurs bonnes relations, leurs deux sociétés savantes (SECT et AFCT) organiseront leur congrès national de façon commune à Huesca en juin prochain.

L’AFCT souhaite par ailleurs un prompt rétablissement au banderillero Victor Godofredo Perez Rodriguez et espère son retour rapide dans les ruedos.

L’AFCT espère par ce communiqué, apaiser les tensions naissantes de part et d’autre de la frontière et rassurer les toreros sur la qualité de leur prise en charge en France.

Catégories
Éditoriaux

Le bon sens et son contraire

Ces dernières semaines sont parues dans la presse taurine deux informations traitant du même sujet mais aux effets radicalement inverses. Elles vous ont peut-être échappé, mais on ne peut pas tout lire.

Á priori le sujet n’apparaît pas de premier rang dans l’ordre des questions que la tauromachie doit résoudre en priorité et pourtant.

   –  Premier tiers : la ville d’Istres annonce par voie de presse que le nombre de « places de callejon » est révisé significativement à la baisse pour des raisons de sécurité, renvoyant à un ordre de priorité qui lui incombe, bon sens.

   –  Deuxième tiers : la ville de Dax présente sa politique d’abonnements pour 2018 en offrant à ses clients les plus rapides à y souscrire 28 « places de callejon », aberration.

Où se situe la vérité alors que fleurissent les cadeaux accompagnant la fidélité des spectateurs qui souscrivent des abonnements ? Aux aficionados bien sûr de profiter de ces avantages lorsque le produit les séduit, là n’est pas le débat. D’ailleurs débat il n’y aurait pas si les organisateurs respectaient le règlement taurin municipal français fort sur ce thème de précisions et de réalisme.

L’accès au corridor est réservé aux professionnels dans l’exercice de leur art, à l’organisateur, au délégué de la commission taurine extra-municipale, au délégué aux piques, aux alguazils, à l’éleveur ou à son représentant, aux personnels des arènes y ayant à faire, au vétérinaire, à l’équipe médicale et… à la presse.

Cela représente déjà un bel effectif, or la prévention des risques impose avec sagesse que le nombre d’autorisations soit conforme au nombre de places protégées dans les abris internes, bon sens.

Mais voilà, comme trop souvent les places à la présidence, les « autorisations de callejon » sont devenues une manière de remercier les partenaires,de saluer les amis de mes amis et désormais de reconnaître les bons clients, aberration.

Est-ce normal ? Évidemment non !

L’accident de Bayonne et ses deux blessés graves que je salue au passage a montré les enjeux sans trop de conséquences, heureusement pour eux. Cela aurait pu faire réfléchir, mais « la mémoire collective n’est pas vin de garde »…

Le couloir est une zone technique et doit le demeurer, y accéder n’est nécessaire qu’à ceux qui y ont à faire, point barre ! La sécurité de ces personnels repose en effet sur la libre circulation dans cet espace étroit déjà encombré par les matériels, bon sens. Il faut donc éliminer les importuns de la zone technique ; conçoit-on en effet la présence de sponsors ou de supporters sur le banc de touche ?

De plus, une telle situation crée une nouvelle caste de privilégiés trop souvent provocante pour le valeureux acheteur de son entrée générale payante avec des comportements qui ne respirent pas toujours l’aficion, ou la mesure de l’intérêt d’être là, aberration…

Au delà des aspects juridiques engageant la responsabilité des organisateurs, il est important que le ménage soit fait pour une plus grande lisibilité :

« Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place » a dit Samuel Smiles et le bon sens aficionado d’enfoncer le clou :

« chacun son métier et les taureaux seront bien gardés » !

   –  Troisième tiers : le RTMF évoqué plus haut précise que les « autorisations de callejon » ne peuvent être revendues, humour ?

Alors au final, distribuons les trophées : Palmas pour Istres !!! Pitos pour Dax !!!

Catégories
Éditoriaux

    Il faut que les lignes bougent !

     La France taurine a la chance d’avoir pour témoin l’Association Française des Vétérinaires Taurins dont les experts effectuent un travail essentiel et remarquable ; qu’ils en soient ici remerciés.

Une de leurs compétences intéresse particulièrement notre fédération en ce qu’elle contribue à préserver l’intégrité du taureau de combat. Ainsi depuis 20 ans les vétérinaires taurins effectuent des prélèvements de cornes dans les arènes de première catégorie selon le protocole défini par l’Union des Villes Taurines de France.

Initiative heureuse et appréciable : une étude statistique devrait être engagée sur cette longue période afin d’exploiter les données recensées et, espérons-le, de confirmer l’impression ressentie par les vétérinaires selon laquelle la situation s’est progressivement assainie avec le temps. Nous voudrions bien le constater aussi nous en attendrons la publication avec intérêt, gourmandise et prudence.

     Chaque année, donc, les cornes prélevées de manière aléatoire sont analysées et mesurées, l’expertise établissant les écarts avec la norme définie et communément admise. Ces résultats sont la propriété de l’UVTF qui, selon le règlement taurin municipal, les communique ensuite aux villes taurines, aux éleveurs et aux associations d’éleveurs concernés. L’initiative appartient ensuite au maire de formuler une éventuelle demande de sanction après consultation de la Commission Taurine Extra Municipale.

Demeurent cependant les situations particulières qui ne respectent pas le cadre. Á ce titre la présentation inadmissible des taureaux vendus en juillet 2017 par Miura à Céret nous fournit l’occasion d’évoquer le sujet en toute transparence. En effet l’ADAC, qui n’y est pas tenue, fait l’effort de faire expertiser le bétail combattu selon ledit protocole. Ainsi a-t-elle publié de sa propre initiative les résultats non équivoques établissant que 5 taureaux sur 6 étaient non conformes.

     Certes le règlement prévoit des sanctions mais la solution n’est pas que là. En effet de telles décisions ne peuvent être que velléitaires avec des effets trop incertains. Elles existent, c’est bien, mais c’est insuffisant ! Il faut aller plus loin. La force incontestable de ce travail doit être exploitée différemment et optimisée. Il faut que chaque année soit publiée l’expertise de l’ensemble des taureaux prélevés dans les arènes françaises. C’est à ce prix que les professionnels, toreros, apoderados, éleveurs et organisateurs sauront qu’en France la vigilance est bien réelle et permanente ; pour ce qui les concerne les aficionados sauront toujours agir en fonction de leurs intérêts et surtout de l’exigence qu’ils attachent à voir combattre des animaux à l’intégrité préservée…

Le traitement des cas punissables ne suffit pas, l’état général de tous les taureaux doit être garanti à celui qui paye, à savoir le public ! La solution passe donc par la transparence et la communication. La pression qui en résultera ne peut qu’amener les professionnels à tendre vers un plus grand respect de l’aficion qui… les fait vivre. Il est évident que l’UVTF tirerait bénéfice de la publication régulière des expertises, cela se pratiquait il y a encore quelques années. Elle tirerait aussi d’autres avantages en encourageant les arènes de deuxième et troisième catégorie qui le souhaiteraient à pratiquer elles aussi des prélèvements de cornes.

    La vigilance doit rester de mise, la valorisation de ce travail incontestable doit être amplifiée, c’est le sens de la demande que nous formulons auprès de l’UVTF pour qu’elle reprenne la publication des expertises.

Gardons le contact !